Sainte Euphémie
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PILNARD Nicolas


Ses origines

Nicolas PILNARD est né le 6/04/1877 à Mornay (Saône et Loire).
Son père Jean avait 29 ans et était journalier.
Sa mère Denise née GUILLERMIN avait 25 ans.


Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Nicolas PILNARD mesurait 1.65 m; il avait les cheveux brun et les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Mornay 1886 - Villorbaine -

Au moment du conseil de révision Nicolas PILNARD exerçait le métier de meunier à Saint Yan (Saône et Loire).



Il est incorporé au 10e RI le 16/11/1898.
Il passe au 27e RI le 21/01/1899 puis au 10e RI le 30/10/1899.
Il sert en Tunisie du 2/02/1899 au 2/10/1899.
Il est libéré le 25/09/1901.
En 1905 il est à Saint Maurice les Châteauneuf (Saône et Loire).


Recensement Saint Maurice les Châteauneuf 1906.

Nicolas PILNARD se marie à Vauban le 4/06/1906 avec Marie Marguerite BUTTEAUD.
Le couple a une fille Marie Louise née en 1908 à Avrilly (Allier).
Il réside à Saint Euphémie en 1907 puis après un passage à Avrilly en 1908 il est de retour à Sainte Euphémie en 1910.


Recensement Sainte Euphémie 1911 - Le Bady -


Liste électorale Sainte Euphémie 1913.


Recensement Sainte Euphémie 1921 - Le Bady -  (Marie Marguerite BUTTEAUD se remarie le 27/07/1919 avec André BERTHIER né le 11/01/1877 à Bourgoin).

 - Pierre né à Sainte Euphémie le 20/11/1913; marié à Montpellier le 9/03/1942 avec Léontine Louise MARAVAL.

La guerre

Nicolas PILNARD est mobilisé et arrive au corps le 6/08/1914.
Il passe au 79e RI 10e compagnie le 8/10/1914.
Il décède de ses blessures le 16/11/1914 à Elverdinghe (Belgique).

Historique du 79e RI

Dont extraits : Au commencement de novembre 1914, le régiment est jeté dans les Flandres, sur l'ennemi qui a repris l'offensive en direction de Calais, pour refouler notre gauche et la séparer de l'armée belge.
Quelle nuit encore que celle du 11 au 12 novembre! Il pleut. Les champs de betteraves sont gluants et couverts de flaques d'eau. Il fait nuit noire. Chacun porte une fascine pour traverser l'Yperlée.
Quel massacre si l'on attaque ! mais il le faut ; il faut en imposer à l'ennemi qui a déjà franchi le canal et qui continuera sa marche demain matin ; et derrière le canal, il n'y a plus d'obstacle. Il faut reprendre la Il Maison du Passeur".
Notre attaque ne réussit pas, mais elle a dérangé les plans de l'ennemi qui s'arrête.
C'est alors la fameuse campagne de Belgique, du 12 novembre 1914 au 22 avril 1915, devant Saint-Julien, au Il Bonnet d'Evêque ", devant le gazomètre de Langemarck, à l'écluse d'Het-Sas, au pont de Steenstraate, au "Bois Triangulaire".
Vous vous rappelez ces champs de betteraves inondés, encore encombrés de cadavres, ces fermes en flammes. Les lignes: une unique tranchée envahie par l'eau (ce fut bientôt une avenue) où des alignements de fusils brisés servaient de caillebotis. Pas d'abris.
Nous passions des jours et des nuits accroupis sous la toile de tente, retenue par des cartouches fichées dans la terre glaise. Il pleuvait sans arrêt. Des parties de la tranchée étaient abandonnées et formaient des poches d'eau ; il fallait sans cesse être au barrage. En avant du gazomètre (réserve inépuisable de charbon) il n'y avait pas de tranchée : un talus de boue étayée par des claies, redressé chaque nuit. Et derrière la première ligne, un fouillis de trous de tirailleurs, de boyaux commencés, de fondrières pleines d'eau et de cadavres.
Quelles relèves ! Chacun emportait en ligne, soit un gabion, soit une planche, soit une claie, à travers ce désert effroyablement plat où les balles vous atteignaient à deux kilomètres. On tiraillait alors sans arrêt. Les sentinelles allemandes tiraient une balle à la minute, il fallait bien leur répondre.
Et les corvées de soupe! On quittait la tranchée à la nuit, isolément, en courant, et l'on rejoignait le chef de corvée derrière un pan de mur où les balles faisaient en claquant de petits trous dans la brique. De là, par bonds, on atteignait un pâté de fermes qui brûlaient encore. On traversait en courant des cours sinistres, embarrassées de poutres calcinées, de cadavres de porcs. Par des portes entrebâillées, il vous arrivait brusquement une odeur suffocante de chairs roussies en décomposition.
Le Bois des Cuisiniers ", la Maison des Menuisiers ", la route de Poelcapelle, quels souvenirs ! Il y avait aussi le silo du commandant Salles, la houblonnière du commandant Faure.




Extrait des pertes du régiment