BAGNE
Jean Marie Eugène (dit Mâconnais)
Ses origines
Jean Marie Eugène BAGNE est né le 6/10/1885 à Montracol.
Son père François Joseph avait 30 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Célestine née CHAMONAY avait 30 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie Eugène BAGNE mesurait 1.61 m; il avait les cheveux châtain et
les yeux gris bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Montracol 1891 - Biclos -
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Liens Geneanet vers frères et soeurs.
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Au moment du conseil de révision Jean Marie Eugène BAGNE exerçait le métier
de cultivateur à Mézériat.
Il est incorporé au 23e RI le 8/10/1906.
Il est libéré le 25/09/1908.
En décembre 1910 il s'installe à Manziat.
Recensement Manziat 1911 - Les Millets -
Il se marie le 26/11/1911 à Viriat avec Marie Félicie Louise BERTHILLOT
demeurant et née à Viriat le 10/11/1889 (décédée à Viriat le
24/05/1964).
Liste électorale Manziat 1914.
En dernier lieu il a du habiter à Viriat (Registre des décès de
Viriat 1919 n° 23).
La guerre
Jean Marie Eugène BAGNE est mobilisé le 3/08/1914.
Il est promu caporal le 31/03/1915 et sergent le 21/10/1915.
Il passe au 230e RI le 1/06/1916 (14e compagnie).
Il est tué par un obus le 15/08/1918 à 3 h dans la région de Gury
(Oise).
Il est cité à l'ordre de la brigade le 23/06/1918 : "Bon gradé au
front depuis 1914; a fait preuve de sang froid et de courage pendant les
journées du 27 - 28 - 29/05/1918; seul, sans officiers restant à la
compagnie; en a pris le commandement qu'il a assuré d'une façon
parfaite."
Croix de guerre avec étoile de bronze.
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230e régiment d'infanterie |
dont extraits : Au petit jour, l'ennemi déclenche un
bombardement d'une extrême violence sur les positions du IVe bataillon
qui voit son effectif déjà très réduit, encore sensiblement diminué. La
fusillade sur la droite devient inquiétante et fait craindre des
infiltrations qui, nous prenant à revers, seraient désastreuses. Pour y
parer, le IVe bataillon est mis en flanc-garde droite en lisière est d'e
la forêt. Cependant, sur le plateau de Saint-Claude, la situation
devient meilleure et l'ennemi, se voyant débordé, se décide à vider la
poche de Lamotte et se retire au delà de
Gury et de la carrière
Madame pour parer à la défense de Plessier-de-Roye.
Nous sommes alors en plein massif de Thiescourt, terrain accidenté qui
porte les stigmates des anciennes batailles, coupé de boqueteaux et de
vallonnements, embroussaillé d'anciens réseaux, extrêmement propice à la
défense opiniâtre que nous oppose l'ennemi. Chaque obstacle devient un
piège, la lutte se fait dure, tâtonnante et périlleuse.
En avant du château de
Plessier-de-Roye, sur près de 2 kilomètres de longueur, règne une
ancienne tranchée encore en bon état dite « Tranchée des Chasseurs ».
C'est là que l'ennemi, cédant peu à peu à notre lente poussée, se
détermine à porter le centre de sa résistance. Les troupes se disposent
en vue de cet objectif, pendant que nos patrouilles reconnaissent les
défenses ennemies et que la division die gauche se porte à notre
hauteur. Le 15 au matin, par un coup d'audace, la 17e compagnie réussit
à pénétrer dans une notable portion de cette tranchée à l'ouest du
château du Plessier et s'y maintient capturant un important détachement
ennemi. A notre droite le 299" réussit également à pénétrer dans le parc
du château et la liaison s'opérant entre ces deux troupes;, toute la
tranchée tombe en notre pouvoir.
L'ennemi tient encore le château du Plessier et la
tranchée de l'Ane, en soutien de celle des Chasseurs. Toute la division
se dispose alors à l'attaque générale sur Lassigny.
Cette disposition nécessitant de nombreux déplacements
latéraux ne se fiait pas sans difficultés. Les tirailleurs sont à
gauche, le 299 à droite, notre régiment d'abord en réserve est
immédiatement engagé le long du mur du parc du Plessier où
la résistance ennemie s'accentue. Le VIe bataillon,
renforcé des éléments restant du IVe progresse à liai grenade en ce
point mais au prix de lourds sacrifices. Les tirailleurs arrivent
à aborder Lassigny maie ne peuvent s'y maintenir ; cependant, la
division de gauche étayant fortement le mouvement et réalisant une belle
avance.
Toute la position tombe et l'ennemi fait un nouveau bond
en arrière. De ce fait le front se restreint notablement et nos troupes
sont envoyées au repos d'abord dans la région Montchy-Humières puis à
Liancourt.
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