Garnerans
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MONTCENY Benoit Eugène
Ses origines
Benoit MONTCENY est né le 23/12/1895 à Cormoranche au hameau de
Noaillat.
Son père Antoine BENOIT avait 40 ans et était cultivateur.
Sa mère Claudine née NARBAUD avait 34 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Benoit MONTCENY mesurait 1.64 m; il avait les cheveux châtain et les
yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Cormoranche 1896 - Noaillat -
Tony né le 16/11/1890; après la guerre il réside à Garnerans puis à La
Chapelle de Guinchay en 1926 et enfin à Macon 7 impasse du Vieux Palais
en 1931; il décède à Lyon le 24/12/1933. Sa fiche matricule fait état
qu'il serait père d'un enfant.
Recensement Garnerans 1906 - Les Leynards -
Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI à compter du 16/12/1914.
La guerre
Benoit MONTCENY passe au 42e RI le 18/06/1915 puis au 44e RI le
28/09/1915.
Il est tué le 15/10/1915 au nord de Jonchery (Marne).
Il est inhumé à la
nécropole nationale 'Jonchery-sur-Suippe' tombe 2689
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Historique du 4e régiment d'infanterie |
L'offensive de Champagne (25 septembre 1915).
Le 16 août, la 14e division (général CREPEY) est transportée en
Champagne et prend position au nord de
Jonchery-sur-Suippes.
Cette région va devenir un secteur d'attaque et, pendant un mois, le 44e
travaille de jour et de nuit à l'organisation du terrain.
L'attaque de la 4e armée est fixée au 25 septembre. Le premier
objectif du 44e a un front de 500 mètres ; il est constitué par un
centre de résistance, solidement organisé, sur une ride des plateaux
crayeux de Champagne. Trois et parfois quatre lignes de tranchées
soutiennent immédiatement la défense avancée. La préparation
d'artillerie a fait trois brèches reconnues dans les réseaux barbelés,
sur la droite. Elle a été moins efficace sur la gauche. A 9 h.15, le
régiment, dans un ordre parfait, s'élance à l'assaut ; mais les
premières vagues du bataillon de gauche sont immédiatement fauchées par
les rafales des mitrailleuses et les tirs de barrage. Le commandant
DUMÉNIL et la plupart des officiers tombent. Obéissant encore à
l’impulsion qui venait de leur être donnée par les chefs disparus, les
unités progressent quand même, réussissent à entamer les réseaux,
atteignent les lignes de soutien. Le bataillon de droite, malgré la mort
héroïque de son chef, le commandant ALLÈGRE, avance rapidement et enlève
toute la position. Mais il doit stopper en raison de l'arrêt des
éléments voisins et, jusqu'au soir, le combat se poursuit à la grenade
et à la baïonnette. Le fortin et les flots de résistance sont réduits au
cours de la nuit. Le 26, à 5 heures, le colonel rassemble les débris de
ses deux bataillons et se met à leur tête : c'est l'avance de quatre
kilomètres au milieu des sapinières fortifiées et rapidement enlevées. A
10 heures, les patrouilles de tête se heurtent à la deuxième position.
Les renseignements de reconnaissance font ressortir la puissance des
organisations ennemies : quarante mètres de réseaux de fil de fer
intacts protègent à contre-pente les tranchées allemandes ; quelques
fortins hérissés de mitrailleuses flanquent la ligne. Le colonel monte
rapidement l'attaque, désigne lui-même les objectifs à ses officiers ;
l'assaut est fixé à 14 h.30.
Pour assurer jusqu'au bout son action personnelle, il accompagne la
première vague qui débouche à son signal et franchit d'un bond la crête
derrière laquelle se trouve la position ennemie. A ce moment, une
mitrailleuse allemande dissimulée en avant des fils de fer se révèle
brusquement et s'acharne sur le groupe. Le colonel tombe mortellement
atteint. Tout est fauché à l'entour. Le médecin-chef BEAULIES, averti,
se précipite et n'arrive que pour tomber lui-même frappé d'une balle au
front.
Refusant tout secours, le colonel BOUFFEZ encourage de la voix les
vagues d'assaut qui le dépassent. Les éléments d'attaque, la plupart
sous les ordres des sous-officiers, continuent la progression, enlèvent
un centre de résistance et pénètrent dans la ligne ennemie sur plusieurs
points. Pendant quatre jours, ils devaient y résister à toutes les
contre-attaques. Pendant ce temps, le 2e bataillon, engagé le 26 sous
les ordres du général commandant la 28e brigade, enlève entièrement la
deuxième position sur un front de 700 mètres. Malgré la mort de son
chef, le commandant GILQUIN, et la mise hors de combat de presque tous
ses cadres, il s'y maintient en dépit des réactions de l'ennemi jusqu'au
29 septembre. Au cours de cette attaque, le régiment a perdu son colonel
et ses trois chefs de bataillon tués et quarante officiers tués ou
blessés. Il a fait quatre cents prisonniers et s'est emparé de plusieurs
batteries et d'un grand nombre de mitrailleuses.
Le 30 septembre, le lieutenant-colonel NIÉGER prend le commandement du
régiment et, après un court repos, le 44e remonte en ligne le
10 octobre, au Bois-Raquette,
secteur voisin de celui où il vient d'attaquer. Il l'organise
défensivement jusqu'au 25 novembre, date à laquelle la division est mise
au repos et à l'instruction dans la région de Saint-Dizier.
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