ROZAND Joseph
A priori il n'existe pas de membre de la famille portant réellement le
prénom d'Alexandre.
Ce prénom se trouve sur le monument aux morts de la commune; il se
trouve également sur le recensement de la commune en 1896 et 1901.
Il s'agirait en fait de "Joseph".
Le prénommé "Alexandre aurait eu 7 ans en 1901 ( 2 ans au recensement de
1896) donc né vers 1894 ce qui n'est pas possible vu les dates de
naissance des autres membres de la famille dont l'existence est prouvée
:
- Louis né le 21/10/1892..
- Joseph né le 24/11/1893.
- Henri Claude né le 27/02/1895.
De plus :
- Aucune fiche matricule ne ressort au nom de ROZAND Alexandre.
- Alexandre aurait disparu au combat ce qui est le cas de Joseph.
Toutefois ce prénom d'Alexandre ne figure pas du tout sur l'acte de
naissance de Joseph; il s'agissait peut être d'un surnom.
Ses origines
Joseph ROZAND est né le 24/11/1893 à Saint Jean sur Veyle.
Son père Victor avait 33 ans et était charretier.
Sa mère Claudine née PERDRIX avait 25 ans.
Son père avait contracté un premier mariage avec Claudine HIDRAY décédée
le 13/06/1889.
Frédéric (Claudine HYDRAY) était donc le demi frère de Louis, Emile et
Joseph ROZAND qui eux étaient frères (Claudine PERDRIX).
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph ROZAND mesurait 1.64 m; il avait les cheveux blond et les yeux
bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Examen inscriptions du monument aux morts
4 frères ou demi frères ROZAND ont été tués pendant la guerre de 14 -
18.
Trois noms figurent sur le monument aux morts de Saint Jean sur Veyle.
Frédéric ROZAND figure sur le monument aux morts
de Cruzilles.
Sa vie avant la guerre
Recensement Saint Jean sur Veyle 1901 - La Croix -
- Jeanne Marie Claudine née le 15/05/1889 (fille de HIDRAY Claudine);
mariée le 21/12/1916 à Pont de Veyle avec Philibert Jean Marie TERRIER.
- Auguste né le 19/09/1891 à Saint Cyr sur Menthon
- Louis né le 21/10/1892; décédé le 14/09/1914 (voir
fiche).
- Emile François né le 17/07/1897; décédé le 25/08/1918 (voir fiche).
- Henri Claude né le 27/02/1895; décédé le 4/03/1895.
- François né le 23/09/1899; marié à Feillens le 1/05/1923 avec Maria
GRANGER.
Autres demi frères et soeurs : Marie (vers 1880) Victor (1885) et
Frédéric (1887).
Recensement Saint Jean sur Veyle 1911 - Druillet -
- Joséphine née le 27/07/1903.
- Lucien né le 25/04/1905; marié à Laiz le 18/11/1933 avec DESMARY Marie
Joséphine ; décédé à Crottet le 25/07/1966.
- Antonine Joséphine née le 11/08/1909; mariée à Saint Jean sur Veyle le
17/10/1927 avec Marius Claudius BALLET.
Au moment du conseil de révision Joseph ROZAND exerçait le métier de
meunier.
Recensement Saint Jean sur Veyle 1911. (Joseph travaillait avec son
frère Victor; Pierre GRAND a été tué également).
Joseph ROZAND est incorporé au 5e régiment d'infanterie coloniale le 26/11/1913.
La guerre
Joseph ROZAND passe au 58e régiment d'infanterie coloniale le
21/03/1915.
Il est nommé sergent le 16/05/1915.
Il disparait le 4/06/1915 à Seddul Bahr.
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 17/06/1921.
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58e régiment d'infanterie coloniale |
dont extraits :
Supérieurement entraîné sous la direction de son Chef de Corps, le
Lieutenant-colonel FREREJEAN (voir fiche sur Guéreins), le régiment
débarquait au Cap Helles (presqu'île de Gallipoli) dans la journée du 6
mai 1915.
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Le 4 juin, le Régiment reçoit l'ordre de s'emparer d'une série
d'ouvrages, de la tranchée dite du « haricot » et du terrain jusqu'à
Kereves-Dere.
L'attaque de ces objectifs doit être exécutée par toutes les troupes
alliées, flanquées à droite par une flottille de torpilleurs et de
remorqueurs armés.
L'état évident de perfectionnement des défenses turques et les feux
meurtriers dirigés sur le Régiment brisèrent ses héroïques assauts et
l'obligèrent à passer de l'offensive à la défensive.
Les officiers turcs, ainsi que l'ont avoué certains d'entre eux, faits
prisonniers, avaient reçu des ordres de la dernière sévérité. « Tout
homme qui reculerait devait être instantanément passé par les armes ».
Cette journée avait beaucoup éprouvé le Régiment qui perdait 14
officiers et 1.008 hommes tués, blessés.
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