Laiz
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DIOCHON Jean Marie Joseph
Ses origines
Joseph DIOCHON est né le 17/08/1884 à Laiz.
Son père Jacques avait 37 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne DIOCHON avait 36 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph DIOCHON mesurait 1.69 m; il avait les cheveux et les yeux brun.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Laiz 1896 - hameau de Mons -
- Jules né le 9/08/1876 à Laiz; marié le 1/01/1903 à Perrex avec Marie
Philiberte BORGAT; a survécu à la guerre.
Au moment du conseil de révision Joseph DIOCHON exerçait le métier de
cultivateur à Laiz.
Il est incorporé au 23e RI le 9/10/1905.
Il est réformé temporairement par la commission spéciale de Lons le
Saunier le 3/11/1905 pour faiblesse générale.
Il est rappelé par par la commission spéciale de Bourg du 25/09/1906.
Il est classé dans les services auxiliaires par la commission spéciale
de Bourg du 19/11/1906 pour respiration nasale anormale, végétation.
Recensement Laiz 1911 - Mons - ( famille de son frère Jules )
Recensement Laiz 1911 - Mons -
La guerre
Joseph DIOCHON est classé service armé par la commission spéciale de
Bourg et incorporé au 23e RI le 24/11/1914.
Il disparait au combat de l'Hartmannswillerkopf le 21/12/1915.
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 14/12/1920.
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Historique du 23e RI |
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dont extraits :
Dans la soirée du 16 décembre 1915, en effet, le Régiment est
enlevé, en chemin de fer, à destination de Bussang ; il passe le
col, le 17, et vient cantonner, le même jour, dans la haute
vallée de la Thurr, pour prendre part à une attaque que la 66e
Division prépare, pour le 21 décembre, sur le sommet même de
l'Hartmannswillerkopf.
Le 20 décembre, le 1er bataillon (commandant Gardelle) monte en
première ligne, entre le 15e bataillon de chasseurs, à droite,
et le 152e R.I, à gauche ; le 21, à 3 h. 45 du matin, la C.H.R.,
les 2e et 3e bataillons quittent Saint-Amarin et viennent
s'installer au Camp Renié, en réserve de Division.
La préparation de l'attaque débute le 21 décembre à 9h 20 ; les
Allemands ripostent aussitôt par un tir d'artillerie concentré
d'une violence inouïe.
Chargé d'assurer la liaison entre le 152e , qui doit attaquer
sur la ligne Roche-Hellé, RocherWickle, et le 15e, B.C.P., qui a
pour objectifs le Rehfelsen et le Faux-Silh, le bataillon
Gardelle débouche, à 14h20, en même temps que ses voisins.
Malgré l'intensité du tir des mitrailleuses ennemies, il enlève,
d'un seul élan, le puissant système défensif qui lui fait face
et gagne 600 mètres de terrain, capturant 125 prisonniers dont 5
officiers et 2 mitrailleuses.
Cette brillante opération (qui a valu au 1er bataillon une
citation a l'ordre de l'année) a été particulièrement meurtrière
: presque tous les officiers des 1ere et 3e compagnies sont
blessés ou tués ; le sous-lieutenant Bois, de la 3e compagnie,
mortellement frappé d'une balle en pleine poitrine, tombe en
s'écriant : “Je suis content, l'attaque va bien...Vive la France
! “.
Mais, en dépit de ces sacrifices, l'attaque enrayée sur d'autres
parties du front n'a, pu atteindre tous ses objectifs ; il faut
s'arrêter et s'organiser sur le terrain conquis. Le bataillon,
aidé des bombardiers, s'y emploie activement et s'accroche
solidement au terrain, repoussant victorieusement toutes les
contre-attaques de l'ennemi. |
En vue de compléter le succès obtenu dans la journée du 21
décembre, des ordres sont donnés dans la soirée pour amener en ligne
tout le Régiment qui reçoit, pour le 22, la mission complexe d'étayer
l'attaque et d’assurer la liaison sur les deux flancs du 152e, fortement
en pointe à la suite de l'opération du 21.
C'est ainsi que, pendant la nuit du 21 au 22, et dans la matinée du 22,
le 2e bataillon se met en mesure d'appuyer l'attaque, sur le Relifelsen,
du groupe constitué par le 1er bataillon et le 15e B.C.P., et que le 3e
bataillon, en réserve de brigade, détache une compagnie pour rétablir la
liaison, sur la gauche du 152e, entre ce dernier régiment et le 5e
bataillon de chasseurs.
Mais l'ennemi a résolu de ne pas rester sur son échec du 21, et il
prépare de son côté, avec de puissants moyens, un vigoureux retour
offensif. Celui-ci est prononcé, dans la journée du 22, sur
le 152e, qui est écrasé par un tir d'artillerie intense, puis submergé
par la contre-offensive allemande.
L'ennemi reconquiert, en quelques instants, le terrain qu'il avait perdu
la veille ; son avance est heureusement enrayée par une fraction de la
2e compagnie du 23e qui gagne, au plus fort de l'action et malgré de
Lourdes pertes, le sommet de l’Hartmannswillerkopf, puis par deux
compagnies du 3e bataillon qui sont dirigées vers le même point à partir
de 16 heures.
Dans la soirée du 22, une nouvelle attaque est décidée pour la journée
du lendemain, par le général de division.
Cimetière de Laiz
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