SEVE Antoine
Ses origines
Antoine SEVE est né le 1/12/1884 à Villeneuve au domicile de sa grand
mère maternelle Marie CROZIER.
Sa mère Rosine CROZIER avait 22 ans et était cultivatrice.
Il a pris le nom de SEVE lors du mariage de ses parents le 29/04/1896 à
Ars.
Son père François était né le 21/09/1848 à Ars (parents : SEVE Gaspard
et CINIER Benoite).
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Antoine SEVE mesurait 1.64 m; il avait les cheveux et les yeux noir.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Ars 1901 - Le Trève -
Recensement Ars 1901 - Le Michollet -
- François Claude né le 24/01/1897 à Ars; décédé à Ars le 24/07/1897.
- Gaspard né le 4/04/1898 à Ars; Marié le 29/03/1923 à Ars avec Annette
PELOTIER; décédé le 13/01/1957 à Ars.
- Joséphine née le 14/12/1899 à Ars; mariée à Ars le 1/12/1923 avec Pierre
DREVET.
Au moment du conseil de révision Antoine SEVE exerçait le métier de
cultivateur.
Il est ajourné 1 an pour faiblesse en 1905.
Il est incorporé le 8/10/1906 au 23e RI.
Il est libéré le 1/03/1908.
Son père décède le 17/07/1911 à Ars.
En 1912 il est garçon épicier au 173 rue Nationale à Villefranche sur
Saône.
Début 1914 il est marchand de comestibles dans la Grande rue de Fontaine
sur Saône.
Antoine SEVE se marie le 17/04/1913 à Ars avec Marie Antoinette SEVE
demeurant à Villefranche sur Saône et née à Ars le 6/12/1889.
Le couple a eu une fille Marie Rose née le 17/11/1914 à Fontaine sur
Saône; décédée au domicile de sa grand mère paternelle à Ars le
28/03/1915.
Marie Antoinette SEVE devait être également décédée puis que l'acte de
décès d'Antoine SEVE (Ars 1916 n° 5) fait état de ce qu'il était veuf.
La guerre
Antoine SEVE est mobilisé le 3/08/1614 à la 19e compagnie au 223e RI.
Il est nommé caporal le 11/07/1915.
Il est tué à Reillon (Meurthe et Moselle) le 8/10/1915 à 21 h.
Il est cité à l'ordre de la division le 23/10/1915 : "Tué dans la
contre attaque du 8/10/1915; a pendant tout le combat assuré la
transmission rapide des ordres sur la ligne de feu."
Il est cité avec 4 hommes à l'ordre de l'armée le 30/10/1915 : "Se
sont particulièrement distingués le 30/09/1915 dans une reconnaissance
au cours de laquelle sans tirer un seul coup de fusil ils se sont
précipités sur les hommes d'une patrouille allemande qu'ils ont capturés."
Croix de guerre avec palme et étoile d'argent.
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Historique du 223e régiment d'infanterie. |
Dont extraits : Le Régiment monte en secteur au nord de Reillon et
tient les tranchées depuis le bois Bouet (ravin de Leintrey jusqu’à
l’Observatoire) (200 mètres sud de la route Reillon-Gondrexon). Le 6
octobre, une patrouille commandée par le sous-lieutenant DURAND, enlève
un poste ennemi et ramène plusieurs prisonniers. Les Allemands, malgré
leurs échecs précédents, n’avaient pas renoncé à la conquête du terrain
perdu en juin. Le 8 octobre, dans la matinée, ils déclenchent une
préparation d’artillerie d’une violence inouïe, accompagnée de gaz
lacrymogènes. Grace à l’emploi de ces derniers, l’ennemi réussit à
s’emparer du bois Zeppelin et du bois Bouet, d’où une contre-attaque
immédiate ne put les déloger complètement. Le capitaine de MAISTRE fut
tué dans l’action, le sous-lieutenant d’URBAL, gravement blessé, est
resté aux mains de l’ennemi.
Ce fut le commencement d’une lutte âpre et dure, qui se prolongea durant
plusieurs semaines de tranchée en tranchée, sans modifier beaucoup les
positions respectives des adversaires. Le mauvais temps y mit un terme.
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