Cruzilles
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BRENON Claude
Ses origines
Claude BRENON est né le 5/02/1895 à Cruzilles les Mépillat.
Son père Louis avait 36 ans et était cultivateur.
Sa mère Louise née BERTHET avait 29 ans.
Claude et Louis BRENON étaient frères.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claude BRENON mesurait 1.68 m; il avait les cheveux châtain et les yeux
marron.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Cruzilles 1901 - le bourg -
- Marie née le 12/10/1886 mariée avec Benoit Auguste COCHET le 13/02/1909.
Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur à
Cruzilles.
La guerre
Claude BRENON est incorporé au 30e RI à compter du 8/09/1915.
Il disparait le 25/04/1918 au mont Kemmel en Belgique.
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 12/04/1922.
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30e régiment d'infanterie |
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La Bataille des Monts de Flandre (avril-mai 1918) |
dont extraits :
Le 21, le 3e Bataillon se porte jusqu'au col du Kemmel, et prend à
son compte, le 22 au matin, la partie gauche du secteur du 99e R. I.,
fortement éprouvé. Enfin, dans la nuit du 23 au 24, sous un bombardement
d'une extraordinaire intensité, le Régiment relève le 99e au mont Kemmel
avec les 2e et 3" Bataillons, le 1er Bataillon ne devant rejoindre que
le lendemain.
La journée du 24 se passe à organiser défensivement le terrain et à
préparer une opération offensive ordonnée pour le soir, dans le but de
nous rendre maîtres de King's Way. A 21 heures, dans un superbe élan,
dix sections des 2e et 3e Bataillons partent à l'assaut et enlèvent de
haute lutte tous leurs objectifs. Les prisonniers capturés ont une
étonnante morgue ; savamment cuisinés, ils nous apprennent qu'une
attaque générale ennemie doit se déclencher le lendemain matin, après
émissions gazeuses sur les monts. Le 3e Bataillon entend d'ailleurs, en
avant de lui, des bruits suspects
laissant croire à un rassemblement de troupes.
Les dernières dispositions sont prises, le 1er Bataillon arrivant à sa
place de réserve à la cote 100 le 25, à 0 heure. Une heure, deux heures
s'écoulent, angoissantes. 2 h. 15, la danse infernale commence : obus à
gaz, explosifs de gros et petit calibre, ce ne sont que détonations,
cris de blessés, lueurs d'éclatement déchirant l'air empesté. Trois
longues heures de ce régime exaspérant et l'attaque d'infanterie se
déclenche. Nos braves troupiers, à la vue des uniformes exécrés,
reprennent toute leur belle assurance, et les mitrailleuses et
fusils-mitrailleurs font rage.
L'assaillant subit là des pertes effroyables, mais pour une section
disparue dix autres réapparaissent. Ils sont trop et nous sommes trop
peu, nous ne pourrons pas les empêcher d'entamer notre ligne. Une
deuxième ligne de résistance se constitue en hâte, plus en arrière, au
pied du Scherpenberg. Celle-là brisera les dernières tentatives
adverses. L'ennemi voulait les monts, il n'a réussi qu'à prendre leur
avancée du Kemmel, et encore n'a-t-il pu obtenir ce maigre résultat
qu'au prix de 60 % de pertes.
Le 27 au soir, dans une ferme près d' Abeele, le
Lieutenant-colonel Santos-Cottin rassemblait près de son drapeau les
glorieux restes du Régiment. Que de vides, hélas ! Nous avions laissé
sur les pentes ravagées des monts 1.950 officiers et soldats.
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