Reyssouze
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COUDURIER CURVEUR Henri Alexandre


Ses origines


Henri Alexandre COUDURIER CURVEUR est né le 18/05/1895 à Reyssouze au Vernay.
Son père Jules avait 27 ans et était cultivateur (décédé le 6/06/1950 à Reyssouze).
Sa mère Marie Céline née PROMONET avait 20 ans.
Ses parents se sont mariés le 11/01/1894 à Reyssouze.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Henri Alexandre COUDURIER CURVEUR mesurait 1.77 m; il avait les cheveux châtain et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Reyssouze 1896 - Vernay -


Recensement Reyssouze 1906 - Vernay -


Recensement Reyssouze 1911 - Vernay -

 - Alphonse Marcel né à Reyssouze le 2/07/1897; marié à Saint Bénigne le 18/02/1922 avec Marie jeanne Amélie CURVEUR; décédé le 21/01/1979 à Pont de Vaux.
 - Marie Julie Elisa née le 26/04/1903 à Reyssouze; mariée le 23/05/1931 à Reyssouze avec Julien Joseph VANET; décédée le 11/03/1995 à Pont de Vaux.
 - Eugène André né le 25/08/1907 à Reyssouze au Vernay; marié à Reyssouze le 2/01/1942 avec Rosa Marie CORTIAL; décédé le 5/08/1981 à Macon.
 - Marie Claude Alice née le 25/08/1907 à Reyssouze au Vernay; décédée le 1/07/1949 à Pont de Vaux.

Au moment du conseil de révision Henri Alexandre COUDURIER CURVEUR exerçait le métier de cultivateur.
 

La guerre

Henri Alexandre COUDURIER CURVEUR est incorporé le 16/12/1914 au 35e RI.
Il passe au 407e RI le 1/04/1915.
Il est blessé le 29/09/1915 à la cote 140 près du bois de la Folie (Pas de Calais).
Le bois de la Folie se situe dans le secteur de Souchez au nord d'Arras.

Il décède de ses blessures le 13/10/1915 à Berthonval.
Il est inhumé à la Nécropole nationale La Targette à Neuville-Saint-Vaast (62 - Pas-de-Calais) tombe : Carré 11, rang 10, tombe 2969.
 

Historique du 407e RI

Dont extraits : A plusieurs reprises, en juillet, août et septembre 1915, le 407e tint la ligne encore mal stabilisée depuis les récentes attaques. Il coopéra largement aux travaux considérables ordonnés par le commandement pour préparer une offensive prochaine.
Dans ce secteur, ravagé par les deux artilleries, les torpilles et les engins de tranchée, obligés souvent de lâcher l'outil pour se défendre à la grenade, les jeunes recrues du 407e R. I., malgré la résistance opiniâtre de l'adversaire, parvinrent à établir et à tenir des parallèles de départ dont certaines, dans le voisinage de la barricade du Chemin-Creux des Carrières (face à l'ouvrage allemand des Cinq-Chemins), arrivaient à 15 mètres de la ligne boche, tandis qu'elles rendaient intenables à l'ennemi ses propres tranchées.
Travaillant sous la mitraille, au milieu des cadavres, les unités du 407e exécutèrent la tâche qui leur avait été confiée.
Relevé le 22 septembre, le 407e touchait ses casques au cantonnement de Pénin et se mettait en marche au soir du 24 pour prendre part à l'action générale projetée. Jusqu'au 28, les bataillons engagés dans les boyaux où refluaient sans cesse les blessés, n'intervinrent que pour des attaques partielles.
Le 28 septembre 1915, vers 6 heures, des éléments du 2e bataillon (MASSON) font irruption, sans aucune préparation d'artillerie, dans la première ligne allemande ; le mouvement général du régiment est déclenché ; bientôt l'ouvrage 123 est pris et dépassé par le 1er bataillon (MARCHAL) ; en peu de temps toute la première ligne ennemie est nettoyée avec le concours du 3e bataillon (ZELLTNER).
Une attaque générale a lieu à 13 h.40, le 407e s'élance tout entier jusqu'à la troisième ligne ennemie, s'y maintient partout, la dépasse en certains points, des éléments du régiment poussent un instant jusqu'au bois de la Folie, tandis que la 11e compagnie s'accroche à découvert à la cote 140. Il y a gros à parier que les grenadiers de la Garde qui faisaient « vis-à-vis » à la 11e compagnie, devant le bois de la Folie, ne sont pas encore revenus de leur effroi... En tête, un grand lascar, monocle à l'œil, mi-anglais, mi-mexicain, ayant avec son fouet « tout du Cowboy », avec sa capote coupée au ras des fesses, « très peu de l'officier », rugissant des injures à faire pâlir les héros d'Homère...Derrière, cinquante, pas plus, cinquante démons, tout de glaise habillés, sabrant, piquant, brûlant tout ce qui s'oppose à leur passage... C'est la 11e compagnie avec son lieutenant, GÉRAR-DUBOT.
Comment s'étonner alors qu'accrochée au saillant de la Légion, elle tiendra en échec pendant quatre jours des contre-attaques fortes chacune d'un bataillon... Les compagnies, réduites à soixante-dix ou quatre-vingts hommes, parfois commandées par des sous-officiers, résistent toute la nuit aux contre-attaques furieuses des troupes d'élite ennemies (notamment 3e régiment de la Garde à pied) et ne cèdent pas un pouce de terrain malgré la fatigue, le manque de munitions, l'absence de communications entre elles et avec l'arrière et surtout la boue qui rend les armes inutilisables et oblige les survivants à se servir des fusils pris à l'adversaire.