Saint Bénigne
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PRABEL Henri
RONGEAT Amédée
TEMPORAL Alexandre
VITTE Lucien
VITTE Raymond
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RONGEAT Amédée Marcel
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Ses origines
Amédée Marcel RONGEAT est né le 13/09/1895 à Pont de Vaux aux Plantes.
Son père Jean Marie avait 43 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Rose née JACQUEROUD avait 38 ans.
Remarque : son uniforme ne semble pas
correspondre au 44e RI |
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Amédée Marcel RONGEAT mesurait 1.73 m; il avait les cheveux noir et les
yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Saint Bénigne 1906 - Ternant -
- Pierre Joseph Théophile né le 5/03/1885 à Saint Bénigne au hameau de
Montrin; marié à Boz le 26/12/1911 avec Marie Louise Eugénie BONNAND;
décédé le 21/12/1949 à Fleurville.
- Marie Joséphine née le 12/03/1887 à Pont de Vaux aux Plantes; mariée le
18/10/1906 à Saint Bénigne avec Marie Félix MOREL.
- Marie Louise Antoinette née le 15/10/1890 à Pont de Vaux; mariée à Saint
Bénigne le 30/11/1906 avec Claude François BROUILLARD.
- Léon Auguste né à Chavannes sur Reyssouze le 18/02/1898; marié le
12/01/1922 à Reyssouze avec Marie Joséphine GONNARD; décédé le
21/06/1965 à Reyssouze.
- André Tony né à Chavannes sur Reyssouze au hameau de Corcelles le
1/06/1900; marié le 23/11/1922 à Boz avec Jeanne Marie TEMPORAL; remarié
à Boz le 7/08/1926 avec Marie Emilie BONNAND.
Recensement Saint Bénigne 1911 - Ternant -
Au moment du conseil de révision Amédée Marcel RONGEAT exerçait le métier
de cultivateur à Reyssouze.
Ses parents étaient domiciliés à Saint Bénigne.
La guerre
Amédée Marcel RONGEAT est incorporé au 44e RI le 16/12/1914.
Il est tué par éclats d'obus le 27/09/1915 à la ferme des Wacques (décès
constaté le 4/10/1915).
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Historique du 44e RI |
dont extraits : Le 16 août, la 14e division (général CREPEY) est
transportée en Champagne et prend position au nord de
Jonchery-sur-Suippes. Cette région va devenir un secteur d'attaque et,
pendant un mois, le 44e travaille de jour et de nuit à l'organisation du
terrain. L'attaque de la 4e armée est fixée au 25 septembre.
Le premier objectif du 44e a un front de 500 mètres ; il est constitué
par un centre de résistance, solidement organisé, sur une ride des
plateaux crayeux de Champagne. Trois et parfois quatre lignes de
tranchées soutiennent immédiatement la défense avancée. La préparation
d'artillerie a fait trois brèches reconnues dans les réseaux barbelés,
sur la droite. Elle a été moins efficace sur la gauche. A 9 h.15, le
régiment, dans un ordre parfait, s'élance à l'assaut ; mais les
premières vagues du bataillon de gauche sont immédiatement fauchées par
les rafales des mitrailleuses et les tirs de barrage. Le commandant
DUMÉNIL et la plupart des officiers tombent. Obéissant encore à
l’impulsion qui venait de leur être donnée par les chefs disparus, les
unités progressent quand même, réussissent à entamer les réseaux,
atteignent les lignes de soutien. Le bataillon de droite, malgré la mort
héroïque de son chef, le commandant ALLÈGRE, avance rapidement et enlève
toute la position. Mais il doit stopper en raison de l'arrêt des
éléments voisins et, jusqu'au soir, le combat se poursuit à la grenade
et à la baïonnette. Le fortin et les flots de résistance sont réduits au
cours de la nuit.
Le 26, à 5 heures, le colonel rassemble les débris de ses deux
bataillons et se met à leur tête : c'est l'avance de quatre kilomètres
au milieu des sapinières fortifiées et rapidement enlevées. A 10 heures,
les patrouilles de tête se heurtent à la deuxième position. Les
renseignements de reconnaissance font ressortir la puissance des
organisations ennemies : quarante mètres de réseaux de fil de fer
intacts protègent à contre-pente les tranchées allemandes ; quelques
fortins hérissés de mitrailleuses flanquent la ligne. Le colonel monte
rapidement l'attaque, désigne lui-même les objectifs à ses officiers ;
l'assaut est fixé à 14 h.30.
Pour assurer jusqu'au bout son action personnelle, il accompagne la
première vague qui débouche à son signal et franchit d'un bond la crête
derrière laquelle se trouve la position ennemie. A ce moment, une
mitrailleuse allemande dissimulée en avant des fils de fer se révèle
brusquement et s'acharne sur le groupe. Le colonel tombe mortellement
atteint. Tout est fauché à l'entour. Le médecin-chef BEAULIES, averti,
se précipite et n'arrive que pour tomber luimême frappé d'une balle au
front. Refusant tout secours, le colonel BOUFFEZ encourage de la voix
les vagues d'assaut qui le dépassent. Les éléments d'attaque, la plupart
sous les ordres des sous-officiers, continuent la progression, enlèvent
un centre de résistance et pénètrent dans la ligne ennemie sur plusieurs
points. Pendant quatre jours, ils devaient y résister à toutes les
contre-attaques. Pendant ce temps, le 2e bataillon, engagé le 26 sous
les ordres du général commandant la 28e brigade, enlève entièrement la
deuxième position sur un front de 700 mètres. Malgré la mort de son
chef, le commandant GILQUIN, et la mise hors de combat de presque tous
ses cadres, il s'y maintient en dépit des réactions de l'ennemi jusqu'au
29 septembre.
Au cours de cette attaque, le régiment a perdu son colonel et ses trois
chefs de bataillon tués et quarante officiers tués ou blessés. Il a fait
quatre cents prisonniers et s'est emparé de plusieurs batteries et d'un
grand nombre de mitrailleuses.
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Extrait des pertes du 44e RI
Ferme de Wacques |