Thoissey
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ROLLET Joanny


Ses origines


Joanny ROLLET est né le 23/08/1894 à Thoissey.
Son père Pierre avait 30 ans et était charron.
Sa mère Marguerite née BEAUDET avait 24 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joanny ROLLET mesurait 1.63 m;il avait les cheveux châtain et les yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 4 : titulaire du brevet.
 

Sa vie avant la guerre




Recensement Thoissey 1911 - Rue du champ de foire -

Au moment du conseil de révision il était élève maitre et résidait à l'école normale d'instituteur de Bourg en Bresse.

Son frère Aimé est né le 15/11/1897; il se marie le 25/01/1930 à Thonon les Bains avec Juliette Joséphine Bourgeois. Il décède à Thoissey le 17/02/1966.
Son frère Georges est né le 25/10/1903; il se marie le 16/06/1938 à Paris (17e) avec Marthe Marie RADE (divorce 20/05/1944). Il se remarie le 12/10/1964 à Paris (17e) avec Jeanne Juliette FLESIA. Il décède le 14/04/1979 à Nîmes.
 

La guerre
 

Joanny ROLLET est incorporé le 1/09/1914 au 5e régiment d'infanterie coloniale.
Il est blessé le 17/02/1915 au ravin de Courtes chausses en Argonne (plaie par éclat d'obus dans la région dorsale et cuir chevelu).
 

16 Février - Attaque allemande du Bois de Bolante (gallica.bnf.fr)
A la pointe du jour, les Allemands bombardent les lignes avec des obus de tous calibres, en même temps qu'ils exécutent des tirs fusants sur les carrefours et les confluents des ravins par où peuvent être acheminées les réserves. Le 3ebataillon est alerté, ainsi qu'un bataillon du 33e colonial.

Vers 7 h. 30, l'ennemi déclenche son attaque d'infanterie sur le front du Ier bataillon et du bataillon du 4e régiment d'infanterie, en liaison avec nous à notre droite. Les unités du 4e régiment perdent leurs première et deuxième lignes, laissant ainsi à découvert le flanc droit de la compagnie Desmiers. Les compagnies Bourcelot et Gabaret, après une résistance opiniâtre, ne peuvent contenir l'invasion de l'ennemi et doivent se replier sur la deuxième ligne.
Cependant, le capitaine Desmiers, qui résiste héroïquement, déclenche une contre-attaque sur les Allemands qui occupent les tranchées du 4e régiment d'infanterie et qui s'efforcent de progresser vers sa compagnie. Ce brave officier est grièvement blessé, mais la contre-attaque maintient l'ennemi.
A ce moment, le général Marchand donne l'ordre au bataillon Fleury, du 33e colonial, qui a été alerté dès la première heure, de contre-attaquer pour reprendre les tranchées perdues par le 4e régiment d'infanterie et boucher le vide qui s'est produit entre les éléments de ce régiment qui n'ont pas bougé à droite et la brigade coloniale. Le même ordre prescrit au 3e bataillon du 5" colonial de s'installer sur le plateau au nord du ravin des Courtes-Chausses, pour arrêter, le cas échéant, la progression de l'ennemi.

Le commandant Fleury fait immédiatement la reconnaissance du terrain pour la contre-attaque qu'il doit exécuter; il est tué au cours de cette opération -préliminaire. Le capitaine Gateau prend le commandement du bataillon et déclenche la contre-attaque ; mais son bataillon est accueilli par des feux violents de mitrailleuses et ne peut progresser.
Pendant ce temps, notre 3e bataillon s'établit sur le plateau au nord du ravin des Courtes-Chausses, où il commence une tranchée.
Vers 13 heures, les Allemands reprennent leur attaque avec une fureur renouvelée. La 2" compagnie, commandée par le sous-lieutenant Janin, après l'évacuation du capitaine Desmiers, ne peut se maintenir malgré d'héroïques efforts, sa position étant attaquée simultanément à droite et à gauche. Le sous-lieutenant Janin est tué ; les éléments se replient sur la deuxième ligne, sous le commandement du sous-lieutenant Clapot. La section de mitrailleuses du sous-lieutenant Ersthein, occupant la deuxième ligne au point de liaison avec le 48 régiment d'infanterie, est bientôt complètement entourée. Après une résistance désespérée, qui coûte cher à l'ennemi, elle doit, pour ne pas tomber entre ses mains, abandonner son abri ; elle ne peut en se repliant emporter son matériel.

C'est alors que le capitaine Bontemps (38 bataillon) reçoit l'ordre de relever le 1er bataillon, à l'exception de la 1ere compagnie, et de rétablir la liaison avec le régiment de droite.
Pendant que les 9e et 10e compagnies vont relever les 3e et 4e compagnies, les 11e et 12e compagnies, sous le commandement du capitaine Pelud, doivent relever la 2e compagnie et rétablir la liaison avec le 48 régiment d'infanterie.
Deux sections de la 11e compagnie contre-attaquent vivement et reprennent l'abri de la section de mitrailleuses.

Il passe au 6e régiment d'infanterie coloniale le 7/11/1915; puis au 29e bataillon sénégalais le 27/10/1916.
Il est nommé caporal le 29/02/1917 puis sergent fourrier le 10/08/1918.

Joanny ROLLET disparait le 11/06/1918 à la ferme Porte (Oise).
Son décès sera fixé au 11/06/1918 par le tribunal de Trévoux le 28/12/1920.

Il a été cité à l'ordre du bataillon le 27/04/1919 "très courageux; a fait preuve d'abnégation en assurant pendant tout le cours de l'action du 17/04/1917, malgré le feu violent de plusieurs mitrailleuses allemandes et sous un violent bombardement intense, la liaison entre les divers échelons du bataillon".


 
L’offensive vers Compiègne les Allemands visent Paris (1 au 12 juin 1918)
   
dont extraits :

« Demain », le 11 juin, dès l'aube, Hutier précipite ses attaques, mettant tout en œuvre pour obtenir un succès décisif.
A droite, il s'acharne sur Méry et sur Courcelles ; à gauche, il s'efforce de déboucher de Ribécourt ; au centre, il pousse deux divisions fraîches au-delà du Matz, en direction de Compiègne.
Mais à 11 heures, tandis que sous un soleil de feu la bataille fait rage et que l'ennemi groupe ses disponibilités dans les ravins de Lataule et de Cuvilly en vue d'un effort décisif, voici que les premières lignes allemandes refluent sur un front de 11, kilomètres, depuis l'Aronde jusqu'à Rubescourt.
Une furieuse charge de chars d'assaut, d'avions, de fantassins pleins d'enthousiasme, déferle subitement de ce coté, sans préparation préalable d'artillerie, alors que les Allemands croyaient n'avoir affaire qu'à notre 35e Corps épuisé.
C'est Mangin qui exécute sa mission. Le 1e zouaves, le 9e tirailleurs, le 2e mixte, les 297e, 359, 401e, 321e, 114e, 125e, 412e, 135e, 154e, 155e et 287e régiments d'infanterie, les 102e, 106e, 120e et 121e bataillons de chasseurs à pied, les 32e et 116e bataillons de chasseurs alpins, rivalisent d'ardeur et d'élan.
En un instant Méry, Belloy, le bois de Genlis, la ferme Porte, Antheuil sont enlevés. Deux divisions allemandes se massaient pour se porter sur Compiègne; elles sont bousculées par nos chars d'assaut, et fuient en déroute.
Hutier doit lancer en toute hâte son ultime ressource : les 17e et 206e divisions, pour arrêter la panique et ne pas laisser crever son front.
La nuit, qui interrompt le combat, permet à l'adversaire de se ressaisir, de s'organiser et de faire affluer des renforts; mais la XVIIIe Armée allemande a reçu un choc terrible.