THEVENARD Marie Louis
Ses origines
Louis THEVENARD est né à Chevroux au hameau de Fromental le 13/07/1885.
Son père Joseph avait 35 ans et était cultivateur.
Sa mère Joséphine née BRANGIER avait 33 ans.
Alexandre et Louis THEVENARD étaient frères.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Louis THEVENARD mesurait 1.68 m; il avait les cheveux et les yeux
châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Chevroux 1896 - Fromental -
Au moment du conseil de révision Louis THEVENARD exerçait le métier
de cultivateur.
Il est incorporé au 23e RI le 6/10/1906.
Il est libéré le 25/09/1908.
Recensement Chevroux 1911 - Fromental -
- Marie Lucie né à Chevroux au hameau de Fromental le
18/10/1883; mariée à Chevroux le 8/05/1913 avec
Benoit Jean Marie GRONDIER (mort le 20/10/1914 voir fiche sur Bagé la
Ville); remariée le 10/10/1921 à Pont de Vaux avec François
DANANCHER; décédée le 23/02/1957 à Pont de Vaux.
- Marie Justine née le 9/01/1876 à Chevroux; veuve de Claude François
MOREL mère de François Joseph MOREL né le 4/09/1897; remariée à Pont de
Vaux le 18/01/1905 avec Louis Joseph GUICHARD (veuf de Marie Françoise
BRUNET); décédée le 4/01/1962 à Pont de Vaux.
- François Joseph né le 4/02/1878 à Chevroux au hameau de Fromental; marié
à Dommartin le 24/03/1923 avec Jeanne Marie COUVET;
- Marie Mélanie née le 26/08/1879 à Chevroux au hameau de Fromental;
mariée le 3/04/1913 à Chevroux avec Jean Marie Baptiste Félix RONGIER
(frère de Alexandre RONGIER); décédée à
Gorrevod le 11/04/1952.
- Marie Clémentine Clotilde née à Chevroux au hameau de Fromental le
7/12/1881; mariée à Chevroux le 22/10/1903 avec Octave Félix DESGRANGES;
décédée à Gorrevod le 3/01/1961.
Liste électorale Chevroux 1914 (Louis THEVENARD est au hameau de
Fromental).
La guerre
Louis THEVENARD est mobilisé le 3/08/1914.
Il est blessé à l'avant bras droit le 25/0/1914 au combat de Méhoncourt.
Il est classé service auxiliaire par la commission de réforme de Bourg
le 29/04/1915 pour cicatrice avant bras droit.
Il est reclassé service armé le 20/07/1915.
Il passe au 107e RI le 29/09/1915 puis au 119e RI le 11/10/1915.
Il est tué le 4/05/1916 au fort de Vaux.
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Historique du 119e régiment d'infanterie. |
dont extraits : Dès le 10 avril, le régiment prend le secteur du
Fort de Vaux ; la ligne passe à 50 mètres à peine des fossés nord du
Fort.
Le pilonnage est incessant : les 210, les 305 et les 380 s’abattent sur
le fort avec une régularité et une précision mathématiques. Pas de
tranchées ; groupés dans les trous d’obus, par deux ou trois, nos
soldats attendent l’attaque que l’on sent chaque jour plus imminente.
L’immobilité la plus complète est de rigueur le jour, car les
observateurs de Douaumont déclenchent le tir de l’artillerie au moindre
indice de vie. Les mouvements ne peuvent se faire que de nuit, mais
malheur à la corvée de soupe ou d’eau qui se laisse prendre sous un
barrage. On ne connaîtra jamais assez le courage héroïque des
ravitailleurs dont les cadavres jonchent les pistes. Tout d’abord, le
régiment met en ligne deux bataillons ; un bataillon reste en réserve
dans le tunnel de Tavannes.
Le 12 avril, à 3h45, les Allemands lancent sur l’aile gauche du régiment
une attaque forte d’environ deux compagnies ; la 11e Compagnie
(capitaine BONNELIE) les reçoit comme il convient ; après une courte
lutte à la grenade, le Boche rentre précipitamment dans ses trous. Les
pertes néanmoins, commencent à être sensibles ; les rares éléments de
tranchées qui ont pu être creusés, sont constamment nivelés par le tir
d’artillerie. Bientôt le régiment, abandonnant au 5e Régiment
d’Infanterie la partie est du secteur, ne conserve plus qu’un bataillon
en ligne.
Cet état des choses dure jusqu’au 5 mai ; à cette date, le 119e est
relevé par le 57e Régiment d’Infanterie. Il va être embarqué en camions
pour aller goûter dans les cantonnements de Salmagne et Gery un repos
bien gagné. |