Massieux
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ALION François
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BOURDIN Louis Auguste
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DEBOUTTIERE Louis Antonin
GIRARD Benoît
JAMBON Jules
PERRAT Jean Marie
PEYRAT Claudius Pierre
RAY Claude Marie Joseph
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ALION François
Ses origines
François ALION est né le 19/04/1891 à Civrieux au lieu dit Bernaud.
Son père Pierre avait 30 ans et était cultivateur.
Sa mère Pierrette née BELLETON avait 20 ans.
Ses parents se sont mariés le 5/05/1888 à Massieux.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
François ALION mesurait 1.66 m; il avait les cheveux châtain foncé et
les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
François ALION avait un frère Marius né le 24/01/194 à Genay au
hameau des Mignotières; marié à Lyon 1er le 22/09/1923 avec Catherine
AGUSSAN; décédé à Montpaon le 9/11/1972.
Recensement Massieux 1911 - Le Vicard -
Au moment du conseil de révision François ALION exerçait le métier de
cultivateur à Massieux.
Ses deux parents étaient décédés.
Il est incorporé au 60e RI le 1/10/1912.
Il est classé service auxiliaire pour une gène fonctionnelle de la main
droite suite à un ancien panaris du médium.
La guerre
François ALION est classé service armé le 31/10/1914.
Il est nommé caporal le 12/02/1916.
Il disparait le 24/02/1916 près de Verdun.
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Trévoux le
21/05/1919.
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Historique du 60e RI |
dont extraits : La journée du 24.- Pendant la nuit, les Boches
n'étaient pas restés inactifs. A l'aide de liquides enflammés, ils
avaient progressé dans le village de Samogneux dont ils s'étaient
emparés. L'ennemi ne peut en déboucher parce que le 1er bataillon tient
toutes les issues sous son feu. Vers 5 heures, le commandant DUFFET
reçoit l'ordre d'attaquer le village et de le reprendre. C'est une
opération très difficile; on s'efforcera cependant de la réaliser en
manœuvrant par la droite. Le capitaine LEROUX, de la 3e compagnie,
soutenu par une section de 4, adjudant SCHLOTTAUBERT, entraîne ses
hommes à l'assaut. Tout le monde part fort énergiquement et à très belle
allure. On progresse de 400 mètres jusqu'au moment où le feu de l'ennemi
devient extrêmement meurtrier. Il faut revenir en arrière, laissant sur
le terrain beaucoup de monde, dont les sous-lieutenants CHAMPIONNET et
de RIVASSON.
Vers 7h 30, deux Boches traversent le canal et se présentent à nos
hommes tout ruisselants d'eau et de vase, tenant d'une main une « boule
» de pain et de l'autre une boîte de «singe ». Conduits au commandant du
bataillon, ils lui apprennent qu'une attaque allemande se prépare et
qu'elle doit se faire à 13 heures. De fait, un bombardement ennemi
violent commence, prélude d'une attaque d'infanterie. Le capitaine
DUFFET la sentant venir, demande en vain le secours de l'artillerie. Les
Boches débouchent soudain des carrières et marchent face au canal,
laissant Samogneux à leur droite. Ils sont reçus par des feux
extrêmement nourris et très meurtriers. Mais nos tranchées sont
débordées par la droite et prises d'enfilade; il faut se replier vers la
côte du Talou. Le lieutenant GAVE, de la 4e , est tué d'une balle au
front et avec lui tombent le sergent- major FILEX et 5 hommes de la
section. Le sergent LAMY, atteint d'une balle qui lui a coupé l'artère
fémorale, fait quelques pas et s'écroule, rendant le dernier soupir. Le
capitaine LEROUX, de la 3e , est atteint lui aussi. La compagnie
s'accroche au terrain désespérément pour protéger le repli des autres
unités dont une partie s'écoule par la berge du canal, ce pendant que le
clairon BERGE, de la 1ère, se tient debout sur le chemin de halage pour
assurer la liaison et surveiller les mouvements de l'ennemi. Obus et
balles tombent autour de lui : il reste impassible de longues heures au
poste dangereux qui lui a été confié. Encore à l'heure actuelle, les
survivants de cette journée du 24 gardent un souvenir singulièrement
vivant de cette retraite. Enfin à 19 heures, le bataillon se regroupe et
passe aux ordres du 3e régiment de tirailleurs et se porte vers le bois
de la Cage pour assurer le repli éventuel des éléments de la 37e
division. Son rôle est d'occuper solidement le carrefour des routes de
Samogneux et de Beaumont. Il se hâte de creuser des tranchées de défense
où il se prépare à tenir jusqu'à la dernière extrémité. Pendant toute la
matinée du 24, le 3e bataillon avait joui d'un certain calme et il avait
pu continuer ses travaux. Étant en deuxième ligne, il est laissé dans
une ignorance complète de la situation.
Vers midi, le bombardement commence sur 344 et sévit surtout sur la
route de Vacherauville et le bois de la Cage. Les compagnies montent sur
le plateau et prennent le dispositif d'alerte. Le P. C. du commandant
FALCONNET est établi dans le ravin de Vaudoine, sur la pente sud de 344,
dans l'un des nombreux abris d'artillerie qui se trouvaient en cet
endroit. Soudain, un obus de 210 éclate derrière l'abri, le renverse
entièrement. Le sous-lieutenant COLLET, adjoint au commandant, est
grièvement blessé. Le commandant est tué sur le coup et avec lui le
sous- lieutenant COURTOT de la compagnie de mitrailleuses, et l'adjudant
de bataillon CORNE. Les Boches apparaissent soudain à gauche du côté où
l'on ne les attendait pas du tout et venant de Samogneux. Ils marchent
devant eux et tirent tout en marchant. Le médecin aide-major DUMAS,
blessé grièvement, ordonne à son personnel de se retirer un peu en
arrière; pour lui, il parvient à se hisser sur un cheval d'artillerie
qui erre à l'aventure. Il s'en va au galop vers Vacherauville, poursuivi
par des nuées de balles, heureusement inoffensives. Le bataillon fait
face au danger et essaie de contenir le Boche dans un violent combat qui
va jusqu'au corps à corps. Le capitaine adjudant-major FRANÇON a
remplacé le commandant.
Malgré tous les efforts, les défenseurs de la cote 344 vont être pris à
revers, quand un bataillon du 35e contre-attaque furieusement. Grâce à
lui, la plupart des sections peuvent se dégager et se reporter un peu en
arrière. Seules manqueront le soir au rendez- vous trois sections de la
10e , avec le sous-lieutenant TESSEUR, et une partie de la 11e avec le
lieutenant MAURIC. Pendant ce temps, à droite, le groupement commandé
par le colonel de PIREY subissait aussi de dures épreuves. La nuit du 23
au 24 avait été relativement calme. Le colonel et le commandant sont
installés au carrefour de la route d'Anglemont-Ville. La 6e et la 7e
compagnie, lieutenant RANCOD, occupent le fond du ravin de Beaumont, la
5e est en réserve, le colonel est à 30 mètres environ de la ligne. A 7
heures du matin, l'ennemi marmite, comme il sait le faire, le bois le
Fays et le village de Beaumont, occupé par le 108e de la 51e D. 1. Les
obus de 210 arrivent par série de quatre, explosant avec un fracas
horrible. Vers midi, l'infanterie commence ses essais d'infiltration.
Des groupes d'une cinquantaine d'hommes apparaissent sur la crête
dominant Beaumont et s'efforcent de gagner le village suivi de près par
d'autres groupes qui suivent la même tactique. Nos deux mitrailleuses
placées au carrefour font rage et abattent par leur tir très précis un
très grand nombre de Boches. Cependant, vers 14 heures, Beaumont est
pris; notre première ligne n'existe plus et la 7e compagnie, prise
d'enfilade, est obligée de quitter son emplacement et de s'établir sur
la route face à Beaumont. Les balles ennemies arrivent maintenant sous
les abris orientés vers Beaumont. Il faut évacuer le P. S. et les
gourbis voisins où les blessés s'accumulent. Les brancardiers s'engagent
sur le chemin qui conduit à la ferme, d'Anglemont. Une mitrailleuse
ennemie le prend justement d'enfilade et tire sans arrêt. Le
médecin-major AUBERTIN, un jeune homme d'une grande élévation morale et
d'un courage magnifique, est atteint d'une balle à la cuisse. Il tombe
sur le côté droit de la route et reçoit presque aussitôt une nouvelle
blessure en plein cœur. Le caporal infirmier GUILLARD reçoit une balle
dans le ventre et s'affaisse sur la route. L'abbé ROUX, l'aumônier du
bataillon, est atteint lui aussi à la cuisse. Transporté dans l'abri de
la carrière des Anglais, il sera pris par l'ennemi et mourra en
captivité. Les Allemands sont arrêtés à notre droite, mais, à gauche,
ils progressent en s'infiltrant sous bois. A un moment donné, vers 18h
30, les zouaves se replient : la 6e et la 7e vont être encerclées. Le
capitaine PERTUIS aperçoit le danger. Il fait mettre baïonnette au
canon. La 7e imite le mouvement et répond à l'appel de son chef qui
s'écrie : « A moi la 7e ! » Un clairon sonne la charge qui ne laisse pas
d'impressionner l'ennemi en dépit des sons hésitants de l'instrument.
Les Boches plient et les compagnies, se dégageant, reprennent leur
position. Elles ouvrent un feu terrible, au point qu'à la longue les
canons des fusils sont rougis par les tirs. On brûle toutes les
cartouches des hommes, celles des morts et celles qu'on a trouvées sur
place, encore les munitions d'un caisson qui a été envoyé d'urgence par
l'officier adjoint, lieutenant BOURGEOIS. On tire plus d'un demi-million
de cartouches. La nuit même ne met pas un terme à la fusillade. L'ennemi
cependant ne peut plus avancer. Aussi bien, nos pertes sont-elles
lourdes nous comptons ce jour- là 64 tués et 190 blessés. |