MERARD Jean Michel
Ses origines
Jean Michel MERARD est né le 22/06/1893 à Messimy.
Son père Jean était né en 1860 et exerçait le métier de cultivateur.
Sa mère Antoinette CHATELLE était née en 1861.
Le couple s'était marié le 23/11/1883 à Messimy.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Michel MERARD mesurait 1.61 m; il avait les cheveux blonds et les
yeux de couleur jaune.
Il avait été classé "services auxiliaires en raison d'un "genu valgum
prononcé".
Le genu valgum (dit également « genou cagneux » ou « genou en X »)
est une déviation vers l'extérieur de l'axe du membre inférieur avec
saillie du genou en dedans : les deux genoux se touchent alors que les
chevilles sont écartées.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Au moment du conseil de révision sa mère était déjà décédée.
Sa vie avant la guerre
Recensement Messimy 1896 - Le Guillard -
- Françoise née le 1/11/1888 à Messimy; mariée le 4/12/1908 à Messimy avec
Jean Claude Victor GODARD; décédée le 23/02/1956 à Messimy.
Antoinette CHATELLE décède le 13/02/1898 à Messimy.
Son père se remarie à Messimy le 9/07/1898 avec Jeanne MOREL.
Recensement Messimy 1906 - Le Guillard -
Jean Michel MERARD était célibataire.
Sa fiche du conseil de révision indique la profession de cultivateur.
Il est incorporé à compter du 29/11/1913.
Il passe au 44e régiment d'infanterie le 4/05/1914.
La guerre
Jean Michel MERARD est classé "service armé" par la commission spéciale de réforme de
Lons le Saunier du 25/10/1914.
Il passe au 109e régiment d'infanterie le 21/05/1915.
Il disparait le 8/03/1916 au fort de Douaumont.
Il a été présumé prisonnier.
Son décès sera fixé au 8/03/1916 par le tribunal de Trévoux le
8/06/1920.
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Activité du 109e RI |
dont extraits :
"Le 6 mars 1916, les Allemands pilonnent et attaquent le Mort-homme
sur la rive gauche. Mais le feu français les arrête. Cette « bataille
dans la bataille » va durer jusqu’au 15 mars. Au cours de ces 10 jours,
le secteur est transformé en désert. Les combattants des deux bords y
connaissent toutes les souffrances.
Simultanément, le 7 mars, les Allemands lancent une offensive sur la
rive droite, à partir de Douaumont. Cette partie du front fut le secteur
le plus durement touché de la bataille. Le fort de Souville (aujourd'hui
totalement en ruine), l'ouvrage de Thiaumont (totalement rayé du
paysage), l'ouvrage de Froideterre (qui a bien résisté, bien que les
différents organes du fort ne soient pas reliés par des souterrains)
permirent à l'armée française de s'accrocher sur la dernière position
haute dominant la ville de Verdun. Le village de Fleury-devant-Douaumont
fut le théâtre de combats particulièrement intenses, il fut pris et
repris seize fois. Mais les Allemands n'iront pas plus loin. Ce village,
qui fait aujourd'hui partie des huit villages fantômes de France (qui
ont un maire, mais n'ont plus d'habitants), a représenté l'avance
extrême de l'armée allemande devant Verdun.
Le saillant de Verdun se transforme en une innommable boucherie où la
sauvagerie l’emporte sur toute sorte de compassion.
Le fer, le feu et la boue forment la triade infernale composant la vie
du « poilu », mais aussi celle du « Feldgrau » allemand." |