Ars (Accueil) DES GARETS Marie Vincent |
EDOUARD Paul Jean Claude
Signalement Sa vie avant la guerre
La guerre
dont extraits (Gallica.bnf.fr) Du sommet de ce monticule, arrêtés dans leur progression, impuissants à déloger complètement l'ennemi de toutes ses organisations de surface et souterraines, les fantassins du 251e avaient assisté à l'avance française à l'ouest de l'Aisne, ayant eux-mêmes, au prix de lourdes pertes, conquis les premières lignes allemandes. Mais leur épuisement nécessite leur relève : c'est le 8e cuirassiers, renforcé du groupe cycliste de la 6e division de cavalerie, qui prend leur succession; il tiendra le secteur jusqu'au 27 avril, avec ses trois bataillons. Le 1er bataillon, d'abord en réserve, s'installe du 19 au 27, à l'ouest du chemin Cormicy-Condé, dans le secteur de Sapigneul, établissant la liaison entre la garnison de la cote 108 et les éléments d'infanterie de droite; c'était un secteur étendu, délicat à tenir. Tout mouvement de jour était impossible, les tranchées avaient été bouleversées par l'artillerie, les canons et les mitrailleuses de l'ennemi nous faisant subir de lourdes pertes prenaient d'enfilade toute la position qui n'était reliée avec l'arrière que par une passerelle sur le canal. Le 3e bataillon, monté au secteur, dès le 17, dans la soirée, est réparti entre les unités encore en ligne du 251e. Mais, n'ayant eu aucun répit depuis le bombardement du 17, il est, dans la nuit du 18 au 19, relevé par le 2e bataillon, qui est reconstitué au bois des Geais. Le secteur ne présentait rien de particulier qu'un bombardement réciproque assez soutenu, lorsque le 21, à 4h 45, se produisit une explosion de mines allemandes, qui bouleversa davantage encore le terrain, et causa aux 6e et 7e escadrons une perte de 196 hommes, tués, blessés par des pierres, ou ensevelis par l'explosion. Voulant en profiter, le 140e d'infanterie allemand attaque; mais les cuirassiers, abandonnant les pelles et pioches avec quoi ils déterraient leurs camarades ensevelis, bondissent sur leurs armes. L'effort de l'ennemi est vain. La brutalité du coup, si elle a surpris les défenseurs, ne les a pas démontés; les Allemands sont arrêtés net.
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