Biziat
(Accueil)
BECHARD Marie Michel
BEGUET François
BEGUET François Hippolyte
BENOIT Eugène
BERNADET Edouard
BERTHOUD André Claude
BERTHOUD Benoît Guillaume
BERTHOUD Jean Marie
BONNARD Claude
BONNEFIN Henri François
BONNEFIN Jean Marie
BONNEFIN Jules
BONNEFIN Pierre Jean Marie Lucien
CHAPELAND Claude Julien
COLIN François
DARBON J Baptiste
DEGLETAGNE Marius Claudius
DEROCHE Jean Marie
GRAND Pierre
GREZAUD Marcel
GUDIN François Joseph
JOLY François
LACOUR Louis
MARTIN François
MARTIN Louis
MONNET Benoit
MORANDAS Pierre
MOUROUX Jean Marie
NEVEU Léon
PETITJEAN Jean Marie
PONTHUS César Etienne
PONTHUS Xavier
TANTON Eugène
THOINON dit BOISSON Jean Marie
|
BECHARD Marie Michel
Ses origines
Michel BECHARD est né à Biziat le 27/06/1888 au hameau des Sèves.
Son père Michel avait 50 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie née PERRAUD avait 39 ans.
Ses parents se sont mariés le 3/05/1871 à Biziat.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Michel BECHARD mesurait 1.60 m; il avait les cheveux brun et les yeux
gris.
Sa vie avant la guerre
Recensement Biziat 1896 - Philiberdière -
- Marie Philiberte née à Biziat le 19/03/1872; mariée le 31/08/1895 à
Biziat avec Claude CHARVET de Dommartin.
- Benoite née à Biziat le 20/07/1876.
- Marie Louise née à Biziat le 24/06/1883; mariée à Biziat le 26/11/1886
avec François PETITJEAN; décédée à Perrex le 9/07/1958.
- Marie Julie Antoinette née à Biziat le 1/10/1885; mariée à Biziat le
10/08/1906 avec Jean Claude CANARD.
- Marie Adélaide née à Biziat le 16/12/1892; mariée à Biziat le 20/11/1926
avec Jean Marie PAGES; décédée à Sulignat le 16/12/1971.
Recensement Biziat 1906 - Bey -
Recensement Biziat 1906 - Dégletagne -
Au moment du conseil de révision Michel BECHARD exerçait le métier de
cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI le 3/10/1910.
Il est libéré le 25/09/1912.
Il réside à Ceyzériat en 1912 où il est valet de chambre.
Fin 1912 il est à Besançon au 31 rue de la Préfecture.
En 1913 il est à Pussy canton de Vesoul au hameau d'Epenoux chez RUFFY.
Juste avant la guerre il est à Montcony de Beaurepaire (Saône et Loire).
La guerre
Michel BECHARD est mobilisé le 3/08/1914 au 15e bataillon de chasseurs à
pied.
Il passe au 1er régiment léger le 9/06/1916 puis au 11e régiment de
cuirassiers le 16/08/1917.
Il est affecté au dépôt du 1er groupe d'aviation à Dijon le 21/03/1918.
Il est tué par une balle à la tête le 7/10/1918 au plateau nord de Condé
les Autry
Il est inhumé à la
Nécropole nationale de Saint-Thomas-en-Argonne (Marne) Tombe 1208.
|
Historique du 11e régiment de cuirassiers. |
Dont extraits : La journée du 3 octobre est consacrée à
l'organisation du terrain. Le régiment entreprend une série de travaux
défensifs tant pour renforcer sa ligne que pour donner le change à
l'ennemi et le tromper sur nos véritables intentions. Une reconnaissance
du bataillon Lahure,- envoyée dans la direction de la ferme Le Paquis
est bientôt arrêtée par le feu des mitrailleuses allemandes.
De même le lendemain 4 octobre, une patrouille qui essaie de se glisser
le long de l'Aisne, est immédiatement prise sous le feu de l'ennemi.
Ce même jour, le colonel Lacour, remplaçant le colonel Durand, passé à
une brigade de dragons, vient prendre le commandement du régiment.
Malgré les rudes efforts déjà fournis, le moment n'est pas encore venu
de rester inactif. Le maréchal Foch a téléphoné : « Pousser très fort
dans les directions indiquées. Pour tout le monde, en avant, sans aucun
temps d'arrêt. »
Pour se conformer à cette directive, la division monte une attaque
générale sur son front, dans le but de s'emparer du Friedberg. Le ne
cuirassiers reçoit la mission d'enlever le plateau entre la Croix de la
Briqueterie et la scierie de Bièvres. L'attaque est fixée au 7 octobre.
De nouveau la partie va être rude. Les patrouiller envoyées
journellement pour tâter la ligne ennemie ont toutes déclaré que
l'ennemi occupait très fortement la crête du Friedberg. Il a réparé ses
tranchées, bouché les brèches de son réseau, et toute sa ligne, d'un
bout à l'autre, est garnie de mitrailleuses.
L'attaque se déclanche à, 5 h. 45,.après une préparation d'une heure.
Les trois bataillons sont. en ligne, le bataillon Lussaud à gauche, le
bataillon Lahure au centre, et le bataillon Sagot à droite. Le
sous-lieutenant Serrurot, de la compagnie de Jessey, s'empare
immédiatement d'un poste de mitrailleurs allemands, y fait une dizaine
de prisonniers, et permet à sa compagnie de se déployer, sa gauche à
l'Aisne, sa droite à la route de Binarville. Les compagnies d'Hébray et
Lepelley marchent droit sur leurs objectifs, au milieu des balles qui
sifflent de toutes parts. Elles profitent du brouillard pour se glisser
entre les îlots de résistance, et parviennent à réduire, par leurs
propres moyens, les mitrailleuses qui les gênaient. Ces deux compagnies
arrivent jusqu'à la carrière située au point culminant du Friedberg, la
nettoient et s'y installent. Elles renvoient à l'arrière 85 prisonniers,
quatre mitrailleuses et un canon de 57.
Au centre, le bataillon Lahure peut, dès le début de l'attaque, mettre
la main sur la Croix de la Briqueterie, où il fait quelques prisonniers
et prend deux mitrailleuses. Au cours de cette action, le cavalier Le
Corre, de la compagnie Bocquet, s'élançant contre un nid de résistance
fortement défendu, y fait à lui seul cinq prisonniers. Mais la
progression est ensuite complètement entravée par des feux de flanc.
Enfin, à droite, le bataillon Sagot est cloué au sol, peu après son
départ, par le tir de très nombreuses mitrailleuses que la préparation
d'artillerie n'a pas touchées. Les lieutenants Habert et de Virieu sont
blessés en essayant de se porter en avant. Vers 7 heures, le bataillon
Lussaud se trouve subitement en présence d'une contre-attaque à gros
effectif, qui surgit hors du brouillard, appuyée par des tirs de
minenwerfer et de mitrailleuses. Cette contre-attaque manœuvre pour
encercler nos éléments qui occupent la carrière. La lutte s'engage
alors, très chaude. Nos hommes ont à se défendre de trois côtés à la
fois. Néanmoins ils résistent vaillamment. A la compagnie Lepelley,
l'adjudant Corvisy, un fusil à la main, tient tête avec quelques
cuirassiers à un fort groupe d'assaillants. Il en met plusieurs hors de
combat et contraint les autres à la fuite. Mais à la compagnie d'Hébray,
le groupe de l'aspirant Gruel, qui s'est battu avec l'héroïsme du
désespoir, est entièrement anéanti. Ailleurs, le capitaine Carret tombe
mortellement frappé par une balle de mitrailleuse.
Partout les pertes sont lourdes.
Sous 'la pression de plus en plus forte de l'assaillant, la carrière est
perdue, mais grâce à la protection des mitrailleuses de la compagnie
Sonnery, qui interviennent de la façon la plus heureuse et brisent la
contre-attaque dès que celle-ci commence à se profiler sur la crête,
notre ligne se rétablit sur la route de Binarville à Autry. La tranchée
d'Autry et le boyau conduisant à la carrière restent neutres.
Du côté du bataillon Lahure, les Allemands ont aussi esquissé une
contre-attaque pour reprendre possession de la Croix de la Briqueterie,
mais grâce à l'initiative et au sang-froid du maréchal des logis
Billequey, qui tue de sa main l'officier qui marche en tête, grâce aussi
à l'adresse du cavalier Aversenq qui, avec son fusil-mitrailleur abat
une quinzaine d'Allemands, la contre-attaque est rapidement brisée et
les assaillants s'enfuient en désordre.
De nouvelles tentatives faites dans le courant de la journée pour
reprendre la marche en avant restent sans résultat.
Partout l'Allemand tient bon et réagit fortement avec ses minen
(explosifs et toxiques).
Enfin à la tombée de la nuit, une compagnie d'infanterie demandée en
renfort pour appuyer le bataillon Lussaud, dont les hommes sont à bout
de 'forces, s'assure la possession de la carrière où elle s'installe.
Deux nouvelles mitrailleuses tombent entre nos mains.
Cette journée du 7 octobre nous avait procuré une centaine de
prisonniers et une dizaine de mitrailleuses, mais elle ne nous avait pas
permis d'atteindre tous les objectifs assignés. Aussi l'attaque est-elle
reprise le 8 octobre au matin.
Extrait des pertes du régiment.
|