Vésines
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CATHERIN Jean Michel
GONOD Jean-Baptiste
GREFFET J B Marcel
JULLIN Amédée
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GONOD
Jean Baptiste Armand Stéphane
Ses origines
Jean Baptiste GONOD est né le 20/08/1890 à Vésines.
Son père Philibert avait 27 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Claudine née BENOIT avait 23 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Baptiste GONOD mesurait 1.69 m; il avait les cheveux châtain et les
yeux bleu clair.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Vésines 1906 - Les Bressans -
Recensement Vésines 1911 - Les Bressans -
- Claude Marie né le 20/06/1889 à Vésines; marié le 22/09/1913 à Manziat
avec Marie Louise Célestine BENOIT
Au moment du conseil de révision Jean Baptiste GONOD exerçait le métier
de cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI à compter du 10/10/1911.
Il est libéré le 8/11/1913.
Liste électorale Vésines 1914.
La guerre
Jean Baptiste GONOD est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI.
Il disparait le 14/09/1914 au col des Journaux (Vosges).
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 1/07/1920.
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133e régiment d'infanterie |
dont extraits : Le 12, le 2e bataillon, passant par
Mandray et la Croix-aux-Mines, rejoignit les deux autres à la
Verpellière. Et le lendemain à midi, au complet, mais ses rangs bien
éclaircis, le régiment se mit en route pour Saint-Dié. Revenant sur ses
pas, il passa au pied du col des Journaux, s'engagea dans le ravin de
Mandray d'où montait une écœurante odeur de charnier, et traversa le
village même de Mandray, incendié en partie, pour déboucher dans la
vallée de la Meurthe. La rivière charriait des cadavres que les pierres
arrêtaient et autour desquels l'eau formait des remous.
Des cadavres, il y en avait encore dans les marais de Saint-Léonard, au
fond des trous d'obus : ils flottaient dans l'eau des dernières pluies.
Quand donc pourrait-on s'arracher à ces visions de mort ? Mais, au loin,
apparut Saint-Dié, où le régiment se dirigeait.
L'ennemi, en fuite, n'avait pu franchir le col, mais cette victoire
coûtait au 133e la vie des capitaines Audé, Lafon, Claude, Germain, Fi
lion ; des lieutenants Festas, Desbâzeilles, Meurant, Dircksen, Millet,
Cuillerier, Armand, Genessay, Faivre, Diennet, Georges, Morice. Tant à
Saulcy qu'aux Journaux, 37 officiers et 1.100 hommes avaient été mis
hors de combat : mieux que toute autre chose, ces chiffres disent ce que
fut, le long de la Meurthe comme sur la longue échine bossuée qui court
des Journaux à la Tête de Béhouille, l'acharnement de ces dix journées
de luttes incessantes, remplies d'attaques et contre-attaques, où la
nuit encore il fallait en venir à l'atroce combat à la baïonnette, se
battre même à coups de pierres, comme ce soldat Farjat, de la. 10e, dont
les munitions étaient épuisées. Par trois fois, aux Journaux, on avait
dû recommencer la conquête de ces bois où l'on se fusillait à bout
portant, où des blessés mouraient sans revoir l'azur du ciel, sans qu'on
entendît leurs plaintes étouffées par l'épaisseur des taillis.
Trois fois, il avait fallu revenir sur ces pentes herbeuses, glacis où
attendait l'inévitable mort, trois fois escalader ces crêtes dont les
pierres, comme si ce n'avait pas été assez de la mitraille, mêlaient
encore leurs éclats à ceux des obus qui les brisaient. Et puis, pendant
qu'en bas le 2e bataillon résistait héroïquement dans Saulcy, on avait
dû se cramponner au col, et, presque sans rien autre à manger que des
fruits verts, malgré les pertes, malgré la mitraille, « tenir » parce
qu'il le fallait, parce que, les réserves étant autour de la capitale,
nos soldats savaient que de ce côté ils étaient les derniers remparts de
la Patrie.
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