Saint Bernard
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GAUDIN
Jean Marie
Ses origines
Jean Marie GAUDIN est né le 1/03/1884 à Oullins au 59 Grande rue.
Son père
André avait 31 ans et était cultivateur.
Sa mère
Caroline née BAYARD avait 34 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie GAUDIN mesurait 1.64 m; il avait les cheveux et les yeux
châtain clair.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Liens Geneanet vers frères et soeurs.
- Antoine né le 21/05/1882 à Sainte Foy les Lyon; marié le
4/01/1913 à Lyon 3e avec
Laurence Jeanne LABRUYERE; tué le
28 mai 1918 - Saint-Martin, Aisne.
Au moment du conseil de révision Jean Marie GAUDIN exerçait le métier de
viticulteur à Orlienas avec ses parents.
Il est incorporé au 3e bataillon de chasseurs à pied le 8/10/1905.
Il bénéficie d'une dispense article 21 (frère au service); il est libéré
le 18/09/1906.
Jean Marie GAUDIN se marie le 19 février 1916
à Lyon 3ème avec Marie
LABRUYERE (1888-1964).
Recensement Saint Bernard 1911 - Le bourg -
La guerre
Jean Marie GAUDIN est mobilisé au 45e bataillon de chasseurs à pied le
3/08/1914.
Il est nommé caporal le 29/06/1916.
Il disparait le 16/10/1916 à Génermont (Somme).
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Lyon le 14/08/1920.
La commune de Fresne,
instituée lors de la Révolution française,
absorbe entre 1790 et 1794, celles de Genermont et
de Mazancourt,
et devient Fresnes-Mazancourt.
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Historique du 45e BCP |
dont extraits :
GENERMONT 14 Octobre 1916
La parallèle de départ est occupée à droite par la 8 e compagnie, à
gauche par la 9e compagnie. - La 7e compagnie en réserve dans la
tranchée des Bavarois où est installé le P. C. 20 Le 13, ces positions
sont améliorées, la préparation d'artillerie augmente d'heure en heure
d'intensité. L'ennemi riposte coup pour coup. L'ordre d'attaque est
donné pour le 14 à 13 h. 30. Les objectifs de la 121e D. I. sont les
suivants : Tranchée de la sucrerie-Génermont-bois
de Fresnes -tranchée du Santerre. Liaison à l'Ouest avec le 21e C. A.
qui doit attaquer la sucrerie, et à gauche avec une D. I. coloniale qui
doit s'emparer des « Annamites ». Le Bataillon prend position dans la
parallèle à 10 heures. Le chef de bataillon s'y porte à hauteur de la
route de la sucrerie de Berny. A 13 heures 30, il partait à l'assaut. Le
départ avait lieu un peu avant l'heure fixée, déclenché par l'élan
prématuré de la gauche.
Au bout de quelques mètres les vagues furent arrêtées par notre propre
barrage. Elles ralentirent l'allure et le suivirent pas à pas. La
tranchée des Pistes fut traversée d'un bond. La tranchée de Damoclès
était introuvable au milieu des trous d'obus. La tranchée de la Sucrerie
tenait encore. Elle formait un îlot de résistance coupé en deux par un
groupe d'une dizaine de chasseurs qui se battaient bravement. Le
nettoyage fut fait par un peloton de la compagnie de réserve. A 22
heures, la tranchée était à nous, et nous prenions 18 prisonniers. A 3
heures du matin, en liaison avec le 20e B. C. P., nous poussions jusqu'à
la route.
A la sortie de Génermont, de grands abris contenaient de nombreux
Allemands. Ils se rendent à la première grenade. Plus loin, le talus
parallèle à la route et distant de celle-ci d'une centaine de mètres
renfermait également de nombreux abris. L'ennemi cherche à se défendre.
A peine sorti des abris, nos tireurs l'obligent à y rentrer jusqu'à ce
que nos grenadiers viennent les cueillir. La moisson fut abondante : le
commandant de la compagnie de gauche, s/lieutenant OLEN (après que le
capitaine BOULLAY et le s/lieutenant BERGER furent tombés), estime à
plus de deux cents le nombre des prisonniers faits par son unité. Le
lendemain soir, sans difficulté nous occupions les objectifs les plus
éloignés. Des mitrailleuses, des lance-bombes, des fusils en nombre
incalculable, des munitions, plus de trois cents prisonniers tombent
entre nos mains. Les actes de bravoure individuels furent nombreux. Le
clairon GOGUET passe près d'un blockhaus bétonné. Il voit par les
créneaux les servants d'une mitrailleuse qui s'efforcent de mettre en
batterie. Il ne leur en laisse pas le temps, deux grenades par le
créneau et tout est bouleversé. Il pénètre dans l'abri, tue les
servants, s'empare de la mitrailleuse. Le sergent VION DURY s'approche
d'un abri où de nombreux Allemands s'étaient réfugiés avec une
mitrailleuse.
Un officier allemand défend l'entrée et décharge sur lui son revolver
sans l'atteindre. Une grenade abat l'officier et provoque l'explosion
d'un tas de grenades. On pénètre dans l'abri et VION DURY, aidé de
quelques hommes, s'empare de 16 prisonniers plus ou moins blessés. Le
caporal DAILLY, téléphoniste, veut installer un poste dans la tranchée
conquise. Il est surpris par un groupe d'Allemands. Il en tue deux à
coups de revolver. Les autres s'enfuient. Il accomplit sa mission. Le
caporal GINDRE, mitrailleur, installe sa pièce dans un trou d'obus, à
courte distance de la tranchée ennemie. Son officier est blessé, son
sergent tué, trois de ses hommes tombent. Il reste seul des heures
entières, foudroyant tout Allemand qui apparaît hors de la tranchée
encore occupée. Le brancardier FAURE avec une dizaine d'hommes se trouve
entouré d'Allemands. Il divise son groupe en deux parties qui à droite
et à gauche s'efforcent de se donner de l'air. Il parvient à rejoindre
la 9e compagnie. Les Allemands pris entre lui et cette unité s'étaient
rendus. L'élan et le sang-froid de tous a été remarquable, l'aviateur
qui survolait nos lignes l'a signalé. Ce que nous devons dire, c'est que
l'audace et le courage de cet aviateur ont provoqué des ovations dans la
vague d'assaut. Il survolait celle-ci à une très faible hauteur, 30
mètres à peine, décrivant des huit vertigineux. Il semblait nous montrer
le chemin, et ce spectacle sensationnel a décuplé l’ardeur et
l’enthousiasme des troupes d’attaque.
Dans la nuit du 15 au 16, nous enterrons nos morts. Un petit cimetière à
l'Ouest de la route de Berny-Sucrerie a été improvisé. C'est là que
dorment de leur dernier sommeil nos braves camarades auxquels nous
devons ce succès. Nos pertes étaient lourdes : 4 officiers : BERGER, VAN
DOREN, CARTIER, BLANCHARD. 30 chasseurs avaient été tués. Il fallait
ajouter 71 blessés dont 4 officiers.
SOMME du 14, Juillet au 17 Octobre 1916 (pertes du régiment).
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