Gorrevod
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PARRIAUD Jean Marie Auguste
Ses origines
Jean Marie Auguste PARRIAUD est né le 3/01/1888 à Boz.
Sa mère Marie Claudine Stéphanie PARRIAUD avait 37 ans et était
tailleuse.
Son père était inconnu.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie Auguste PARRIAUD mesurait 1.68 m; il avait les cheveux brun
et les yeux châtain.
Sa vie avant la guerre
Recensement Boz 1896 - Quart d'Amont -
- Marguerite née le 1/04/1873.
Recensement Boz 1906 - Les Girauds -
Au moment du conseil de révision Jean Marie Auguste PARRIAUD exerçait le métier
de cultivateur.
Il est incorporé au 44e RI le 7/10/1909.
Il est libéré le 24/09/1911.
Jean Marie Auguste PARRIAUD se marie le 1/02/1913 à Gorrevod avec Fannie
Marguerite JANNIAUD demeurant et née à Gorrevod le 11/09/1893.
Le couple aura 2 enfants :
- Henri Pierre né le 22/11/1913 à Boz; marié à Gorrevod le
19/03/1938 avec Marthe TEMPORAL; décédé le 8/08/1982 à Gorrevod.
- Auguste Pierre Marie Marcel né le 28/09/1914 à Boz; marié à Chavannes
sur Reyssouze le 27/11/1937 avec Rosalie Yvonne NUGON; divorcé le
30/11/1976 et remarié le 26/02/1977 à Thouars (79) avec Marcelle
Madeleine DEKEYNE.
Fannie Marguerite JANNIAUD se remarie le 7/09/1922 à Gorrevod avec Jean
Pierre Marie Joseph BUFFY; elle décède à Gorrevod le 22/10/1969.
La guerre
Jean Marie Auguste PARRIAUD est mobilisé le 2/08/1914 au 44e RI.
Il est tué le 1/10/1915 à Jonchery (Marne).
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 10/07/1917.
La fiche remplie par le régiment porte la mention : mort le 26/09/1915 à
Saint Hilaire le Grand.
Il est inhumé à la Nécropole nationale de Jonchery-sur-Suippe (51 -
Marne) Tombe 3660.
Son nom figure également sur le monument aux morts de Boz.
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Historique du 44e régiment d'infanterie |
Dont extraits : Le 16 août, la 14e division (général CREPEY) est
transportée en Champagne et prend position au nord de
Jonchery-sur-Suippes.
Cette région va devenir un secteur d'attaque et, pendant un mois, le 44e
travaille de jour et de nuit à l'organisation du terrain. L'attaque de
la 4e armée est fixée au 25 septembre. Le premier objectif du 44e a un
front de 500 mètres ; il est constitué par un centre de résistance,
solidement organisé, sur une ride des plateaux crayeux de Champagne.
Trois et parfois quatre lignes de tranchées soutiennent immédiatement la
défense avancée. La préparation d'artillerie a fait trois brèches
reconnues dans les réseaux barbelés, sur la droite. Elle a été moins
efficace sur la gauche. A 9 h.15, le régiment, dans un ordre parfait,
s'élance à l'assaut ; mais les premières vagues du bataillon de gauche
sont immédiatement fauchées par les rafales des mitrailleuses et les
tirs de barrage. Le commandant DUMÉNIL et la plupart des officiers
tombent. Obéissant encore à l’impulsion qui venait de leur être donnée
par les chefs disparus, les unités progressent quand même, réussissent à
entamer les réseaux, atteignent les lignes de soutien. Le bataillon de
droite, malgré la mort héroïque de son chef, le commandant ALLÈGRE,
avance rapidement et enlève toute la position. Mais il doit stopper en
raison de l'arrêt des éléments voisins et, jusqu'au soir, le combat se
poursuit à la grenade et à la baïonnette. Le fortin et les flots de
résistance sont réduits au cours de la nuit.
Le 26, à 5 heures, le colonel rassemble les débris de ses deux
bataillons et se met à leur tête : c'est l'avance de quatre kilomètres
au milieu des sapinières fortifiées et rapidement enlevées. A 10 heures,
les patrouilles de tête se heurtent à la deuxième position. Les
renseignements de reconnaissance font ressortir la puissance des
organisations ennemies : quarante mètres de réseaux de fil de fer
intacts protègent à contre-pente les tranchées allemandes ; quelques
fortins hérissés de mitrailleuses flanquent la ligne. Le colonel monte
rapidement l'attaque, désigne lui-même les objectifs à ses officiers ;
l'assaut est fixé à 14 h.30.
Pour assurer jusqu'au bout son action personnelle, il accompagne la
première vague qui débouche à son signal et franchit d'un bond la crête
derrière laquelle se trouve la position ennemie. A ce moment, une
mitrailleuse allemande dissimulée en avant des fils de fer se révèle
brusquement et s'acharne sur le groupe. Le colonel tombe mortellement
atteint. Tout est fauché à l'entour. Le médecin-chef BEAULIES, averti,
se précipite et n'arrive que pour tomber luimême frappé d'une balle au
front. Refusant tout secours, le colonel BOUFFEZ encourage de la voix
les vagues d'assaut qui le dépassent. Les éléments d'attaque, la plupart
sous les ordres des sous-officiers, continuent la progression, enlèvent
un centre de résistance et pénètrent dans la ligne ennemie sur plusieurs
points. Pendant quatre jours, ils devaient y résister à toutes les
contre-attaques. Pendant ce temps, le 2e bataillon, engagé le 26 sous
les ordres du général commandant la 28e brigade, enlève entièrement la
deuxième position sur un front de 700 mètres. Malgré la mort de son
chef, le commandant GILQUIN, et la mise hors de combat de presque tous
ses cadres, il s'y maintient en dépit des réactions de l'ennemi jusqu'au
29 septembre. Au cours de cette attaque, le régiment a perdu son colonel
et ses trois chefs de bataillon tués et quarante officiers tués ou
blessés. Il a fait quatre cents prisonniers et s'est emparé de plusieurs
batteries et d'un grand nombre de mitrailleuses. Cette opération lui
vaut sa première citation à l'ordre de l'armée, ainsi conçue : Sous les
ordres de son chef, le colonel BOUFFEZ, s'est emparé, malgré de lourdes
pertes, des trois lignes de tranchées de la première position ennemie.
Poursuivant son effort, a atteint la deuxième position allemande devant
laquelle son chef a trouvé une mort glorieuse. A résisté ensuite quatre
jours entiers à d'incessantes contre-attaques et n'a pas cédé un pouce
du terrain conquis.
Le 30 septembre, le lieutenant-colonel NIÉGER prend le commandement du
régiment et, après un court repos, le 44e remonte en ligne le 10
octobre, au Bois-Raquette, secteur voisin de celui où il vient
d'attaquer. Il l'organise défensivement jusqu'au 25 novembre, date à
laquelle la division est mise au repos et à l'instruction dans la région
de Saint-Dizier.
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