Guereins
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MATHON Jean Pierre Philippe
Ses origines
Pierre MATHON est né le 27/07/1889 à Guéreins.
Son père Jacques avait 30 ans et était meunier.
Sa mère Marie Clotilde BRANCIARD avait 25 ans.
Charles Antoine décédé le 8/11/1892.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Pierre MATHON mesurait 1.79 m; il avait les cheveux châtain noir et les
yeux marron clair.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Guéreins 1896 - Le bourg -
Recensement Guéreins 1906 - Le bourg -
Sa fiche du conseil de révision indique qu'il était étudiant.
Son père était déjà décédé en 1911.
Pierre MATHON a obtenu on sursis d'un an en 1911 pour continuer ses études.
Il réside alors à Paris 10 rue d'Alleray dans le 15e arrondissement.
Il est incorporé à compter du 8/10/1912; devient caporal en février 1913
puis sous lieutenant de réserve au 23e RI en avril 1914.
Il était célibataire.
La guerre
Pierre MATHON est promu lieutenant de réserve le 1/06/1915.
Pierre MATHON est tué le 22/06/1915 au combat de la Fontenelle.
Il est cité à l'Ordre de la 41e division n°43 du 4/07/1915 : "Ne
cesse de donner le plus bel exemple de courage; vient encore de faire
acte de dévouement en tentant malgré le danger de descendre dans un puit
rempli de gaz irrespirable pour en retirer à temps deux soldats qui s'y
trouvaient inanimés."
Il est cité à l'Ordre de l'Armée n° 35, du 11 juillet 1915 : "S'est
maintenu héroïquement; pendant quatre heures sous un feu écrasant
d’artillerie, ne s’est replié que sur le point d’être entouré de toutes
parts, cédant le terrain pied à pied après avoir perdu plus de la moitié
de son effectif et son chef. Est allé au-devant de renforts pour
repartir à l'attaque. "
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Historique du 23e régiment d'infanterie. |
dont extraits : Se rendant compte, vers le début du mois de
juin, qu'en raison de notre résistance obstinée, ni la guerre de mines,
ni les coups de main ne lui donneraient la possession de cette crête
convoitée, l'ennemi se résolut à la conquérir de haute lutte, au moyen
d'une opération de plus grande envergure qu'il se mit à préparer
soigneusement.
Le 22 juin 1915, l'orage éclate sur le 23e qui, depuis le 31 mai
assurait, avec le concours de quelques unités territoriales, la garde du
large secteur compris entre Herrman-père et le bois du Palon. C'est le
sous-secteur de La Fontenelle,
tenu par le 1er bataillon (commandant Moulut) et la 9e compagnie du 23e,
qui reçoit le choc.
Le 22 juin, à 13 h. 55, deux mines allemandes explosent sous nos
ouvrages avancés de la hauteur 627, tandis que l'ennemi déclenche un tir
d'artillerie très violent sur l'ensemble de la position de La Fontenelle
et un tir de barrage plus en arrière, pour s'opposer à l'arrivée des
renforts.
Ce bombardement particulièrement dense sur le village même de La
Fontenelle, cause dans nos lignes des dégâts considérables. Les
tranchées sont nivelées, les défenses accessoires rasées, les abris
défoncés, les hommes ensevelis sous les décombres.
A 17 H 30, le tir s'allonge et l'infanterie allemande se porte à
l'attaque.
Malgré nos pertes considérables, malgré le bouleversement presque total
de nos positions (1re, 2e et 3e lignes), nos troupes se défendent pied à
pied, disputant chèrement chaque mètre de terrain à un adversaire
supérieur en nombre qui menace à chaque instant d'encercler nos groupes
de combat et s'accrochant désespérément aux débris de leurs
organisations défensives.
Vers 20 heures, le bataillon engagé du 23e qui n'a pu être renforcé que
par quelques sections du 43e territorial a perdu les deux tiers de son
effectif en officiers et soldats.
Ces débris ont dû se replier sur les lisières est du village de La
Fontenelle, ils y opposent une farouche résistance jusqu'à l'arrivée des
renforts.
La Fontenelle |
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