Saint Cyr sur Menthon
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GUILLET
Jean Marie Pierre
Ses origines
Pierre GUILLET est né le 2/10/1892 à Saint Cyr sur Menthon au hameau des
Teppes.
Son père François Joseph avait 28 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Julie née PROST avait 28 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Pierre GUILLET mesurait 1.59 m; il avait les cheveux châtain clair et
les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Saint Cyr sur Menthon 1906 - Les Teppes -
- Jules François Claudius né le 10/12/1896 à Saint Cyr; marié à Saint
Cyr le 29/05/1918 avec Marie Louise CHARVET; après guerre a vécu aux
Teppes à Saint Cyr sur Menthon.
Au moment du conseil de révision Pierre GUILLET exerçait le métier de
garde moulin à Saint Jean sur Veyle.
Ses parents habitaient à Saint Cyr.
Il est incorporé à compter du 8/10/1913 au 5e régiment d'infanterie
coloniale.
La guerre
Pierre GUILLET passe au 1er régiment d'infanterie coloniale le
20/06/1914.
Il rentre en France avec le 1er bataillon du Maroc.
Il embarque à Casablanca le 3/08/1915 et débarque à Marseille le
13/08/1915.
Malade à Marseille le 13/08/1915; il rentre au dépôt le 1/09/1915.
Il passe au régiment colonial du Maroc le 1/12/1915.
Il est blessé et évacué le 5/04/1916 à Nieuport en Belgique (plaie par
éclat d'obus au mollet gauche et à l'avant bras gauche).
Il rentre au dépôt le 7/06/1916.
Il est cité à l'ordre du régiment le 15/11/1916 : "A fait preuve dans
l'attaque du 24/10/1916 et les jours suivants de courage et d'entrain."
Croix de guerre avec étoile de bronze.
Extraits : Le 22 octobre 1916, Je régiment gagne ses positions
d'attaque à la tête du ravin des Vignes, un peu en arrière de la crête
glaiseuse qui entre Thiaumont et Fleury marque la ligne de départ.
Le terrain est détrempé par les pluies, les boyaux et tranchées sont
parsemés de mares fangeuses où les hommes s'enlisent.
Sous un ciel gris, le terrain affreusement marmité offre l'aspect d'un
paysage lunaire, tandis que sans discontinuer la canonnade fait rage.
Hypnotisés par la vue du fort qu'il s'agit d'arracher aux schwobs et qui
apparaît imposant dans les éclaircies de brume, les marsouins attendent
impatiemment l'heure de l'attaque générale.
Le 24, jour fixé, un premier combat s'engage pour repousser le boche qui
a pris pied dans la tranchée de première ligne, puis à 11 h. 40, au
signal de son chef, le 4e bataillon se dresse hors des parapets
glissants et s'enfonce dans le brouillard et la boue.
Le spectacle est impressionnant.
Au milieu du crépitement des mitrailleuses, des éclatements de grenades,
des silhouettes d'hommes apparaissent en files, chargeant dans la brume
et brisant les résistances acharnées des groupes ennemis.
Après une progression de plus d'un kilomètre, le 4e bataillon atteint
son objectif. Les 2/5e de son effectif, 10 officiers dont le commandant
Modat, sont hors de combat.
A 14 heures commence la 2e phase de la manœuvré. Le 1er bataillon Croll
doit contourner le fort de Douaumont à droite, le 8e bataillon Nicolaï
l'aborder de front. Les patrouilles de tête arrivent sur les fossés, au
moment où le rideau de brouillard se déchire.
Profitant de l'ahurissement de la garnison, le capitaine adjudant-major
Dorey enlève la compagnie de tête du 1er bataillon et malgré le chaos du
terrain s'établit sur les superstructures du fort qu'il franchit - dès
que le 8e bataillon est en position d'abordage.
Indifférents au pilonnage de l'artillerie adverse, fusiliers,
grenadiers, lance-flammes ont bientôt fait d'annihiler les nids de
résistance. Un avion aux couleurs tricolores plane au-dessus de
Douaumont, consacrant la victoire.
A. 19 heures commence l'attaque du sous-sol qui s achève à 20 heures par
la reddition du commandant du fort et de nombreux prisonniers.
La forteresse est entièrement entre les mains des marsouins et sa
nouvelle garnison commandée par le commandant Nicolaï ne lâchera pas sa
proie. La croix de la Légion d'honneur avec une autre palme est décernée
au drapeau du R. I. C. M. qui a accompli sa tâche sans souci des
sacrifices que celle-ci a entraînés et qui se chiffrent par 852 tués ou
blessés, dont 23 officiers.
Pierre GUILLET est tué le 16/12/1916 à
Louvemont (Meuse).
Louvemont. — La délivrance des forts, bien qu'ayant solidement
affermi la position de Verdun, doit cependant être complétée par
l'élargissement du cercle de fer qui les entoure.
L'œuvre de Mangin doit être parachevée et celui-ci sait que ces
conceptions seront fidèlement réalisées par les coloniaux qu'il connaît
de longue date.
En décembre 1916, le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc reçoit
donc l'ordre de participer à la nouvelle bataille qui va clôturer la
série des combats épiques qui se sont déroulés pour la défense du
principal pilier angulaire de notre ligne de résistance du front
Nord-est.
Les marsouins attaqueront le ravin d'Henrias adossé à la fameuse côte du
Poivre et s'empareront du village de Louvemont.
L'opération est exécutée avec succès, grâce à la valeur de la troupe et
des cadres Le 15, à 10 heures, les bataillons Nicolaï et Modat, suivis
parle bataillon Croll, s'élancent à l'assaut dans une boue argileuse
sans se laisser arrêter par les feux de mitrailleuses.
Devant le camp d'Heurias, qui ne communique avec Louvemont que par un
col étroit garni de tranchées et de fils de fer, la lutte est violente.
Le commandant Nicolaï y trouve la mort glorieuse digne de ce valeureux
soldat.
A gauche, le bataillon Modat déborde audacieusement le col et enlève au
pas de course le village qui est entièrement conquis à 11 heures.
A 13 heures, le bataillon Groll pousse en avant.
A droite, les batteries atteintes sont détruites par une de nos
compagnies, tandis qu'au Nord-Ouest une contre-attaque boche est arrêtée
net.
Le régiment, qui a perdu 765 hommes tués ou blessés, dont 23 officiers,
a capturé, au cours du combat, 815 prisonniers valides, 23 mitrailleuses
et pris ou détruit 26 canons et un nombreux matériel.
Il avait bien mérité la fourragère aux couleurs de la médaille militaire
qui lui fut décernée après cette victoire.
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Régiment colonial du Maroc |
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