VIVIER Antoine
Ses origines
Antoine VIVIER est né le 5/07/1884 à Misérieux.
Son père Benoit avait 35 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie née PATIN avait 30 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Antoine VIVIER mesurait 1.67 m; il avait les cheveux blond et les yeux
bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Misérieux 1896 - Le Boulas -
Recensement Misérieux 1901 - Le Boulas -
Au moment du conseil de révision Antoine VIVIER exerçait le métier de
cultivateur.
Il est incorporé au 23e RI le 9/10/1905.
Il est libéré le 28/09/1907.
Antoine VIVIER se marie le 10/12/1908 à Villeneuve avec Marie
DUVERNAY demeurant et née à Villeneuve le 26/01/1887 (elle se remariera
à Reyrieux le 11/07/1921 avec Benoit SANLOUP veuf de Henriette LAPALUS;
elle décède le 14/03/1961 à Misérieux).
Recensement Misérieux 1911 - Le Boulas -
Le couple a eu 2 enfants :
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Marie Claudine née le 16/08/1909 à Misérieux.
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Jeanne née le 26/08/1913 à Misérieux.
Une 3e fille Claudine Antoinette née le 8/11/1916 à Quincieux est
décédée à Quincieux le 6/09/1917.
En 1913 il s'installe à Quincieux au hameau de Crouloup chez FOURNY.
La guerre
Antoine VIVIER est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 333e RI 13e compagnie le 1/06/1916.
Il est tué le 10/09/1916 à 9 h du matin par éclat d'obus en avant de Verdun.
Il est inhumé en arrière de la tranchée Bluzet.
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Historique du 333e RI |
dont extraits :
Verdun
(SEPTEMBRE 1916-FEVRIER 1917)
Le grand drame .de Verdun s'est déroulé jusqu'ici sans
que le 333e y joue un rôle.
De Pont-à-Mousson, chaque jour, le poilu a entendu le canon de Verdun.
Il a pu suivre les péripéties de la lutte gigantesque. Il brûle d'envie
de venger les camarades de l'Armée de Verdun et de les égaler en gloire.
C'est plein d'enthousiasme qu'il s'embarque au début de Septembre pour
Verdun. Quelques jours plus tard, il entre en ligne, sur la rive droite,
en avant de la Batterie de l'Hôpital, à la Vaux-Régnier.
C'est le moment où la ruée allemande ayant fini par être enrayée puis
arrêtée, notre Commandement songe à attaquer à son tour pour reprendre
le terrain perdu.
Aussi le canon n'arrête-t-il pas de tonner. Attaques partielles et
contre-attaques se succèdent sans interruption de part et d'autre.
La vie est dure : combattre sans relâche, travailler aux tranchées,
organiser un terrain d'attaque, c'est le lot du régiment pendant le mois
de Septembre.
Il est chargé de la garde des tranchées au nord de la Batterie de
l'Hôpital, ouvrage annexe situé à l'ouest du Fort de Tavannes. If s'agit
seulement de tenir et c'est une rude tâche. Le terrain sur lequel se
trouve notre première ligne est récemment conquis, il est recouvert par
une ancienne tranchée ennemie retournée. Cette tranchée criblée d'obus,
entièrement bouleversée n'offre aucune continuité. Pas de boyaux
d'accès, pas de réseaux de fil de fer capables d'arrêter l'ennemi.
Or celui-ci ne prend! pas son parti d'avoir échoué dans sa tentative.
Chaque jour ce sont des attaques partielles nous tenant dans une
perpétuelle alerte.
Le régiment n'en remplit pas moins sa mission « tenir »; il ne cède rien
et sur la gauche avance même ses lignes de façon sensible entre
Vaux-Régnier et Vaux-Chapitre.
Extrait des pertes du régiment. |