FATTIER Jules Joseph
Ses origines
Jules Joseph FATTIER est né le 15/05/1889 à Arbigny au Carré.
Son père Joseph avait 32 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Françoise née DOUCET avait 30 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jules Joseph FATTIER mesurait 1.71 m; il avait les cheveux châtain et
les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Arbigny 1901 - Le Carré - (son père était décédé le
22/10/1893; sa mère est décédée entre 1901 et 1904 : décédée au moment
du mariage de Charles).
- Charles né le 20/02/1880 à Arbigny; marié le
20/08/1904 à Saint Bénigne avec Maria Félicie PARNET MOREL; tué à Ban de
Sapt le 9/07/1915; il est inhumé à la Fontenelle; son nom figure sur le
monument aux morts de Saint Bénigne.
Au moment du conseil de révision Jules Joseph FATTIER exerçait le métier
de boulanger à Villeurbanne.
Il est incorporé au 133e RI à compter du 1/10/1910.
Il est libéré le 25/09/1912.
Il s'installe au 147 cours Emile Zola à Villeurbanne; il est garçon
boulanger.
Jules Joseph FATTIER se marie le 6/06/1914 à Villeurbanne avec Jeanne
Marie COMBEROUSSE.
La guerre
Jules Joseph FATTIER est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI.
Il est tué le 16/07/1915 au combat de la Fontenelle.
Il est cité à l'ordre du 133e RI le 1/04/1916 : "A eu une brillante
conduite dans différents combats; le 16/07 a mis sa pièce en batterie
sous un violent bombardement; tué à son poste par éclat d'obus dans une
contre attaque ennemi qui a été brisée."
Il est inhumé à la
Nécropole nationale La Fontenelle Ban-de-Sapt
(88 -
Vosges) Tombe 675.
Les deux frères ont été tués à une semaine d'intervalle et reposent
au même endroit.
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Historique du 133e RI |
dont extraits : Le 16, dès l'aube, son artillerie
commença, sur nos positions de la cote 627, un tir d'obus de gros
calibre, qui, devenu d'une extrême violence vers 8 heures, se poursuivit
pendant toute la journée avec la même intensité. Le crépuscule tombait,
quand les attaques d'infanterie se déclenchèrent. Elles furent lancées
sur quatre points différents. Deux attaques débouchèrent de la direction
de Launois.
L'une essaya de se dérober à travers le petit bois, bien éclairci par le
bombardement, qui s'étendait sur les pentes ouest de la cote 627.
Mais les groupes ennemis, rapidement aperçus, furent arrêtés par notre
feu à la lisière du bois, et ne purent en déboucher. L'autre attaque
suivit la route Launois-Moyenmoutiers, prenant comme objectif la
barricade que nous y avions organisée, et utilisant, comme cheminement,
le fossé qui borde cette route et une légère dépression couverte de
broussailles. Heureusement la route et ses alentours furent vite balayés
par nos feux d'infanterie, et là encore l'ennemi dut reculer.
Les attaques principales se produisirent sur les tranchées que nous
avions aménagées le long de la grand-route. Fortes chacune d'un
bataillon, elles débouchèrent l'une de Laître, l'autre des pentes de la
large colline (cote 597) qui s'étend entre Laître et Launois. Les
colonnes ennemies venues de Laître se jetèrent, au pas de course, sur un
saillant que nos ouvrages formaient à l'ouest de la route.
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