Cruzilles
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PERRAUD Benoit


Ses origines


Benoit PERRAUD est né le 24/06/1889 à Cruzilles lès Mépillat au hameau des Vernays.
Son père Antoine avait 29 ans et était cultivateur.
Sa mère Claudine née PERDRIX avait 28 ans et était tailleuse.

 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Benoit PERRAUD mesurait 1.69 m; il avait les cheveux châtain et les yeux orangé.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Bagé le Châtel - Rue du petit faubourg -

 - Claudius Benoit né le 9/06/1895; décédé  Hauteville le 11/05/1927.


Recensement Cruzilles 1906 - Vernay -

Les Vernays

Au moment du conseil de révision Benoit PERRAUD exerçait le métier de cultivateur.
En 1910 il est noté "faiblesse" et en 1911 " développement musculaire insuffisant; service auxiliaire".


Recensement Cruzilles 1911 - Les Marguins -


Recensement Cruzilles 1911 - Vernay -

Benoit PERRAUD est incorporé à la 4e compagnie de cavalerie de remonte à Favernay à compter du 1/10/1911.
Il est libéré le 25/09/1913.

 

La guerre
 

Benoit PERRAUD est classé service armée par la commission de réforme de Bourg du 20/10/1914.
Il est incorporé au 44e RI le 30/10/1914.
Il passe au 42e RI le 23/06/1915 et à nouveau au 44e RI le 28/09/1915.
Il disparait entre le 25 et le 30/09/1915 à Suippes.
Son décès sera fixé au 30/09/1915 par le tribunal de Bourg du 18/05/1921.

L'offensive de Champagne (25 septembre 1915).
Le 16 août, la 14e division (général CREPEY) est transportée en Champagne et prend position au nord de Jonchery-sur-Suippes. Cette région va devenir un secteur d'attaque et, pendant un mois, le 44e travaille de jour et de nuit à l'organisation du terrain.
L'attaque de la 4e armée est fixée au 25 septembre. Le premier objectif du 44e a un front de 500 mètres ; il est constitué par un centre de résistance, solidement organisé, sur une ride des plateaux crayeux de Champagne. Trois et parfois quatre lignes de tranchées soutiennent immédiatement la défense avancée. La préparation d'artillerie a fait trois brèches reconnues dans les réseaux barbelés, sur la droite. Elle a été moins efficace sur la gauche. A 9 h.15, le régiment, dans un ordre parfait, s'élance à l'assaut ; mais les premières vagues du bataillon de gauche sont immédiatement fauchées par les rafales des mitrailleuses et les tirs de barrage. Le commandant DUMÉNIL et la plupart des officiers tombent. Obéissant encore à l’impulsion qui venait de leur être donnée par les chefs disparus, les unités progressent quand même, réussissent à entamer les réseaux, atteignent les lignes de soutien. Le bataillon de droite, malgré la mort héroïque de son chef, le commandant ALLÈGRE, avance rapidement et enlève toute la position. Mais il doit stopper en raison de l'arrêt des éléments voisins et, jusqu'au soir, le combat se poursuit à la grenade et à la baïonnette. Le fortin et les flots de résistance sont réduits au cours de la nuit. Le 26, à 5 heures, le colonel rassemble les débris de ses deux bataillons et se met à leur tête : c'est l'avance de quatre kilomètres au milieu des sapinières fortifiées et rapidement enlevées. A 10 heures, les patrouilles de tête se heurtent à la deuxième position. Les renseignements de reconnaissance font ressortir la puissance des organisations ennemies : quarante mètres de réseaux de fil de fer intacts protègent à contre-pente les tranchées allemandes ; quelques fortins hérissés de mitrailleuses flanquent la ligne. Le colonel monte rapidement l'attaque, désigne lui-même les objectifs à ses officiers ; l'assaut est fixé à 14 h.30.
Pour assurer jusqu'au bout son action personnelle, il accompagne la première vague qui débouche à son signal et franchit d'un bond la crête derrière laquelle se trouve la position ennemie. A ce moment, une mitrailleuse allemande dissimulée en avant des fils de fer se révèle brusquement et s'acharne sur le groupe. Le colonel tombe mortellement atteint. Tout est fauché à l'entour. Le médecin-chef BEAULIES, averti, se précipite et n'arrive que pour tomber lui-même frappé d'une balle au front. Refusant tout secours, le colonel BOUFFEZ encourage de la voix les vagues d'assaut qui le dépassent. Les éléments d'attaque, la plupart sous les ordres des sous-officiers, continuent la progression, enlèvent un centre de résistance et pénètrent dans la ligne ennemie sur plusieurs points. Pendant quatre jours, ils devaient y résister à toutes les contre-attaques.
Pendant ce temps, le 2e bataillon, engagé le 26 sous les ordres du général commandant la 28e brigade, enlève entièrement la deuxième position sur un front de 700 mètres. Malgré la mort de son chef, le commandant GILQUIN, et la mise hors de combat de presque tous ses cadres, il s'y maintient en dépit des réactions de l'ennemi jusqu'au 29 septembre. Au cours de cette attaque, le régiment a perdu son colonel et ses trois chefs de bataillon tués et quarante officiers tués ou blessés. Il a fait quatre cents prisonniers et s'est emparé de plusieurs batteries et d'un grand nombre de mitrailleuses.