Reyrieux
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MARECHAL Marie Eugène Maurice


Ses origines


Maurice MARECHAL est né à Vonnas au hameau des Jacques le 1/03/1894.
Son père François Crépin avait 30 ans et était garde moulin.
Sa mère Claudine Euphrosyne née ELEME avait 28 ans.
François Joseph et Maurice MARECHAL était frères.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Maurice MARECHAL mesurait 1.69 m; il avait les cheveux châtain et les yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Vonnas 1896 - Laval -

 - Alphonsine Euphrosyne née le 27 janvier 1890 au hameau de Champagne à Vonnas, décédée le 18 juin 1896 au hameau de Laval à Vonnas.
 - Gaston Benoit né à Vonnas le 28/02/1892.


Recensement Montmerle sur Saône 1906 - Le Peleux - (
Son père décède le 19 novembre 1904 - Au Peleux à Montmerle)

Au moment du conseil de révision Maurice MARECHAL exerçait le métier de cultivateur à Reyrieux.
 

La guerre

Maurice MARECHAL est incorporé le 1/09/1914 au 31e bataillon de chasseurs à pied.
Il est tué le 15/05/1915 au secteur de Lorette (Pas de Calais).
Il a reçu la Croix de guerre.

Historique du 31e bataillon de chasseurs à pied.

dont extraits : A peine reposé par un séjour à Chelers, le Bataillon remonte an Plateau de Lorette, toujours pour attaquer, sur le Fond de Buval cette fois. On est plein d'espoir. Après un marche d'approche dans le Bois d'Aix-Noulette, les Compagnies de tête débouchent pour prendre position. Un feu extrêmement violent les accueille. Debout sur la plaine, dans les balles et les obus, le Commandant de Lalene-Laprade regarde, infiniment triste, ses chasseurs tomber avant l'attaque.
Le 10, à 4 heures, à la sonnerie de la charge, les 2e et 3e Compagnies s'élancent ; fauchées par les mitrailleuses, écrasées par l'artillerie, elles sont arrêtées. Le 11, à la même heure, les Compagnies de tête renouvellent l'attaque, mais prises comme celles de la veille sous un feu terrible, elles sont, elles aussi, une fois de plus clouées au sol.
Comme au 4 mars, le' Commandant de Laprade fait sonner la charge,, enlève ses unités de réserve.
Un obus : le Commandant est tué.
La lutte continue acharnée, les Chasseurs, la rage au cœur, meurent sans pouvoir avancer.
Seul, un petit groupe a pu s'emparer d'une sape, où complètement isolé, il se maintiendra héroïquement 36 heures durant.

12 Officiers (6 tués, 6 blessés), 21 sous-officiers, 466 caporaux et Chasseurs viennent de tomber.

Quelques jours plus tard, le Bataillon remontait à nouveau. Depuis 4 mois, il était en secteur à Notre-Dame de Lorette. Pendant 6 mois encore, il reprendra sa lourde tâche au plateau dont le nom revient chaque jour au communiqué..
Attaquant sans cesse, sans cesse attaqués : attaques de grande envergure où les gains se comptent par 100 mètres, attaques de Compagnie, de section, pour prendre, reprendre une tête de sape, un barrage. Luttant au milieu des cadavres, dans les fils de fer et les boyaux à la mitrailleuse qui étend net des Compagnies entières, à la grenade, j parfois même au couteau, écrasés constamment sous un déluge d'obus, de bombes et de torpilles, brisés de fatigue par la reconstruction incessante des tranchées sans cesse comblées par les projectiles, les Chasseurs avec une acceptation stoïque remonteront toujours, toujours, au Plateau où tant de leurs camarades demeurent étendus, où ils tomberont eux-mêmes pour un dixième en période calme, pour moitié au jour d'attaque ; au plateau qu'ils regagnent sous le paquetage écrasant, à peine remis du douloureux épuisement du précédent séjour ; séjour d'où, boueux, perclus, la tête vide, hallucinés, ils revenaient dans la nuit noire en théories lamentables, à travers le lacis interminable des boyaux étroits, souvent pleins d'eau et toujours battus j par les pièces ennemies ; au plateau où la terre bouleversée ne peut plus garder les morts qui partout montrent leurs côtes décharnées, agitent hors des parapets de longs fémurs blanchis, des membres pourrissants, et dont les crânes, où tiennent encore quelques touffes de cheveux, servent parfois d'oreillers aux vivants qui se réveillent en frissonnant.


Pertes du 31e BCP