Vonnas
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GRANGER Henri


Ses origines

Henri GRANGER est né le 10/09/1889 à Mézériat aux Nallins.
Son père Marie Joseph avait 37 ans et était cultivateur.
Sa mère Pierrette née BRANCHY avait 37 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Henri GRANGER mesurait 1.62 m; il avait les cheveux et les yeux châtain.

Sa vie avant la guerre


Recensement Vonnas 1896 - Namarie -

 - Adolphe né à Perrex aux Grapillons le 5/11/1887; marié à Lyon le 15/01/1944 avec Marie PROLONGE; décédé à Lyon le 31/01/1947.
 - Alphonsine née à Mézériat le 24/03/1892; mariée à Vonnas le 29/11/1911 avec Jean Marie COLLOMB dont une fille Hélène Marie Marcelle mariée le 4/03/1939 à Saint Laurent sur Saône avec Jean BOUVERET.


Recensement Vonnas 1901 - Namarie -

Au moment du conseil de révision Henri GRANGER exerçait le métier de cultivateur à Vonnas.
Il est incorporé au 133e RI le 1/10/1910.
Il est libéré le 25/09/1912.
Il réside successivement à :
  - Lyon 96 rue de Bonnel chez PREBOIS (1912).
  - Paris 5 rue de la Procession (15e A) en 1913.
  - Paris 25 rue de  la Procession (15e A) en 1913.
  - Paris 106 Bd de la Gare (13e A) en 1914.

La guerre

Henri GRANGER est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI.
Il est cité à l'ordre du régiment le 5/08/1915 : "S'est distingué constamment par sa crânerie au feu particulièrement les 8 et 16 juillet; toujours volontaire pour les missions périlleuses et délicates; excellent soldat."
Il est évacué en 03 et 05/1916 (commotion cérébrale).
Il revient dans sa compagnie (5e) le 9/06/1916.
Il est tué à Hem (Somme) le 30/07/1916 à 5 h 30.
Il était titulaire de la Croix de guerre.
 

Historique du 133e RI


Dont extraits : Enfin, le 29 juillet, vers 22 heures, arriva brusquement en première ligne l'ordre d'attaque pour le lendemain, au petit jour. Le jour « J » serait le 30 ; l'heure « H », 5 heures 45. Notre artillerie se taisait et ce silence inaccoutumé étreignait les cœurs. Mais vers minuit, les canons allemands se réveillèrent et commencèrent à battre systématiquement nos positions. C'est sous les obus que se placèrent les unités d'attaque, que se distribuèrent les vivres et les munitions d'assaut. Enfin notre artillerie entama à son tour le branle. A l'éclatement des 105 fusants autour de nous se mêlait le bruissement soyeux de nos 75 qui allaient faire terrer les Saxons.
Le régiment devait attaquer en liaison à droite avec un régiment mixte de zouaves et de tirailleurs, à gauche avec le 23e. Les limites de la zone d'attaque étaient les suivantes : à gauche, la corne sud ouest du bois de Hem, puis une ligne fictive allant de cette corne au bois des Ouvrages et au point 440 de la deuxième position allemande ; a droite, la route Hem-ferme de Monacu. L'assaut devait être poussé sans arrêt jusqu'à l'objectif final, la tranchée de Hanovre, le long de la route de Maurepas-Cléry.
Quant aux bataillons d'assaut, ce seraient le 2e à droite, le 3e à gauche. Le Ier bataillon qui restait en réserve viendrait tenir, aussitôt l'assaut déclenché, les positions de départ des deux autres bataillons : Ire compagnie derrière le 2e bataillon, 2e compagnie derrière le 3e bataillon. La 3e compagnie demeurerait en réserve de brigade.

A 5 heures 45, l'attaque se déclencha sur tout le front franco-britannique au nord de la Somme, sur un terrain coupé de bois, de chemins creux et de carrières, propice dès lors à la défense. Nos soldats se jetèrent en avant sous les rafales de 75 qui miaulaient au-dessus des têtes. Le barrage de l'artillerie ennemie vint s'écraser derrière eux. Mais un épais brouillard empêcha les sections d'autocanons et d'automitrailleuses d'assurer la progression, en aveuglant les résistances ennemies qui se dévoileraient.

A gauche, le 3e bataillon (capitaine Piébourg), collant aux obus, entra dans le bois de Hem, s'empara de la Carrière en pipe, atteignit le Tortillard et la station de Hem. L'arrêt d'abord prévu sur la voie ferrée avait été expressément interdit par le dernier ordre : il s'agissait d'atteindre, d'un seul élan, sans se préoccuper des voisins, l'objectif final : les 9e et 11e compagnies poussèrent donc droit devant elles, sur le bois des Ouvrages, égrenant sur leurs traces les groupes de nettoyage qui s'occupèrent de fouiller fossés, boqueteaux, chemins creux où s'abritait le Boche. La 10e atteignit, de son côté, la lisière est du bois de Hem, éparpillant aussi derrière elles ses nettoyeurs, puisque, sous prétexte d'économiser des forces, on imposait aux mêmes unités la double tâche de progresser au pas de charge et de nettoyer. Mais des coups de feu et des rafales drues de mitrailleuses éclataient de toutes parts et jusque dans le dos des premières vagues ; des silhouettes surgissaient du brouillard, coiffées d'un casque étrange. Étaient-ce des nôtres ? Etaient-ce des Anglais ?

C'étaient hélas! des Allemands. Leurs troupes, qui n'avaient pas été inquiétées par notre artillerie durant la nuit précédente, étaient au coude à coude dans les tranchées très peu détruites, et leurs unités de contre-attaque, rassemblées intactes à quelque distance de la première ligne, étaient prêtes à s'élancer et à saisir, comme dans un piège à ressort, les éléments qui auraient pu percer.