Cruzilles
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BAS Jean Marie
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RATTON Michel
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RUFFY Louis
VERNATON Pierre
 

 

BAS dit NUGUES Jean Marie


Ses origines



Jean Marie BAS est né le 9/02/1883 à Cruzilles au bourg.
Son père François avait 36 ans et était cultivateur.
Sa mère Marguerite née BALLUFFIER avait 28 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie BAS mesurait 1.64 m; il avait les cheveux châtain et les yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Cruzilles 1896 - Le bourg -

Alexis né le 22/11/1880; s'installe à Taponas après la guerre.


Recensement Cruzilles 1896 - Les Cailles -

Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur à Cruzilles.
Il bénéficie d'une dispense article 21 "frère au service".
Il est incorporé au 23e RI le 14/11/1904.
Il est libéré le 23/09/1905.

Le 4/03/1906 il est à Saint Didier sur Chalaronne puis il réside à Paris :
 - 19/12/1906 au 67 avenue Klébert (16e) chez M. GLAUDES.
 - 18/03/1909 au 56 avenue des bois de Boulogne (16e) chez MEILLAND.
 - 28/04/1910 à Dammarie les Lys de Fontainebleau avenue Melun chez SOMMIER.
 - 11/06/1913 au 64 rue Pergolèse dans le 16e A.
 

 

La guerre

 

Jean Marie BAS est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 230e RI le 1/06/1916.
Il est tué le 24/10/1916 dans le secteur de Vaux Chapitre (Meuse).

 
Historique 230e RI

Dont extraits :
L'offensive de la Somme a certainement fait disparaître de Verdun une notable portion des réserves ennemies, cette offensive arrive à ses dernières heures, il est possible d'en distraire le nombre de canons lourds nécessaires à l'opération. Mais dll importe de ne pas perdre une minute, la saison s'avance et le terrain d'attaque devient de moins en moins praticable. L'opération est minutieusement préparée dans ses moindres détails sur une figuration des positions, réalisée aux alentours de Naîves-devant-Bar.
En voici les grandies lignes : attaque générale sur le front Douaumont-Batterie de Damloup dans le but d'enlever les deux forts de Douaumont et de Vaux et de porter nos lignes au-delà de ces deux points. La 74* D. I. à l'aile droite, attaquera en direction de Vaux, et le 230e sera spécialement chargé, partant des positions connues de Vaux-Chapitre, d'enlever et de nettoyer tout le système de défense ennemi en direction du bois Fumin et de l'étang de Vaux. A cet effet, il est décidé que l'attaque sera menée à droite par le 5e bataillon, à gauche par le 6e, chaque unité ayant deux compagnies en ligne et une en soutien. Le 4e bataillon en réserve de groupement recevra ses ordres directement du colonel commandant l'attaque de gauche de la D. I. Bases de départ, tranchées Claudel et Garraud.
Le 22 octobre, le régiment quitte ses cantonnements de Naïves et s'installe dans les péniches amarra sur le canal à hauteur d'Haudainville.
Le 23 à 18 heures ses éléments s'acheminent vers les positions par le Faubourg Pavé, la route d'Etain. le ravin du tunnel do Tavannes, le boyau Belmont et le boyau de l'Etang. La montée est dure, aggravée par de nombreux embouteillages dus à l'énorme quantité de troupes tassées en ce point.
Elle s'accomplit au milieu de l'un des plus formidables vacarmes qu'ait produit la guerre moderne. Un millier de bouches à feu tonnent et hurlent sans arrêt de notre coté.

L'artillerie allemande riposte, mais les oreilles exercées se rendent compte de l'écrasante supériorité de notre feu et ce symptôme est de bon augure. Car il faut le dire, ce n'est pas sans une grosse appréhension que l'on monte en ligne ce soir-là. On sait que les places d'armes sur lesquelles on doit se rassembler sont extrêmement précaires : de simples tranchées, à peine à hauteur d'homme sans aucun abri ; que l'ennemi se doute du mouvement et de l'heure de l'attaque et une contre-préparation ferait dans nos rangs d'irréparables ravages. La Fortune souriante nous épargna cette aventure et ce ne fut pas la moindre chance de ces quatre journées.
L'heure H est fixée pour le 24 à 11 heures 40. Le jour se lève dans un brouillard épais, à 11 heures 40 il n'est pas encore dissipé et nos vagues d'assaut sortent de la tranchée sans être aperçues de l'ennemi. C'était à la fois une chance et un risque. Une chance, car elles allaient certainement échapper au barrage ennemi ; un risque, car la direction devenait périlleuse et des erreurs pourraient se produire qui auraient été dangereuses pour le succès de l'opération. Heureusement la minutieuse préparation nous évita ces avatars et en moins de dix minutes nos troupes sautent dans la première position ennemie, capturent toute la garnison et s'installent en vue die leur deuxième objectif. Quelques heures après, arrive la grande nouvelle : Douaumont est pris, la batterie de Damloup est prise, ordre est donné de poursuivre immédiatement l'avance. Mais pour nous la lutte allait devenir singulièrement plus âpre. Il est concevable que, les d'eux grandies vedettes de ce scénario étant Douaumont et Vaux, la plus grosse quantité des moyens avait été accumulée sur ces deux points ; entre les deux forts et particulièrement en avant du bois Fumin régnait un grand nombre d'îlots de résistance, perdus au milieu d'un dédale de tranchées et dé boyaux. Une préparation d'artillerie moins minutieuse avait laissé subsister la majeure partie de ces organisations et leurs défenseurs se révèlent dès notre deuxième bond, opiniâtres dans leur action. Dès le début de leur progression les deux bataillons sont sous le feu des mitrailleuses ; de plus l'artillerie ennemie commence à s'orienter et arrose les positions que nous venons de conquérir : les pertes commencent à devenir sérieuses.
Le 25, au matin, trouve nos gens accrochés par petites fractions aux nids de résistance qu'il faut réduire.