Saint Genis sur Menthon
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LENOIR Jean Marie


Ses origines


Jean Marie LENOIR est né le 10/10/1889 à Saint Genis sur Menthon au bourg.
Son père Antoine Marie avait 27 ans et était sabotier.
Sa mère Marie née ETAMEUR avait 24 ans et était épicière.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie LENOIR mesurait 1.55 m; il avait les cheveux brun et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Genis sur Menthon 1901 - Le bourg -

 - Victorine née le 18/12/1891 à Saint Genis; mariée à Saint Genis le 20/11/1917 avec Auguste HOFFNER; décédée à Saint Etienne (42) le 23/01/1960.
 - Amélie Madeleine née le 11/11/1893; mariée à Saint Genis le 31/01/1927 avec Jean Pierre LANDICHE; décédée à Villeurbanne le 22/06/1966.
 - Marcel Joseph né le 9/03/1896; marié à Lugny le 23/10/1922 avec Victorine BURTIN; divorcé à Montélimar le 18/12/1956; remarié le 29/08/1964 à Montélimar avec Marie Louise AUBERT; décédé à Montélimar le 10/05/1966.


Recensement Saint Genis sur Menthon 1906 - Le bourg - (Jean Marie ne figure pas sur le relevé 1906 de la commune).

Au moment du conseil de révision Jean Marie LENOIR exerçait le métier de sabotier.
Il est incorporé au 133e RI le 1/10/1910.
Il est libéré le 25/09/1912.
Il revient s'installer à Saint Genis sur Menthon.
 


Liste électorale Saint Genis sur Menthon 1914.
 

La guerre

Jean Marie LENOIR est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI.
Il est tué le 29/07/1916 au combat de la Somme.
Il a été inhumé à Curlu.

Historique du 133e régiment d'infanterie

dont extraits :
En fin de journée, le 21 juillet, on quitta la région de Bray-sur-Somme. Après avoir croisé des convois d'artillerie, on traversa les ruines de Suzanne. A gauche, s'étendait un vaste camp avec une foule grouillante d'hommes, de chevaux, de voitures, de locomotives. Des saucisses surgissaient à droite et à gauche. De partout, en plein « bled », étaient établies des batteries d'artillerie lourde. Des - tranchées, anciennes positions de repli, zébraient le sol de leurs traînées crayeuses. On suivit le bord assez escarpé du plateau que creuse la vallée de la Somme, et, vers le soir, on arriva au moulin de Fargny, au milieu de batteries de 75, qui, de tous côtés, aboyaient rageusement.

Dans la nuit, le 133e releva le 11e bataillon de chasseurs alpins sur les positions atteintes, le 21, en fin de combat, entre la route Curlu-Hem et la route Maricourt-Péronne. Les renseignements sur le front exact étaient des plus vagues. Les chasseurs, qui avaient eu à subir une violente contre-attaque, étaient accrochés à hauteur d'une vaste carrière à gauche du bois de Hem. Ils tenaient, à gauche, les deux lèvres de cette carrière ; à droite, ils n'en tenaient que la lèvre ouest ; les Allemands occupaient l'autre partie transformée en un ouvrage que le plan directeur a baptisé « Tatoï » du nom du château du roi de Grèce récemment incendié.
La relève en pleine nuit, sous des tirs de barrage extrêmement violents, fut très dure. La tête d'une section de la 9e compagnie fut écrasée par un gros obus. Les deux artilleries continuèrent à tirer jusqu'au matin. Les Boches arrosaient sans trêve les lignes tenues par l'infanterie française, d'où ils savaient que de nombreux assauts allaient partir. Le régiment mit en première ligne, à droite, le 2e bataillon (commandant Thouzelier) ; à gauche le 3e (commandant Boudet, puis capitaine Piébourg). Le Ier bataillon resta en réserve à la tranchée de Gingembre.

L'attaque devait, d'après le plan primitif, être reprise au bout de deux jours, mais des remaniements successifs dans l'ordre de bataille, comme l'entrée en ligne du 7e corps et le glissement à gauche du 20e, obligèrent à la retarder.

Cette attente prolongée dans des trous d'obus ou des carrières, sous le bombardement continu de l'artillerie allemande, qui, après la surprise du début de juillet, s'était ressaisie et renforcée, fut très pénible.

Les pertes quotidiennes faisaient fondre les effectifs ; les communications avec la première ligne étaient très précaires 1 et constamment prises sous les barrages : aussi le ravitaillement arrivait-il assez mal ; la soif surtout, sous le soleil que la craie réverbérait, tenaillait les hommes dont la poussière et la fumée des explosions séchaient la gorge. On souhaitait impatiemment que la reprise de l'attaque eût lieu le plus tôt possible.

On acceptait du reste de bon cœur souffrances et privations, car on savait qu'à l'autre aile du front, à Verdun, les camarades enduraient de pires souffrances : ils n'avaient pas, eux, le réconfort de se sentir soutenus par une nombreuse et puissante artillerie, qui dominait celle de l'ennemi ; obligés de rester sur la défensive et d'attendre anxieusement la nouvelle ruée boche, ils comptaient sur les camarades pour obliger l'Allemand à relâcher son étreinte. Chaque obus qui tombait sur nous dans la carrière de Hem, c'était un obus de moins pour écraser Verdun ; chaque homme de renfort appelé sur la Somme, pour résister ou contre-attaquer, était un homme de moins sur la Meuse.

Aussi la contre-préparation incessante et meurtrière ne faisait qu'exciter une ardeur plus fiévreuse. On reliait les trous d'obus en parallèles de départ, on aménageait dans les carrières de vagues abris pour les munitions, les postes de secours, les P. C. On termina, la nuit, le boyau de Sauve-qui-peut. On poussa des reconnaissances, afin de préciser le front tenu par l'ennemi et nous capturâmes des prisonniers des 101e et 102e de réserve saxons.

Enfin, le 29 juillet, vers 22 heures, arriva brusquement en première ligne l'ordre d'attaque pour le lendemain, au petit jour. Le jour « J » serait le 30 ; l'heure « H », 5 heures 45.