Montceaux
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CAILLAT Louis
Ses origines
Louis CAILLAT est né le 23/11/1895 à Montceaux.
Son père Antoine est âgé de 25 ans et exerce la profession de
cultivateur.
Sa mère Annette née MOLLARD a 22 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Louis CAILLAT mesure 1.79m; il a les cheveux châtain et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Montceaux 1911 - Le Bozet -
- Antoine né le 5/11/1904 à Montceaux; décédé le 2/03/1973 à Lurcy.
Louis CAILLAT était célibataire.
Sa fiche du conseil de révision indique la profession d'agriculteur.
La guerre
Louis CAILLAT est incorporé le 16/12/1914 au 172e régiment d'infanterie.
Il passe ensuite au 97e régiment d'infanterie le 24/05/1915.
Il est tué au combat devant Souchez du 24 au 28/06/1915; il n'avait
donc pas encore 20 ans.
Inhumation :
Lieu : Nécropole nationale notre dame de lorette
Ablain-Saint-Nazaire (62 Pas de Calais)
Tombe : Carré 81 rang 7 tombe 16336
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Historique du 97e régiment d'infanterie. |
Le 9 mai, l'heure a sonné. Le soleil se lève radieux, le ciel est
pur, un calme absolu règne sur la plaine. Soudain résonne un bruit de
tonnerre qui augmente et qui ne cesse plus ; notre artillerie vient
d'entrer en action ; il est 6 heures -- 75, 155, mortiers de 210
crachent sans arrêt, les obus passent avec un sifflement strident, ou
avec un ronflement sonore au-dessus des têtes, vont exploser dans les
tranchées adverses, et dans le ciel, les hommes regardent monter et
descendre les torpilles de 58. --
Les coups se précipitent, les unités sont prêtes ; à 10 heures elles
s'élancent avec le plus grand ordre et la plus belle ardeur. Les 1er
et 2e bataillons du régiment sont en tête, rien ne peut
arrêter leur élan. La première ligne allemande est atteinte, puis la
deuxième, l'assaut continue toujours. L'ouvrage Oméga est enlevé par la
1ère compagnie qui pousse plus loin, pénètre dans le
cimetière de Souchez ; les 3e et 4e sont aux
lisières du village ; d'autres ont atteint le Cabaret Rouge, objectif
assigné, devant elles, l'allemand est en dérouté, il fuit de toutes
parts ; c'est la victoire et la trouée.
Nos canons se sont tus, les réserves sont loin. Dans cet assaut d'une
heure au cours duquel le 97 a enlevé plus de 3 km de terrain, les unités
ont éprouvé bien des pertes, se sont fortement mélangées, la plupart des
chefs sont tombés. Le bataillon de soutien, le 3e à combler
les vides de la ligne d'attaque ; chacun, radieux mais épuisé par cette
course et par la lutte, attend impatiemment les renforts pour entamer la
poursuite.
Les réserves sont loin, maintenant les balles sifflent, plus nombreuses,
les obus tombent sur les assaillants. -- A droite le 159 violemment
contre-attaqué reflue vers l'arrière et de la cote 119 qu'il vient de
reconquérir l'allemand mitraille la plaine.
Le cimetière de Souchez
devient intenable sous les obus et ses défenseurs ce replient sur le
Cabaret Rouge. Le lieutenant Humbert, le dernier dans ce coin, témoin de
sa vaillance, tombe grièvement blessé.
Le soir arrive, l'allemand s'est ressaisi et se prépare à régir
furieusement contre ceux qui l'ont si fort malmené et qui maintenant
dans la nuit travaillent fiévreusement à organiser leurs conquêtes.
Durant les jours suivants, les 10, 11, 12, incessant fut le bombardement
par obus de tous et surtout de gros calibres, incessantes aussi furent
les contre-attaques. A peine abrités dans des trous peu profonds et
creusés à la hâte, les braves se maintiennent désespérément, malgré les
pertes repoussent tous les assauts.
Que de Morts, que de souffrances et combien d'héroïsme !
Quelques jours après, quand le régiment, quittant le secteur qu'il avait
conquis et conservé, défila devant le colonel, les survivants, amaigris,
hâves, couverts de terre, les vêtements en lambeaux, marchaient tout de
même avec une fière allure ; ils avaient au coeur le sentiment du devoir
accompli.
A peine reformé, le 97 remonta en ligne, le commandement espérant
réussir plus complètement par la force, là où la surprise nous avait
procuré, le 9 mai, un si brillant succès. Mais l'allemand était sur ses
gardes, et à la puissance de notre artillerie, il opposa une
contre-préparation au moins égal en intensité, supérieur certainement au
point de vue des calibres employés. Les compagnies furent effroyablement
écrasées dans les tranchées mêmes de départ, certaines perdirent plus de
la moitié de leur effectif, mais tel était le sentiment du devoir,
l'esprit d'abnégation de tous au 97, que les vagues d'assaut, si l'on
peut appeler ainsi les groupes épars souvent sans chef, s'élancèrent le
16 juin à l'heure H dans la fournaise et dans la mort. Un cuisinier,
Chapuis, voyant un de ces groupes, composée de bleuets de la classe
1915, hésiter, prit un fusil et s'élança à leur tête. Mais isolés,
perdus dans la tourmente, renversés par les explosions et la fusillade,
les assaillants sont cloués sur le sol. Le 1er bataillon
est seul parvenu au cimetière de
Souchez, il reste 3 jours et 3 nuits et l'abandonne enfin,
n'ayant plus ni munitions, ni vivre, réduit à 3 officiers et 100 hommes
environ.
La bataille est terminée. Le rêve de la percée s'est évanoui, de dures
réalités lui succèdent. Durant tout l'été, le régiment demeure sur ce
sol que les obus de 150 ou 210, les mines de toute nature ne cessent de
bouleverser. Il fait une chaleur torride ; les pauvres morts dont le
nombre s'accroît sans cesse, gisent sur le sol et dégagent une terrible
odeur, des nuées de mouches obscurcissent l'air par instants, le
ravitaillement est toujours difficile on est sans abris, on a soif et
pourtant pas une plainte ; tous, chefs et soldats, accomplissent
stoïquement leur devoir, forment, morts et vivants, barrière à
l'envahisseur. Peu à peu cependant le secteur s'organise, les bataillons
se relèvent méthodiquement, et à l'arrière, se préparent à de futurs
assauts.
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Source : Wikipedia |
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