Reyssouze
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PONCET Eugène Alphonse
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PONCET Eugène Alphonse


Ses origines

Eugène Alphonse PONCET est né le 29/03/1893 à Reyssouze.
Son père Pierre Marie avait 34 ans et était cultivateur (fils de Pierre Marie et de Marie Pierrette Victoire MONIN).
Sa mère Marie Joséphine née MIERRAL avait 29 ans (fille de Claude Joseph MIERRAL et de Marie Charlotte MONIN).
Ses parents se sont mariés à Reyssouze le 4/10/1880.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Eugène Alphonse PONCET mesurait 1.74 m; il avait les cheveux noir et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Reyssouze 1896.

 - Julie Antoinette Emma née à Reyssouze le 5/07/1891; mariée à Reyssouze le 4/05/1909 avec Philibert DUBOIS; décédée à Macon le 3/10/1979.
 - Marie Clarisse née à Reyssouze le 18/09/1881; mariée à Reyssouze le 14/04/1904 avec Pierre COUDURIER CURVEUR (né le 25/01/1879 - classé sans affectation de guerre comme employé des Postes - décédé à Paris 49 rue Richard Lenoir le 28/07/1915); remariée à Paris 12e en juin 1918 avec Victor Alphonse MONTENOT; décédée à Villeneuve sur Lot (Lot et Garonne) le 27/08/1957.


Recensement Reyssouze 1906.


Recensement Reyssouze 1911.

Au moment du conseil de révision Eugène Alphonse PONCET exerçait le métier d'ouvrier boulanger.
Son père était décédé le 10/05/1908 à Reyssouze.
Il est incorporé au 60e RI le 27/11/1913.

 

La guerre

Eugène Alphonse PONCET disparait le 29/08/1914 à Harbonnières.
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Macon le 30/11/1920.
Le jugement a été transcrit sur les registres de la mairie de Saint Martin Belle Roche (Saône et Loire).
Il est inhumé à la Nécropole nationale de Albert (80 - Somme) Tombe 1757.

Historique du 60e régiment d'infanterie


Le 29, le régiment est alerté au petit jour et se porte sur Rosière, Rainecourt, Proyart et Framerville. Les avant-gardes de l'armée de von Klück approchent. « Tout semble indiquer l'intention des Allemands de déborder l'armée française par la gauche. » Le 28, ils ont occupé Péronne, le 29 ils attaquent vers 9h 30. Le poids de l'attaque porte surtout sur le 44ème et le 60ème soutenus par les 45ème et 55ème chasseurs. Un combat acharné s'engage autour de Proyart, de Rainecourt et Framerville. Le premier de ces villages est perdu, puis repris et successivement la plus grande partie des corps de la division viennent renforcer les éléments de première ligne qui résistent avec acharnement à la poussée ennemie, malgré l'effet moral puissant produit par les « gros noirs » que l'on entend pour la première fois et qui seraient capables de jeter le trouble dans des troupes moins bien trempées.
Le capitaine Faucompré, de la 1ère compagnie, est tué en s'obstinant à rester debout. Le général Berge, commandant la brigade, est blessé et il passe son commandement au colonel Bourquin, et le commandant de Pirey dirige désormais le régiment. La 8ème compagnie, chargée de délivrer une batterie du 47ème qui est en péril d'être prise, part à l'attaque. Le capitaine Dènny et le lieutenant Bonmarchand sont tués et reposeront par la suite dans la même tombe. Le lieutenant Dupuy continue la charge qui dégage la batterie. La 3ème compagnie, capitaine Reverchon, reçoit l'ordre vers 11 heures d'attaquer la cote 80 derrière laquelle se trouve une batterie de 77 allemande.
En cinq minutes la compagnie est balayée et son chef est atteint d'une balle qui lui fracasse la mâchoire. Le cycliste Gendre, tué depuis, se fit alors remarquer par son sang-froid et son courage extraordinaires, en portant les ordres à travers champs dans les conditions les plus difficiles. Pendant ce temps, le 3ème bataillon est en réserve. Il reçoit l'ordre d'aller renforcer le 2ème, en même temps que le 35ème et le 42ème commencent à entrer en ligne. Mais le C. A. envoie bientôt l'avis de rompre le combat et de faire un mouvement de repli sous la protection du 35ème. Le mouvement de rupture, très difficile à exécuter en plein jour et dans des conditions particulièrement délicates, est commencé à partir de 17h30. Ce fut l'occasion de pertes très sensibles pour les troupes engagées. Il se fait néanmoins en deux colonnes, lentement et en bon ordre. Beaucoup de blessés restèrent sur le terrain faute de moyens de transport. Les Allemands tardèrent beaucoup à relever nos blessés. Quelque s-uns, se traînèrent ou furent transportés dans une grange, les autres laissés sur le terrain y succombèrent pour la plupart, une partie, cependant fut sauvée par des habitants d'Amiens, en particulier MM. François Lionel et Bugniez Pirimagny, prévenus au bout de cinq jours par un vieillard de Proyart. Les morts du régiment furent inhumés sur place ou au cimetière de Framerville où le curé en recueillit 60. L'ennemi subit lui aussi de très grosses pertes : 2.000 tués furent, assure-t-on, le prix de son succès. On releva trois Allemands pour un Français sur le champ de bataille, et le capitaine allemand Kietzmann, du 49ème R. I., écrit sur son carnet de route à la date du 29 août : «Pour la première fois nos troupes se sont trouvées aujourd'hui en face des troupes françaises de l'active, paraissant à peu près fortes d'une brigade sur un front étendu et qui aurait pour mission d'arrêter notre marche en utilisant merveilleusement le terrain. » Cette brigade, c'était la 27ème. Le 60ème y était allé magnifiquement de toute son énergie.


Cimetière de Reyssouze Carré 4 tombe 38