Saint Jean sur Veyle
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ANTOINA Henri Benoit
ALBAN Benoit Joseph
BERNIGAUD Claude Léon
BERNOLIN Louis
BERNY Claude Théodore
BLOUZARD Jean Marie
BROYER Jean Marie
CARRUGE Jean Marie
CATHERIN Eugène Jean
CHATELET Joseph
COCHET Henri
CRUCHON Edouard Marie
DAGALLIER Jean Joanny
DESSAIGNE Jean Marie
FAVRE Jean Marie
GARDET Pierre Marie
GAUTHERET Joseph Marie
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GIVORD Victor Joseph
GRAND Jean Claude
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LAROLLIERE Louis
MARGUIN Claude Joseph
MARMIER Jean
MARMORAT Emile
MEURIER Marius
MORNET François
NEVEUX Pierre Alphonse
PELLETIER Jean Marie
PERRET Jean
POUILLAT Jean Louis
PREVEL Benjamin
PREVEL Pierre Joseph
PRUDHON Jean Marie
QUIVET Jean Marie Joseph
ROZAND Alphonse
ROZAND Emile
ROZAND Louis
VALETTE Antoine
VERNAY Jean Marie
VERNAY Joseph
VILLARD Jean Marie











































































 

 

CHATELET Joseph


Ses origines


Joseph CHATELET est né le 14/10/1895 à Saint Jean sur Veyle au hameau de Savy.
Son père Benoit avait 49 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Jeanne née DESPLANCHES avait 28 ans

Benoit Chatelet


Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph CHATELET mesurait 1.60 m; il avait les cheveux châtain et les yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 



Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur.

 - Marie née le 31/01/1889 à Bagé la Ville; mariée le 7/11/1906 à Saint sur Veyle avec Victor François BROYER; décédée le 26/04/1981 à Saint Jean sur Veyle.
 - Antoinette née le 18/11/1903 à Saint Jean dur Veyle; mariée à Saint Jean le 26/06/1924 avec Maurice François Camille REY; décédée à Saint Jean le 11/03/1964.
 - Florence née le 13/11/1906 à Saint Jean sur Veyle; mariée à Saint Jean le 27/12/1927 avec Pierre Léon RETY.
 

La guerre

Joseph CHATELET est incorporé le 16/12/1914 au 35e régiment d'infanterie.
Il passe au 146e RI le 3/06/1915.
Il disparait le 17/06/1915 à Neuville Saint Vaast.
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 25/11/1920.

146e régiment d'infanterie

Dont extraits :
L’ordre de départ arrive le 9 juin. Des autos nous déposent à la fourche des routes : Saint-Pol – Avesnes-le-Comte – Arras. A 20 heures, le régiment est en marche vers les premières lignes. Les 2e et 3e bataillons relèvent des troupes de la 5e D.I. qui occupent les lisières nord-est de Neuville Saint-Vaast ; le 1er est en réserve. Des bombardements incessants creusent des vides cruels dans nos rangs. Le 12, la lutte reprend âpre et sans trêve. Le 14, la 6e compagnie, en collaboration avec le 153e, enlève 100 à 200 mètres de tranchées ennemies, ce qui permet de redresser notre ligne.

Le 16, à 14h30, nouvelle attaque par le régiment, prise dès son débouché, sous les mitrailleuses ennemies. Seules, les 3e et 4e compagnies progressent un peu. A 16 heures, le lieutenant-colonel Mourier, blessé au bras, par balle, cède son commandement au commandant du Saillant, du 3e bataillon. Le capitaine Colmet-Daage est tué ; le capitaine Bar, grièvement blessé. On n’accorde aucun répit à l’ennemi. L’attaque se renouvelle à 19h30. La première vague est bientôt immobilisée, sous un feu terrible. Les lieutenants Schneeberger et Simon sont tués. La deuxième vague, sous le commandement du commandant du Saillant fait quelques progrès, mais subit de fortes pertes qui l’obligent à s’arrêter. Pendant la nuit, le régiment se reforme et il attaque à nouveau, le 17, à 16 heures.
Nos compagnies d’assaut bondissent dans la tranchée ennemie et poussent des éléments en avant. Mais ceux-ci, exposés au feu de notre artillerie, sont obligés de se replier. C’est le signal d’une contre-attaque de l’ennemi qui nous enlève deux parallèles. Il n’y reste pas longtemps, une contre-attaque immédiate l’en chasse. Au cours de ces engagements, le lieutenant Gauche, tombé aux mains de l’ennemi, réussit, par son audace et son sang-froid, à s’échapper et à rentrer dans nos lignes. Pour la deuxième fois, le régiment est désorganisé. Les hommes sont à bout de résistance physique et nerveuse. Les restes du régiment sont rassemblés et réformés le 18, au chemin des Pylônes, puis dirigés, le 19, sur Ecoivres et Izel-les-Hameaux. Il revient de Neuville 31 officiers et 1632 hommes. Le 9 mai, le régiment comptait 46 officiers et 3140 hommes. Il faudrait une longue liste pour mentionner tous les actes héroïques accomplis. C’est le lieutenant Rispal, qui, blessé en se portant à l’attaque, marche sur celui qui l’avait visé, le tue, prend son casque et revient tranquillement à sa place. C’est encore le soldat Bouvet qui, voyant tomber son frère mortellement atteint, continue l’attaque et attend une accalmie pour demander l’autorisation de le rechercher et de lui porter secours.