Cruzilles
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RATTON Michel
Ses origines
Michel RATTON est né le 15/08/1888 à Cruzilles lès Mépillat au hameau de
Foz.
Son père Jean Marie avait 27 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie Françoise née CIZAIRE avait 19 ans née le 3/03/1869
à Cruzilles.
Il est le demi-frère de RATTON Léon (sous réserve).
Signalement
Sa vie avant la guerre
Recensement Cruzilles 1896 - La Ronde -
Recensement Cruzilles 1901 - La Ronde -
Recensement Cruzilles 1911 - Foz -
La guerre
Il disparait le 8/05/1915 à Seddul-Bahr dans la presqu'ile de Gallipoli
Source :
http://tableaudhonneur.free.fr/58eRIC.pdf
Lieutenant-colonel FREREJEAN : voir commune de GUEREINS
FORMATION
Le 8e Régiment Colonial Mixte, qui devait former par la suite le 58e R.
I. C., fut constitué à Toulon, le 14 mars 1915, par deux Bataillons
blancs et un Bataillon sénégalais : Le 1er Bataillon formé au Dépôt du
8e R. I. C. à Toulon ; Le 2e Bataillon formé au Dépôt du 5e R. I. C. à
Lyon ; Le 3e Bataillon formé à Hyères avec le 7e B. T. S. du Maroc,
Bataillon ayant antérieurement pris part aux batailles de la Marne et de
Belgique.
Ces Bataillons étaient formés chacun à 4 compagnies.
DÉBARQUEMENT
Supérieurement entraîné sous la direction de son Chef de Corps, le
Lieutenant-colonel FREREJEAN,
le régiment débarquait au Cap Helles (presqu'île de Gallipoli) dans la
journée du 6 mai 1915.
Ce débarquement fut fait dans des conditions particulièrement difficiles
et meurtrières et les Turcs se rendant compte, dès le début, des
difficultés de toutes sortes rencontrées par le Corps Expéditionnaire,
tentèrent, mais en vain, de le jeter à la mer.
Le lendemain, 7 mai, le Régiment reçoit l'ordre de se porter à l'attaque
de la côte 300, à l'Est de Krithia. Il a à sa droite le 175e
d'Infanterie et, à sa gauche et en arrière, le 57e Colonial Mixte qui se
relie lui-même à l'extrême droite de l'Armée Anglaise.
Le Bataillon GALINIER doit prononcer son attaque, le Bataillon CHAUVELOT
l'appuyer à gauche, le Bataillon BODEZ en réserve.
Dans un élan magnifique le Bataillon GALINIER se jette en avant de la
ferme Zimmermann. Le mouvement commence à 13 heures 15, s'exécute sous
un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses. A 15 heures, le Colonel
FREREJEAN est en liaison avec la droite anglaise.
A 15 h.30, la première ligne du Bataillon GALINIER pénètre dans les
tranchées turques, mais les mitrailleuses ennemies qui se dévoilent sur
les pentes d'Achi-Baba, retardent ce mouvement. Les Bataillons CHAUVELOT
et BODEZ, reçoivent l'ordre d'appuyer l'attaque et cette opération
exécutée avec la plus grande vigueur amène les 3 bataillions au pied de
la côte 300 dont ils commencent à gravir les pentes.
A 18 h.20, ils sont à 100 mètres de la crête à occuper, mais les forces
humaines ont des limites et le Régiment ne peut que se maintenir au pied
de l'éperon, en établissant sa liaison à gauche avec les Anglais, à
droite avec la première Division.
Le Commandant BODEZ était tué, le Commandant CHAUVELOT blessé
mortellement, les Capitaines BOUDRY, DREVET et le Lieutenant GRUNFELDER
tués, le Capitaine MASSE, les Lieutenants PITION et FROIDEFOND blessés.
Le 8 mai, le Régiment qui s'est maintenu pendant la nuit sur les
positions conquises reçoit l'ordre d'appuyer l'offensive anglaise et de
bousculer toutes les résistances qui pourraient s'offrir sur la crête
déjà attaquée la veille. Le Bataillon d'ADHEMAR, du 7e Mixte Colonial se
porte à sa gauche.
Et alors, dans cette journée mémorable, se produit l'effort le plus
formidable que puisse donner l'Infanterie en lignes de tirailleurs dans
un mouvement d'offensive.
Au moment de l'arrivée en première ligne du Bataillon d'ADHEMAR, le
Colonel FREREJEAN enlève toutes ses unités à l'assaut de la position à
conquérir.
Entraînée par une élite d'officiers adorés de leurs hommes secondés
eux-mêmes par un cadre de sous-officiers merveilleux, animés du plus bel
esprit de corps, enthousiastes, jeunes soldats de la classe 1915,
réservistes, territoriaux, sénégalais, rivalisent de bravoure et
d'ardeur guerrière.
La tranchée ennemie est abordée, les Turcs sont bousculés sur tout le
front attaqué et malgré leur artillerie et leur feu terrible de
mitrailleuses formant barrage devant la côte 300, ils sont
définitivement rejetés de la crête et ne réussissent aucune de leurs
furieuses contre-attaques sur ce point dont la possession est, pour eux,
essentielle.
Au cours de cet assaut le 8e Mixte accomplit des prodiges d'héroïsme.
Mais à quel prix ?
Son Colonel blessé, est, malgré ses protestations, enlevé du champ de
bataille par ses fidèles Marsouins.
Le Commandant GALINIER et son Adjudant-Major, le Capitaine RAYNAL, sont
blessés mortellement.
Les Capitaines BOISET, THERAL, MORET, le lieutenant ASQUIER, le
Sous-Lieutenant GAUD sont tués.
5 Capitaines, 11 Lieutenants ou Sous-Lieutenants, sont blessés ; 54
Sous-Officiers, 842 Soldats ou Tirailleurs sont tués, blessés ou
disparus. Mais le 8e Mixte a accompli la mission qui lui était confiée.
La nuit du 8 au 9 est employée à organiser la position conquise.
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