SEVE Jean
Ses origines
Jean SEVE est né le 27/09/1888 à Ars.
Son père Antoine avait 32 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie née HAUTIN avait 26 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean SEVE mesurait 1.63 m; il avait les cheveux châtain et les yeux
châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Ars - 1891 -
- Marie Antoinette née le 6/12/1889; mariée à Ars le 17/04/1913
avec Antoine SEVE (voir Ars).
Antoine SEVE décède le 22/12/1895.
Recensement 1906 - Chaleins - Le bourg -
Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur à
Chaleins.
Jean SEVE est incorporé au 133e régiment d'infanterie le 8/10/1909.
Il est nommé caporal le 26/09/1910 et libéré le 24/09/1911.
La guerre
Jean SEVE est rappelé le 2/08/1914 au 133e régiment d'infanterie.
Il est nommé sergent le 16/09/1917.
Il est cité à l'ordre du 283e CA du 5/06/1918 : " Excellent chef de
demi section d'un courage remarquable; son chef de section ayant été
blessé au cours des combats du 1/06/1918 a pris le commandement de la
section et a continué à livrer le combat à un ennemi très supérieur en
nombre et lui infligeant des pertes sérieuses" (Croix de guerre
étoile vermeil).
Il est tué le 18/07/1918 au combat de l'Aisne à Hautevesnes.
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Historique 133e régiment d'infanterie |
dont extraits :
La nuit s'écoula fiévreuse et lente. Enfin l'obscurité se dissipa
peu à peu, on devina confusément les contours mystérieux de cette terre
française qui ne nous appartenait pas encore et qu'éclairerait tout à
l'heure l'aube magnifique du 18 juillet.
Les trous de tirailleurs étaient si exigus que chacun dut laisser dehors
son sac ou ses musettes. Et l'ennemi nous dominait ! Tout cet étalage
n'allait-il pas faire deviner aux Boches nos intentions ?
Il faut croire qu'ils ne se doutaient de rien, car le calme le plus
absolu régnait, lorsqu'au petit jour l'heure de l'attaque fut
communiquée aux troupes.
Il était 4 heures 35. Les compagnies se formèrent en vagues d'assaut, à
découvert, comme à l'exercice. De pâles lueurs illuminaient l'horizon et
couronnèrent tout à coup les crêtes vers le Sud et l'Ouest, puis ce fut
l'immense grondement des canons qui remplit l'atmosphère, semblable à de
lointains roulements de tambour. Les obus éclataient à 100 mètres à
peine, et l'on pouvait voir, vers le Nord, aussi loin que portait le
regard, la ligne bleue des vagues françaises. « En avant! » Au plus vite
on gravit l'escarpement du bois à travers un amoncellement de troncs
abattus et de réseaux enchevêtrés. « En avant ! » On était déjà sur le
plateau uni qui précédait le premier objectif. L'artillerie ennemie
surprise, anéantie sous le gigantesque barrage, ne tirait qu'à
intervalles très irréguliers Elle causa néanmoins quelques pertes au 2e
bataillon. Les deux autres, par contre, avancèrent sans peine et
cueillirent leurs premiers prisonniers encore mal éveillés.
Nos poilus, emportés par leur course furieuse, avaient laissé loin
derrière eux le barrage roulant de 75. Et quand ils bondirent dans le
large fossé en avant d'Hautevesnes, les 155 tombaient encore dans le
village. Ses maisons disparaissaient dans les volutes blanches de nos
obus fumigènes, dont la fumée s'attachait au sol et traînait, en formant
un large rideau. Le Ier bataillon dépassa Hautevesnes au Sud et en
battit les issues, pendant que le 3 e traversait les ruines de ce qui
avait été ce coquet village.
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