Saint André d'Huiriat
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BONNE Célestin
Ses origines
Célestin BONNE est né le 3/09/1895 à Sulignat.
Son père Jean Marie avait 40 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie Louise née JOMARD avait 23 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Célestin BONNE mesurait 1.73 m; il avait les cheveux châtain et les yeux
bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Sulignat 1906 - Les Buis -
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Claudine Antoinette
Recensement Saint André d'Huiriat 1911 - Mures Tremblay Ponce -
En 1914 la famille réside toujours à Saint André d'Huiriat.
Au moment du conseil de révision Célestin BONNE exerçait le métier
d'agriculteur.
La guerre
Célestin BONNE est incorporé à compter du 10/12/1914 au 172e RI.
Il passe au 97e RI le 24/05/1915.
Il est tué entre le 24 et le 28/06/1915 aux combats devant
Souchez.
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97e régiment d'infanterie |
dont extraits :
A peine reformé, le 97 remonta en ligne, le commandement espérant
réussir plus complètement par la force, là où la surprise nous avait
procuré, le 9 mai, un si brillant succès. Mais l'allemand était sur ses
gardes, et à la puissance de notre artillerie, il opposa une
contre-préparation au moins égal en intensité, supérieur certainement au
point de vue des calibres employés. Les compagnies furent effroyablement
écrasées dans les tranchées mêmes de départ, certaines perdirent plus de
la moitié de leur effectif, mais tel était le sentiment du devoir,
l'esprit d'abnégation de tous au 97, que les vagues d'assaut, si l'on
peut appeler ainsi les groupes épars souvent sans chef, s'élancèrent le
16 juin à l'heure H dans la fournaise et dans la mort. Un cuisinier,
Chapuis, voyant un de ces groupes, composée de bleuets de la classe
1915, hésiter, prit un fusil et s'élança à leur tête. Mais isolés,
perdus dans la tourmente, renversés par les explosions et la fusillade,
les assaillants sont cloués sur le sol. Le 1er bataillon
est seul parvenu au cimetière de Souchez, il reste 3 jours et 3 nuits et
l'abandonne enfin, n'ayant plus ni munitions, ni vivre, réduit à 3
officiers et 100 hommes environ.
La bataille est terminée. Le rêve de la percée s'est évanoui, de dures
réalités lui succèdent. Durant tout l'été, le régiment demeure sur ce
sol que les obus de 150 ou 210, les mines de toute nature ne cessent de
bouleverser. Il fait une chaleur torride ; les pauvres morts dont le
nombre s'accroît sans cesse, gisent sur le sol et dégagent une terrible
odeur, des nuées de mouches obscurcissent l'air par instants, le
ravitaillement est toujours difficile on est sans abris, on a soif et
pourtant pas une plainte ; tous, chefs et soldats, accomplissent
stoïquement leur devoir, forment, morts et vivants, barrière à
l'envahisseur. Peu à peu cependant le secteur s'organise, les bataillons
se relèvent méthodiquement, et à l'arrière, se préparent à de futurs
assauts.
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