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DES GARETS Marie Vincent
EDOUARD Paul Jean Claude
NUGUE Jean Claude
PELOTIER Jean
SEVE Antoine
TETE Michel Antoine
VERCHERE Michel



 

 

DES GARETS Marie Vincent


Ses origines


Marie Vincent DES GARETS est né le 27/08/1878 à Fontaine sur Saône rue Saint Louis.
Son père Marie Bruno Emile Anthelme Vicomte des GARETS avait 37 ans et était propriétaire.
Sa mère Marie Joséphine Félicie née RICHARD du MONTELLIER avait 32 ans.


Le Château d'Ars (extraits site)
Le village, le château et son histoire
Dès l’an 969 le nom d’Ars est évoqué. Au XIe siècle, c’est l’un des nombreux fiefs de la sirerie de Villars. En 1226, Jean d’Ars cède sa terre au monastère de l'Île Barbe et Villars en conserve la souveraineté.
Au XIVe siècle, la garde du château est divisée entre les sires de Villars et de Beaujeu. Pendant près de 4 siècles le château est la possession de gentilshommes d’Ars. Après plusieurs possesseurs (Buchet, de la Porte, de Grolée, de Chabeu, de Cholier, de la Forge) en 1460, il devient la propriété de la famille Garnier des Garets.
Le village est brûlé par les troupes de Viry vers 1409, et subit, au siècle suivant, les conséquences des guerres de religion. La paroisse d'Ars appartient à la principauté de Dombes et à la châtellenie de Trévoux avant d'être rattachée en 1762, comme l'ensemble de la Dombes, au royaume de France.
Les occupants du Château de 1377 à nos jours
Pierre d’Ars est le premier propriétaire du château. En l’absence d’unification du royaume de France, les seigneuries voisines d’Ars convoitent le château.
De 1377 à 1382 une garnison de soldats est maintenue au château par les sires de Beaujeu et de Villars. Les Savoisiens finissent par prendre le château en 1382. Le duc de Bourbon prend et brûle le village. Le donjon du château est démoli, puis reconstruction et rénovation style Renaissance.
Entre 1460 à 1563 le château est vendu à quatre reprises. Ensuite, par l’effet de son mariage avec Lucrèce du Gourd en 1567 François Garnier des Garets devient possesseur. Sa famille reste propriétaire jusqu’en 2010.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Marie Vincent DES GARETS mesurait 1.59 m; il avait les cheveux châtain clair et mes yeux gris bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 

Frères et soeurs :

 - Louise née le 31/01/1875.
 - Eugène François Marie né le 9/02/1876
 - Gaston Prosper né le 22/03/1884 à Macon

Au moment du conseil de révision Marie Vincent DES GARETS était étudiant.
Sa mère était décédée le 15/05/1894 à Chalon sur Saône; son père décède le 13/04/1899.
Il bénéficie d'une dispense article 21 : "frère au service" mais il y renonce.
Il est admis à Saint Cyr le 27/10/1899.
Il est nommé sous lieutenant au 22e régiment d'infanterie coloniale le 1/10/1901.
Il est nommé lieutenant le 1/10/1903.
Il passe successivement au 9e régiment d'infanterie coloniale puis au e régiment d'infanterie coloniale le 29/04/1907.
Il est nommé au 1er régiment de tirailleur tonkinois le 20/02/1908.
Il servira au :
 - 4e régiment de tirailleur tonkinois le 29/04/1910.
 - 8e régiment d'infanterie coloniale le 23/01/1912.
 - 22e régiment d'infanterie coloniale le 25/01/1913.
Il a servi au Tonkin du 1/01/1903 au 23/04/1913.

Marie Vincent DES GARETS se marie le 28/01/1913 avec Germaine du BOIS DE BEAUCHESNE

Il est promu capitaine le 23/03/1914.

 

La guerre

Marie Vincent DES GARETS passe au dépôt d'infanterie coloniale du corps expéditionnaire d'Orient le 15/05/1915.
Il participe à la campagne d'Orient du 2/06/1915 au 10/02/1916.
Il est affecté au dépôt des isolés coloniaux le 15/02/1916.
Il est cité à l'ordre du 22e régiment d'infanterie coloniale : "Officier brave et énergique; très aimé de ses subordonnés; s'est distingué au cours des violents combats livrés en 1914 notamment le 14/09 en entrainant sa compagnie à l'attaque des positions âprement défendues par l'ennemi."
Il passe au dépôt du 22e régiment d'infanterie coloniale le 11/03/1917.
Il passe au régiment d'infanterie coloniale du Maroc (1er bataillon - compagnie de mitrailleurs) le 4/06/1917.

Il est tué le 23/10/1917 devant le fort de la Malmaison (Aisne).

Il a reçu la médaille coloniale (agrafe Tonkin), la croix de guerre étoile de bronze.
Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 1/10/1917.

Historique du régiment d'infanterie coloniale du Maroc

Dont extraits : Le commandement suprême ayant décidé de mettre Soissons à l'abri des entreprises allemandes, il est fait encore appel au R. I.- C. M. pour procéder -- à la conquête périlleuse des positions formidables qui protègent le fort de la Malmaison occupé par les Allemands.
Au cours d'une préparation à l'arrière, qui peut être citée comme un modèle, tous les détails de l'opération furent minutieusement réglés et chaque poilu instruit de son rôle.
Le 23 octobre 1917, jour fixé pour l'attaque, le R. I.G. M., sous le commandement du lieutenant-colonel Debailleul, est à sa place dans les tranchées de départ, où il subit des pertes sévères par suite d'un tir d'anéantissement de l'ennemi avisé de l'imminence du combat. Le commandant Alix est tué.
Le régiment est encadré par le 4e zouaves et le 4U mixte. Il a l'ordre d'encercler et de réduire les carrières de Bohéry, d'enlever le plateau de la Malmaison à l'Ouest du Fort, puis d'occuper dans la vallée de l'Ailette, la ligne : « Briqueterie de Chavignon-Ferme-Many. »
L'opération présente de très grosses difficultés.
Les carrières de Bohéry s'étendant sur 800 mètres de largeur et 300 mètres de profondeur constituent en effet un labyrinthe de défenses qui paraissent inexpugnables avec leurs cavernes profondes. 1 Aussi le régiment a-t-il pris un dispositif inusité pour les faire tomber.
En tète les deux demi-bataillons Fillaudeau marcheront sur les carrières et les encercleront. Ils seront débordés par la droite et la gauche par les deux demi-bataillons Alix qui les suivent ; ceux-ci doivent se ressouder ensuite pour marcher sur le fort de la Malmaison, après un changement de direction à angle droit.
Le bataillon Croll marchera en soutien et se portera ensuite sur le mont des Tombes.
Les troupes réussissent pleinement cette manœuvre difficile, bien qu'ayant dû se diriger à la boussole dans un terrain très accidenté et ayant combattu au début en pleine nuit.
En quelques heures les carrières sont enlevées de haute lutte. Les tranchées de la Carabine, de la Danse, le boyau du fort sont pris. Une contre-attaque débouchant du bois de la Gar enne est arrêtée net.
A 9 h. 15, le bataillon Croll passe à son tour en tête et franchit la crête de la tranchée de la Danse, en butte aux tirs des mitrailleuses et de l'artillerie allemande. Les officiers tombent successivement, si bien qu'aux Bois des Pilleries il ne lui reste plus que son chef de bataillon, son adjudant-major et deux sous-lieutenants sur 17 officiers.
Mais l'enthousiasme et l'énergie des hommes sont tels que la marche continue sans arrêt, les mitrailleuses boches sont prises. Après avoir protégé le débouché des troupes engagées dans les bois, le 1er bataillon atteint la vallée de l'Ailette.
Grâce à la valeur intellectuelle et morale des officiers et des hommes, le R. I. C. M. a remporté une fois de plus un succès hors de pair.
Fait remarquable dans l'histoire de la Guerre, le 1er bataillon a marché sans officiers, ceux-ci étant tombés dès le début, et cependant les hommes de chaque unité, comprenant d'eux-mêmes là manœuvre à faire l'ont exécutée malgré tous les obstacles.
C'est le plus bel éloge qu'on puisse faire d'une troupe. Nos ennemis s'inclinèrent eux-mêmes devant les prodiges accomplis.
« Vous aussi vous êtes la Garde», déclara le soir de la bataille un officier de la Garde du Kaiser fait prisonnier, tandis qu'il montrait la fourragère jaune à l'épaule d'un marsouin.
Plus de 700 hommes et 27 officiers avaient été tués ou blessés.
En revanche, le R. 1. C. M. avait fait 950 prisonniers valides dont 14 officiers de la Garde prussienne, pris 19 pièces d'artillerie dont 12 de 150, 36 mitrailleuses et un matériel important.
Il avait largement mérité la citati0n à l'ordre de l'armée qui lui fut décernée sur la proposition du général de Maud'huy, commandant le lie corps.