Trévoux
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ROBERT Paul Eugène


Ses origines

Paul Eugène ROBERT est né le 8/06/1883  Trévoux.
Son père Charles Alexandre avait 38 ans et était gardien chef  la Maison d'arrêt.
Sa mère Victorine Eugénie née JACOTOT avait 27 ans.
René Nicolas et Paul Eugène ROBERT étaient frères.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Paul Eugène ROBERT mesurait 1.54 m; il avait les cheveux châtain et les yeux jaune.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 



Recensement Trévoux 1896 - Quartier Préonde -

 - Alexandrine née à Louhans le 6/11/1878; mariée le 29 mai 1905 à Trévoux avec Jean Antonin GOUPILLE né le 17 mai 1873 à Archiac Charente Maritime; décédée à Lyon 3e le 31/05/1954..
 - Joseph Alexandre né à Trévoux le 9/08/1895; marié le 10/02/1920 à Trévoux avec Anne Marie Joséphine COSTE; décédé  Paris 12e le 16/01/1971.
 - Georges Emile Marius né à Trévoux le 14/06/1898; marié  à Tossiat (Ain) le 16/04/1921 avec Marcelle Marie Catherine DUPERRIER; décédé le 19/05/1974 à Tossiat.





Au moment du conseil de révision Paul Eugène ROBERT exerçait le métier de camionneur à Bourg.
Il est engagé volontaire pour 4 ans le 2/04/1903 à la mairie de Bourg au titre du 23e RI.
Il est nommé caporal le 19/02/1905.
Il est libéré le 2/04/1907; il s'installe à Bourg en Bresse au 18 rue des Bons enfants.
Paul Eugène ROBERT se marie le 12/09/1907 à Bourg en Bresse avec Marie Alexandrine COLIN demeurant et née à Bourg le 5/04/1884.
Il exerçait alors la profession d'employé aux lignes télégraphiques.

Sa mère était décédée le 8/08/1905 à Trévoux.


Recensement Bourg en Bresse 1911 - 18 rue des Bons enfants - (aucune information n'a été trouvée sur Marie Alexandrine COLIN)
 

La guerre

Paul Eugène ROBERT est mobilisé le 2/08/1915 au 23e RI.
Il est nommé sergent le 25/01/1915.
Il passe au 104e RI le 27/03/1915.
Il est blessé le 25/09/1915; il décède de ses blessures le 30/09/1915 au camp de Chalons (Marne).
Il est inhumé à la Nécropole nationale de Mourmelon-le-Grand (Marne) tombe : Tombe 2264.

Historique du 104e RI

dont extraits : Après quatre jours passés à Mourmelon-le-Grand, le régiment remonte en ligne. Le 104e R. I., sous les ordres du lieutenant-colonel Beringer, retourne sur les bords de la Suippes. Cette fois, le front qu’il occupe, avec un seul bataillon, est plus restreint qu’en août. C’est que toute la 7e division a pris déjà son ordre de combat. De la droite à la gauche, formant un demi-cercle autour d’Auberive, le 104e , le 103e , le 102e et le 315e s’alignent en face de leurs objectifs. Le 104e R. I., sur la rive droite de la rivière, orienté sensiblement du nord au sud, a, devant sa gauche, un fortin imposant, tout près du village défendu par un système puissant de tranchées et de réseaux de fil de fer. Les préparatifs de l’offensive de Champagne sont parachevés. Jusqu’au 25 septembre, les bataillons, à tour de rôle, se rapprochent de plus en plus de l’ennemi qui bombarde continuellement les travailleurs, augmentant sans cesse le bilan des pertes. Néanmoins le 23 septembre, le 2e bataillon écarte les chevaux de frise allemands au contact desquels la base de départ a été amenée et ménage les brèches par où l’attaque va déboucher.
Le 24 septembre, les vagues s’organisent. Elles sont constituées par les compagnies des 1er et 2e bataillons, les pionniers et 4 sections de mitrailleuses.
C’est le 25 septembre, à 9 h 15, que l’assaut doit être donné. Depuis quatre jours déjà, une artillerie nombreuse, de tous calibres, martèle les positions allemandes. A 9 h 10, cinq minutes avant la sortie des hommes, deux fusées rouges sont lancées du village d’Auberive. Ces globes de feu rutilants, comme si les allemands avaient été prévenus, déchaînent un feu d’enfer d’artillerie, de mousqueterie et de mitrailleuses. Si à droite, les vagues fauchées dans un splendide élan, vont se briser contre les défenses accessoires, à gauche, les braves du 2e bataillon, avec le commandant Tétrel en tête, malgré de lourdes pertes, enlève dans une poussée irrésistible, le fortin d’Auberive, ainsi qu’un abri blindé situé en arrière. Tout ce qui reste des trois vagues se met à l’abri dans le fortin. Le spectacle, autour de notre conquête, est poignant : les gros calibres français ont transformé le blockhaus et ses abords en un véritable marécage où les hommes se noient. Après un instant de répit, la garnison reconstituée par le commandant Tétrel, essaye de briser la ceinture de fils de fer non détruits qui l’empêche d’aller plus loin. Toutes les tentatives sont arrêtées par les mitrailleuses ennemies. Du moins, on ne laissera point aux Allemands cette conquête française : les hommes la défendent et l’organisent. Les pionniers, dans la nuit, ouvriront une nouvelle parallèle et un boyau pour réunir le fortin à la ligne de départ. Mais dans la journée, le chef de bataillon, avec ses hommes, se trouve isolé du reste du régiment. Un terrain affreusement battu par les balles et l’artillerie allemandes, défoncé par la préparation, couvert de cadavres, le sépare de la section de mitrailleuses qui doit venir en renfort pour interdire l’accès du blockhaus organisé. Tous les agents de liaison sont tués ; il faut, à tout prix, rétablir les communications. C’est alors que le vétéran du régiment, le brave adjudant Munier, surnommé « le grand papa », à cause des 51 ans, se présente. Il part, mais n’est pas plus heureux : les balles ennemies le blessent mortellement. Dans la nuit du 25 au 26, le 3e bataillon remplace, en première ligne, les éléments du 2e bataillon exténués. Le 28 septembre, le 104e , relevé par le 315e , se rend à Saint-Hilaire-le-Grand.



Extrait des pertes du régiment