Cormoranche
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DESPLANCHE Jean Marie


Ses origines


Jean Marie DESPLANCHES est né le 20/10/1889 à Cormoranche au hameau de Noaillat.
Son père Jean Marie avait 31 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne née FROPPIER avait 32 ans.
Philibert et Jean Marie DESPLANCHES étaient frères.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie DESPLANCHES mesurait 1.64 m; il avait les cheveux châtain et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

 

Sa vie avant la guerre

 


Recensement Cormoranche 1901 - Noaillat -

Sa mère Jeanne Marie FROPPIER est décédée le 20/2/1893; son père s'est remarié avec Marie ROZIER.


Au moment du conseil de révision Jean Marie DESPLANCHE exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI à compter du 1/10/1910.
Il est nommé caporal le 21/02/1912.
Il est libéré le 25/09/1912.
Il revient s'installer à Cormoranche.


Liste électorale Cormoranche 1914
 

La guerre

Jean Marie DESPLANCHE est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI.
Il disparait le 30/08/1914 au col des Journaux (Vosges).
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 29/04/1920.

Historique du 133e RI

dont extraits :
 

LE COL DES JOUNAUX ET SAULCY
(AOUT-SEPTEMBRE 1914)

Le 30 août, les 2e et 3e bataillons devaient, avec le 23e R. I. et des groupements du 4e R. A. C. se diriger vers le Nord, à droite de la Meurthe, pour agir dans le flanc gauche des colonnes ennemies qui, ayant franchi le col de Saales, cherchaient à tourner l'aile droite de notre première armée. Après avoir longé les lacs de Retournemer et de Longemer, dont la beauté est classique, — nappes bleues dormant entre deux pans sombres de montagnes, — on passa à Gerbépal et on arriva vers 10 heures à Anould, où le 2e bataillon resta en réserve, tandis que le 3e était envoyé au col de Mandray.
De son côté, le Ier bataillon s'était rendu directement du col de la Schlucht à Fraize par la rive droite de la Meurthe.

On commença à rencontrer des paysans qui s'enfuyaient, conduisant des charrettes à bœufs dans lesquelles vieillards, meubles, vêtements étaient entassés : l'invasion recommençait. Puis on croisa des blessés de plus en plus nombreux. A Fraize, où le Ier bataillon arriva vers 10 heures, les habitants firent à nos soldats un sympathique et généreux accueil. Mais des blessés des 13e et 22e B. C. P. racontaient que là-haut, au col des Journaux, depuis quatre jours, leurs bataillons se battaient sans répit.

Le canon tonnait sans arrêt et le crépitement des mitrailleuses arrivait distinct, proche déjà. On comprit tout de suite la gravité de la situation qu'une heure auparavant on ne soupçonnait même pas. Le combat engagé devait être décisif. Le Ier bataillon était arrivé comme renfort et il allait être engagé immédiatement.

Le capitaine Cornier indiqua au commandant Falconnet qu'il convenait de commencer l'attaque par la corne du bois. Malheureusement les trois autres compagnies s'élancèrent avec trop d'entrain, avant que l'ennemi n'eût été attiré à la corne. Pendant qu'elles franchissaient les 100 mètres à découvert, un feu meurtrier les faucha, et la plupart des officiers, - capitaines Tusseau et Audé, — lieutenants Dircksen et Desbazeilles, tombèrent, tués ou blessés.

Le bataillon n'en continua pas moins sa marche, et, la 4e compagnie en tête, il bouscula l'ennemi et commença la poursuite.

Accroché aux pentes de la troisième crête, il finit par s'en rendre maître, capturant même des prisonniers. Il ne restait plus qu'à enlever le dernier piton rocheux, au sud de la Tête de Béhouille.

Mais là, on se heurta à des positions fortement organisées ; d'autre part, les chasseurs, qui attaquaient la Tète de Béhouille par l'ouest, étaient fatigués par les combats des jours précédents et n'en pouvaient plus. On fit alors appel au 3e bataillon qui était au col de Mandray, et, en fin de journée, on tenta un nouvel effort. Vers 19 heures, on réussit à pénétrer à nouveau dans les positions ennemies. La 4e compagnie — qui, moins éprouvée au début, avait pris ensuite la tête du mouvement, — parvint jusqu'aux pentes sud-est de la Tête de Béhouille, mais, arrêtée par une violente fusillade, elle ne put pas la gravir.

La nuit d'ailleurs était venue. Le régiment coucha sur ses positions à 100 mètres de l'ennemi. De toutes parts s'élevaient les plaintes des blessés appelant nos brancardiers, dont les silhouettes s'éclairaient aux rayons blafards de la lune : « Kamaraden », criaient les Allemands. Certains d'entre eux s'avisèrent d'appeler en français pour faire croire qu'ils étaient des nôtres. Mais une patrouille conduite par le lieutenant Girard, choisi pour sa parfaite connaissance de la langue allemande, éventa le guet-apens, et la nuit finit dans un calme relatif. Au loin, on entendait rouler les convois ennemis : les Boches amenaient des renforts et de l'artillerie.