Saint Cyr sur Menthon
(Accueil)

BAZONNARD Joseph
BÉGUET Jean
BERNARD Alphonse
BERNOLLIN Jean
BOBILLON Adolphe
BROYER François
BROYER Pierre
BUCLET Eugène
BUET Claudius
CATHERIN Jean Claude
DECHAUD Paul
DOUVRE Jules
DUBOIS Prosper
DUBY Pierre
DUCHEMIN Léon
FERRAND Jean Marie
FEUILLET Alexandre
GIVORD Athanase
GRAND Claude
GUILLET Jean Marie
LANDRIX Joseph
LAPALUS Alphonse
MANIGAND Louis
MANIGAND Pierre
MANZIAT Julien
MARÉCHAL Léon
MARTINET Claude
MEUNIER Joseph
MEUNIER Maurice
NEVEUX Ernest
PAGET Claude
PELLETIER Alexandre
PELLETIER Jules
PELLETIER Léon
PELLETIER Victor
POBELLE Jean Marie
PONTHUS Marie Benoit
POUILLAT Jules
RABUEL Clément
ROZIER Pierre Louis Michel
THIVANT Benoit Alexandre
VOLLAND Laurent






 

 

GUILLET Jean Marie Pierre


Ses origines


Pierre GUILLET est né le 2/10/1892 à Saint Cyr sur Menthon au hameau des Teppes.
Son père François Joseph avait 28 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Julie née PROST avait 28 ans.


 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Pierre GUILLET mesurait 1.59 m; il avait les cheveux châtain clair et les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Cyr sur Menthon 1906  - Les Teppes -

 - Jules François Claudius né le 10/12/1896 à Saint Cyr; marié à Saint Cyr le 29/05/1918 avec Marie Louise CHARVET; après guerre a vécu aux Teppes à Saint Cyr sur Menthon.

Au moment du conseil de révision Pierre GUILLET exerçait le métier de garde moulin à Saint Jean sur Veyle.
Ses parents habitaient à Saint Cyr.
Il est incorporé à compter du 8/10/1913 au 5e régiment d'infanterie coloniale.
 

La guerre

Pierre GUILLET passe au 1er régiment d'infanterie coloniale le 20/06/1914.
Il rentre en France avec le 1er bataillon du Maroc.
Il embarque à Casablanca le 3/08/1915 et débarque à Marseille le 13/08/1915.
Malade à Marseille le 13/08/1915; il rentre au dépôt le 1/09/1915.
Il passe au régiment colonial du Maroc le 1/12/1915.
Il est blessé et évacué le 5/04/1916 à Nieuport en Belgique (plaie par éclat d'obus au mollet gauche et à l'avant bras gauche).
Il rentre au dépôt le 7/06/1916.
Il est cité à l'ordre du régiment le 15/11/1916 : "A fait preuve dans l'attaque du 24/10/1916 et les jours suivants de courage et d'entrain."
Croix de guerre avec étoile de bronze.
 

Extraits : Le 22 octobre 1916, Je régiment gagne ses positions d'attaque à la tête du ravin des Vignes, un peu en arrière de la crête glaiseuse qui entre Thiaumont et Fleury marque la ligne de départ.
Le terrain est détrempé par les pluies, les boyaux et tranchées sont parsemés de mares fangeuses où les hommes s'enlisent.
Sous un ciel gris, le terrain affreusement marmité offre l'aspect d'un paysage lunaire, tandis que sans discontinuer la canonnade fait rage.
Hypnotisés par la vue du fort qu'il s'agit d'arracher aux schwobs et qui apparaît imposant dans les éclaircies de brume, les marsouins attendent impatiemment l'heure de l'attaque générale.
Le 24, jour fixé, un premier combat s'engage pour repousser le boche qui a pris pied dans la tranchée de première ligne, puis à 11 h. 40, au signal de son chef, le 4e bataillon se dresse hors des parapets glissants et s'enfonce dans le brouillard et la boue.
Le spectacle est impressionnant.
Au milieu du crépitement des mitrailleuses, des éclatements de grenades, des silhouettes d'hommes apparaissent en files, chargeant dans la brume et brisant les résistances acharnées des groupes ennemis.
Après une progression de plus d'un kilomètre, le 4e bataillon atteint son objectif. Les 2/5e de son effectif, 10 officiers dont le commandant Modat, sont hors de combat.
A 14 heures commence la 2e phase de la manœuvré. Le 1er bataillon Croll doit contourner le fort de Douaumont à droite, le 8e bataillon Nicolaï l'aborder de front. Les patrouilles de tête arrivent sur les fossés, au moment où le rideau de brouillard se déchire.
Profitant de l'ahurissement de la garnison, le capitaine adjudant-major Dorey enlève la compagnie de tête du 1er bataillon et malgré le chaos du terrain s'établit sur les superstructures du fort qu'il franchit - dès que le 8e bataillon est en position d'abordage.
Indifférents au pilonnage de l'artillerie adverse, fusiliers, grenadiers, lance-flammes ont bientôt fait d'annihiler les nids de résistance. Un avion aux couleurs tricolores plane au-dessus de Douaumont, consacrant la victoire.
A. 19 heures commence l'attaque du sous-sol qui s achève à 20 heures par la reddition du commandant du fort et de nombreux prisonniers.
La forteresse est entièrement entre les mains des marsouins et sa nouvelle garnison commandée par le commandant Nicolaï ne lâchera pas sa proie. La croix de la Légion d'honneur avec une autre palme est décernée au drapeau du R. I. C. M. qui a accompli sa tâche sans souci des sacrifices que celle-ci a entraînés et qui se chiffrent par 852 tués ou blessés, dont 23 officiers.


Pierre GUILLET est tué le 16/12/1916 à Louvemont (Meuse).

Louvemont. — La délivrance des forts, bien qu'ayant solidement affermi la position de Verdun, doit cependant être complétée par l'élargissement du cercle de fer qui les entoure.
L'œuvre de Mangin doit être parachevée et celui-ci sait que ces conceptions seront fidèlement réalisées par les coloniaux qu'il connaît de longue date.
En décembre 1916, le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc reçoit donc l'ordre de participer à la nouvelle bataille qui va clôturer la série des combats épiques qui se sont déroulés pour la défense du principal pilier angulaire de notre ligne de résistance du front Nord-est.
Les marsouins attaqueront le ravin d'Henrias adossé à la fameuse côte du Poivre et s'empareront du village de Louvemont.
L'opération est exécutée avec succès, grâce à la valeur de la troupe et des cadres Le 15, à 10 heures, les bataillons Nicolaï et Modat, suivis parle bataillon Croll, s'élancent à l'assaut dans une boue argileuse sans se laisser arrêter par les feux de mitrailleuses.
Devant le camp d'Heurias, qui ne communique avec Louvemont que par un col étroit garni de tranchées et de fils de fer, la lutte est violente.
Le commandant Nicolaï y trouve la mort glorieuse digne de ce valeureux soldat.
A gauche, le bataillon Modat déborde audacieusement le col et enlève au pas de course le village qui est entièrement conquis à 11 heures.
A 13 heures, le bataillon Groll pousse en avant.
A droite, les batteries atteintes sont détruites par une de nos compagnies, tandis qu'au Nord-Ouest une contre-attaque boche est arrêtée net.
Le régiment, qui a perdu 765 hommes tués ou blessés, dont 23 officiers, a capturé, au cours du combat, 815 prisonniers valides, 23 mitrailleuses et pris ou détruit 26 canons et un nombreux matériel.
Il avait bien mérité la fourragère aux couleurs de la médaille militaire qui lui fut décernée après cette victoire.

Régiment colonial du Maroc

uc