Biziat
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MONNET Benoit
Ses origines
Benoit MONNET est né à Vonnas au hameau de Marmont le 13/01/1883.
Son père Benoit avait 52 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne née MUSY avait 35 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Benoit MONNET mesurait 1.56 m; il avait les cheveux châtain et les yeux
brun.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Biziat 1896 - Le Bourg -
- Jeanne marie née à Biziat le 30/12/1886 au hameau de
Calendras; mariée à Sulignat le 9/01/1914 avec Joanny Célestin RAFFIN;
décédée à Pont de Veyle le 7/06/1965.
Sa mère décède à Biziat le 27/06/1900.
Au moment du conseil de révision Benoit MONNET exerçait le métier de
cultivateur à Biziat.
Il est ajourné 1 an en 1904 pour faiblesse.
Il bénéficie d'une dispense article 22 "soutien de famille".
Il est incorporé le 8/10/1905 au 23e RI.
Il est libéré le 18/09/1906.
Début 1911 il est à Sulignat chez PERRET.
Recensement Sulignat 1911 - Le bourg - (Son père est décédé entre
1911 et 1914).
Liste électorale 1914 Sulignat.
La guerre
Benoit MONNET est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI 9e compagnie.
Il est tué le 22/06/1915 à La Fontenelle au bois de Martignon.
Il est inhumé à la
Nécropole La Fontenelle à Ban de Sapt.
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Historique du 23e RI |
dont extraits : Le 22 juin 1915, l'orage éclate sur le 23e qui,
depuis le 31 mai assurait, avec le concours de quelques unités
territoriales, la garde du large secteur compris entre Herrman-père et
le bois du Palon. C'est le sous-secteur de La Fontenelle, tenu par le
1er bataillon (commandant Moulut) et la, 9e compagnie du 23 e, qui
reçoit le choc.
Le 22 juin, à 13 h. 55, deux mines allemandes explosent sous nos
ouvrages avancés de la hauteur 627, tandis que l'ennemi déclenche un tir
d'artillerie très violent sur l'ensemble de la position de La Fontenelle
et un tir de barrage plus en arrière, pour s'opposer à l'arrivée des
renforts.
Ce bombardement particulièrement dense sur le village même de La
Fontenelle, cause dans nos lignes des dégâts considérables. Les
tranchées sont nivelées, les défenses accessoires rasées, les abris
défoncés, les hommes ensevelis sous les décombres.
A 17 H 30, le tir s'allonge et l'infanterie allemande se porte à
l'attaque.
Malgré nos pertes considérables, malgré 1e bouleversement presque total
de nos positions (1re, 2e et 3e lignes), nos troupes se défendent pied à
pied, disputant chèrement chaque mètre de terrain à un adversaire
supérieur en nombre qui menace à chaque instant d'encercler nos groupes
de combat et s'accrochant désespérément aux débris de leurs
organisations défensives.
Vers 20 heures, le bataillon engagé du 23e qui n'a pu être renforcé que
par quelques sections du 43e territorial a perdu les deux tiers de son
effectif en officiers et soldats.
Ces débris ont dû se replier sur les lisières est du village de La
Fontenelle, ils y opposent une farouche résistance jusqu'à l'arrivée des
renforts.
A 22 h. 15, ceux-ci arrivent enfin : ils comprennent un bataillon du 37e
Régiment d'infanterie coloniale et un bataillon du 43e territorial.
Le lieutenant-colonel Sohier, commandant l'infanterie du secteur, qui
était monté à la Vercoste dans le courant de l'après-midi et y avait
pris la direction de la défense, organise aussitôt, avec ces éléments,
une contre-attaque de six compagnies qui débouchent à 1 h15, vers la
crête 627, après une préparation d'artillerie malheureusement
insuffisante.
Malgré les difficultés que présente une progression de nuit dans un
terrain entièrement bouleversé et balayé par le feu intense des
mitrailleuses, nos colonnes d'attaque réalisent d'abord quelques
progrès, mais elles sont arrêtées au lever du jour (3 h. 30) par un
puissant tir de barrage que l'ennemi dirige sur elles.
Reprise le 23 juin à, 9 h. 10, après une nouvelle préparation
d'artillerie encore inefficace, la contre-attaque est définitivement
enrayée.
Le lieutenant-colonel, se rendant compte que de nouveaux efforts ne sont
pas possibles dans l'état des effectifs (réduits de moitié) et des
pertes en cadres (presque tous les commandants de compagnie sont mis
hors de combat), donne l'ordre de s'organiser sur place, sur l'ancienne
troisième ligne de défense, aux abords sud de la cote 627.
Bien que la journée se solde, en définitive, par la perte d'une
importante position, elle .n,'en constitue pas moins un glorieux fait
d'armes pour le Régiment en raison de la magnifique résistance qui a été
opposée par nos homes a la puissante poussée de l'ennemi, lequel n'a pas
déversé sur les positions tenues par le 1er bataillon, moins de 15.000
projectiles de tous calibres (allant jusqu'au 210) entre le 22 juin 14
heures et le 23 juin, 1 heure du matin.
Extrait des pertes du régiment.
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