MARTIN François
Ses origines
François MARTIN est né le 31/01/1886 à Chanoz Chatenay au hameau de
l'Etang.
Son père François avait 34 ans et était cultivateur.
Sa mère Marguerite née ROZIER avait 26 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
François MARTIN mesurait 1.55m; il avait les cheveux brun et les yeux
châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Chanoz Chatenay 1896 - Le bourg -
- Françoise Agathe née à Chanoz Chatenay le 24/06/1883; mariée à Saint
Trivier sur Moignans le 30/11/1908 avec François ROGNARD; décédée à
Saint Trivier sur Moignans le 21/08/1958.
- Marie née à Chanoz Chatenay le 3/04/1892.
- Benoite Joséphine née à Chanoz Chatenay le 3/05/1893; mariée à Saint
Laurent le 20/11/1919 avec Pierre célestin JOSSERAND; décédée à Macon le
31/10/1959.
- Antoine né à Chanoz Chatenay le 6/07/1896; marié à Chanoz Chatenay le
22/11/1919 avec Joséphine BROYER; décédé à Sennecé les Macon le
2/01/1964.
- Marie Léonie née à Chanoz Chatenay le 25/09/1897;mariée à Chaveyriat le
4/10/1918 avec Alexis BROYER; décédée à Macon le 1/06/1960.
- Madeleine née à Chanoz Chatenay le 21/04/1899; mariée à Chanoz Chatenay
le 25/11/1927 avec Auguste GENAUDY; décédée le 7/06/1976 à Chanoz
Chatenay.
Recensement Chanoz Chatenay 1901 - Le bourg -
Recensement Chanoz Chatenay 1901 - Les Comtes -
Au moment du conseil de révision François MARTIN exerçait le métier de
cultivateur à Biziat.
Ses parents résidaient à Chanoz Chatenay.
Il est incorporé au 44e RI le 7/10/1907.
Son père décède le 11/03/1909 à Chanoz Chatenay (sa mère en 1942).
Il est libéré le 21/01/1910; il avait été réformé quelques mois pour
bronchite chronique et imminence tuberculose.
Il réside alors à Saint Julien sur Veyle au hameau des Quets puis à
Cluny à partir de 1911.
François MARTIN se marie le 25/01/1910 à Saint Julien sur Veyle avec
Marie Françoise BERTHILLIER demeurant à Saint Julien sur Veyle et née à
Laiz le 29/11/1886 (Elle se remarie à Macon le 7/10/1921 avec François
MAILLET; elle décède à Charnay les Macon le 28/08/1977).
Recensement Saint Julien sur Veyle 1911 - Les Quets -
Le couple a eu un fils Hubert Benoit François né à Saint Julien sur
Veyle le 5/11/1910; marié à Macon le 1/04/1944 avec André Yvonne
LACROZE; décédé le 5/03/1984 à Macon.
La guerre
François MARTIN est mobilisé le 3/08/1914 au 134e RI.
Il décède de ses blessures le 22/10/1914 à l'hôpital mixte de Commercy.
Historique du 134e RI |
dont extraits : Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, le
régiment, sous les ordres du colonel SARDA relève la 31e brigade à La
Louvière et au
bois Brûlé. Il y restera jusqu'au 24 novembre livrant des combats
acharnés, écrasé par l'artillerie ennemie, et soumis au feu meurtrier de
engins de tranchée.
Le 1er octobre le capitaine ROUGÉ, commandant la 6e compagnie, qui
défend la redoute du bois Brûlé, monte sur la parapet au moment ou
l'ennemi se porte à l'attaque et tue un Allemand d'un coup de revolver ;
un instant après il s'écroule à son tour frappé d'une balle à la tête.
Les Allemands se portent six fois à l'attaque, six fois ils sont
repoussés. La mort héroïque de leur capitaine a électrisé le défenseurs
de la redoute que nous garderons encore plusieurs jours. Beaucoup de
braves, malheureusement, tombent sous les coups de l'adversaire. En sept
jours 180 hommes de la 6e compagnie sont mis hors de combat. L'héroïsme
de nos hommes est au dessus de tout éloge, les actes de courage
abondent.
Le 6 octobre, la redoute est toujours défendue par la 6e compagnie.
L'ennemi attaque plusieurs fois dans la journée, il est repoussé. Au
cours d'un de ces combats les Allemands encerclent presque la redoute.
Un officier crie aux braves de la 6e :"Français, rendez-vous !" - " Eh!
Dis donc répond fièrement le caporal Sarrazin, t'en a vu des Français
comme nous se rendre ? Si tu les veux, viens les chercher." Et cette
fois encore la redoute tint bon.
Le 15 octobre, au petit jour, l'ennemi lance un nouvel assaut, le soldat
GRANDJEAN 1ere compagnie (depuis adjudant), et son camarade THOMAS
occupent un poste de liaison avec une compagnie voisine.
Un officier allemand bondit sur eux et engage une lutte corps à corps
avec THOMAS qui va succomber; GRANDJEAN tue l'officier d'un coup de
fusil à bout portant. D'autres ennemis veulent s'approcher, mais cinq
d'entre eux sont successivement abattus à coup de fusil et le poste
résiste jusqu' 'à la contre-attaque française qui se produit avec sucés.
Pendant cette période le régiment perd 20 officiers, dont le commandant
COTTIN et le capitaine RIMLINGER, blessés gravement, et plus de 1000
hommes.