Gorrevod (Accueil) BERTHET Claude Marcel |
PUGET Jules
Signalement
Sa vie avant la guerre
La guerre
dont extraits : Mais l'ennemi attaque avec une énergie forcenée
sur la rive gauche ; les unités engagées ont déjà perdu quelque terrain
: on fait appel à la 78e brigade. Le 160e est transporté en autobus et
débarqué non loin de Blercourt le 7 avril. Dans la nuit, il est dirigé
de Béthelainville sur Esnes
; le temps presse ; les bataillons Schilizzi (2e ) et Beurier (3e ) sont
désignés sur l'heure pour contre-attaquer sur les ouvrages Peyroux et
Vassincourt, dont les Allemands se sont emparés la veille au soir. On
doit procéder par surprise avant la pointe du jour. Tâche énorme : les
bataillons n'auront pas le temps d'être amenés à pied d'œuvre et de
prendre leur dispositif de combat ; les unités devront se lancer sur
l'ennemi au fur et à mesure de leur arrivée, sur un terrain inconnu,
sans cohésion, sans liaison. Il faut donc à tout prix s'opposer à
l'ennemi, jeter en travers de sa marche un mur de poitrines. Le
bataillon Beurier (3e ) malgré les difficultés du terrain tourmenté,
gagne rapidement la ligne dans un effort magnifique, et à 4h30, s'élance
en avant. Fatalité ! les guides l'ont placé derrière un double réseau
français non détruit, dans lequel s'empêtrent les compagnies ; en outre,
à droite, la 11e compagnie tombe brusquement 50 51 sur une tranchée
allemande creusée pendant la nuit entre l'ouvrage Vassincourt et
l'ouvrage Peyroux. La fatigue, la surprise manquée, les pertes, ne
permettent pas d'aller plus loin. Egaré par son guide, le 2e bataillon
n'a pu arriver à temps pour attaquer. Mais l'action du bataillon Beurier
a fait sentir à l'ennemi qu'il a devant lui des troupes solides et
décidées. Après s'être rué, en vain, le 9 sur le Mort-Homme et sans nous
avoir fait sourciller sous le déluge d'obus dont il couvre la
cote 304 - exploit qui
fit dire au général Pétain : "On les aura !" - il va s'organiser,
rassembler tous ses moyens pour de nouveaux assauts. De notre côté on se
mettra au travail avec ardeur ; malgré un temps affreux, malgré les obus
qui pleuvent sans cesse, la cote 304 est patiemment mise en état de
remplir son grand rôle de demain. En outre, nos patrouilleurs,
rivalisant de hardiesse et d'habileté, étudient constamment les travaux
et les desseins de l'ennemi. Aussi dans la nuit du 20 au 21 , le 160e
peut-il laisser au 68e une situation bien nette. Ainsi se termine, pour
le 160e , l'épopée de Verdun. |