Saint Laurent
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DUPASQUIER Joseph


Ses origines


Joseph DUPASQUIER est né le 27/07/1881 à Prissé (Saône et Loire).
Son père François avait 38 ans et était boulanger.
Sa mère Philiberte née THOMAS avait 21 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph DUPASQUIER mesurait 1.74 m; il avait les cheveux châtain et les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Prissé 1896 - Le bourg -

 - Jean né le 18/05/1878 à Curtil sous Buffières (Saône et Loire); sa mère était Philiberte THOMAS; début 1910 il est épicier à Saint Laurent sur Saône; il est décédé le 7/04/1914 à Saint Laurent.


Recensement Saint Laurent 1911 - Rue Municipale - (les enfants de son frère Jean et de Clémence Louise LE ROY).

 - René Louis né le 3/03/1910 à Saint Laurent Place de la République; marié le 4/06/1934 à Macon avec Marcelle Amélie Jeanne LAUBLANC.
 - Germaine née le 23/01/1911 à Macon; décédée à Saint Laurent le 16/08/1911.


Au moment du conseil de révision Joseph DUPASQUIER exerçait le métier de boulanger à Macon.
Ses deux parents étaient décédés et son tuteur résidait à Macon 4 place des Capucins.
Il est engagé volontaire pour 5 ans le 19/02/1900 à Toulon au 4e régiment d'infanterie de marine.
Il se rengage plusieurs fois.
Il a servi :
 - En Chine (Guerre) du 1/08/1900 au 7/02/1901.
 - A Madagascar (Guerre) du 10/11/1902 au 14/06/1906.
 - Au Tonkin (Guerre) du 15/07/1908 au 29/05/1911.
 - Au Tonkin (Guerre) du 15/12/1911 au 29/06/1914.

Il rentre en France et passe au 5e régiment d'infanterie coloniale le 18/05/1914.

 

La guerre

Joseph DUPASQUIER est nommé caporal le 18/09/1914 puis sergent le 1/01/1915.
Il disparait le 16/02/1915 au bois de Bolante.

Présumé prisonnier son décès est finalement fixé au 16/02/1915 par le tribunal de Bourg le 13/04/1921.
Ce jugement sera transcrit sur les registres de Saint Laurent le 4/05/1921.

Il a été cité 2 fois à l'Ordre du régiment :
 - ordre n°35 : "S'est à maintes reprises signalé par son entrain et sa bravoure. Lors de l'attaque du 16/02 a donné le plus bel exemple de courage et d'énergie en maintenant ses hommes entourés de toutes parts; défendant la tranchée avancée dans un corps à corps acharné jusqu'au moment où il est tombé grièvement atteint."
 - ordre n° 72 : "Pendant la période du 5 au 10/02 a dans des circonstances les plus dangereuses lancé presque dans interruption de jour et de nuit des explosifs sur l'ennemi qui travaillait à 1 mètre de nos postes obligeant celui ci à interrompre son travail et à cesser son feu; a dans ces circonstances montré les plus belles qualités d'audace, de ténacité et de sang froid."

Il a obtenu la médaille de Chine 1900 - 1901 et la médaille coloniale avec agrafe Tonkin.
 

 Historique du 5e régiment d'infanterie coloniale

dont extraits : Attaque allemande du Bois de Bolante
Le 16 février, le secteur est tenu par le i" bataillon (capitaine Connen), dont les unités sont ainsi réparties de la droite à la gauche : 2" compagnie, capitaine Desmiers ; 4e compagnie, capitaine Cabaret ; 3e compagnie, lieutenant Cuzin ; ire compagnie, capitaine Bourcelot.
Le 3e bataillon (capitaine Bontemps) est en réserve à un kilomètre environ en arrière, au ravin des Courtes-Chausses.
A la pointe du jour, les Allemands bombardent les lignes avec des obus de tous calibres, en même temps qu'ils exécutent des tirs fusants sur les carrefours et les confluents des ravins par où peuvent être acheminées les réserves. Le 3ebataillon est alerté, ainsi qu'un bataillon du 33e colonial.
Vers 7 h. 30, l'ennemi déclenche son attaque d'infanterie sur le front du Ier bataillon et du bataillon du 4e régiment d'infanterie, en liaison avec nous à notre droite. Les unités du 4e régiment perdent leurs première et deuxième lignes, laissant ainsi à découvert le flanc droit de la compagnie Desmiers. Les compagnies Bourcelot et Gabaret, après une résistance opiniâtre, ne peuvent contenir l'invasion de l'ennemi et doivent se replier sur la deuxième ligne.
Cependant, le capitaine Desmiers, qui résiste héroïquement, déclenche une contre-attaque sur les Allemands qui occupent les tranchées du 4e régiment d'infanterie et qui s'efforcent de progresser vers sa compagnie. Ce brave officier est grièvement blessé, mais la contre-attaque maintient l'ennemi.
A ce moment, le général Marchand donne l'ordre au bataillon Fleury, du 33e colonial, qui a été alerté dès la première heure, de contre-attaquer pour reprendre les tranchées perdues par le 4e régiment d'infanterie et boucher le vide qui s'est produit entre les éléments de ce régiment qui n'ont pas bougé à droite et la brigade coloniale. Le même ordre prescrit au 3e bataillon du 5" colonial de s'installer sur le plateau au nord du ravin des Courtes-Chausses, pour arrêter, le cas échéant, la progression de l'ennemi.
Le commandant Fleury fait immédiatement la reconnaissance du terrain pour la contre-attaque qu'il doit exécuter; il est tué au cours de cette opération préliminaire. Le capitaine Gateau prend le commandement du bataillon et déclenche la contre-attaque ; mais son bataillon est accueilli par des feux violents de mitrailleuses et ne peut progresser.
Pendant ce temps, notre 3e bataillon s'établit sur le plateau au nord du ravin des Courtes-Chausses, où il commence une tranchée.
Vers 13 heures, les Allemands reprennent leur attaque avec une fureur renouvelée. La 2" compagnie, commandée par le sous-lieutenant Janin, après l'évacuation du capitaine Desmiers, ne peut se maintenir malgré d'héroïques efforts, sa position étant attaquée simultanément à droite et à gauche. Le sous-lieutenant Janin est tué ; les éléments se replient sur la deuxième ligne, sous le commandement du sous-lieutenant Clapot. La section de mitrailleuses du sous-lieutenant Ersthein, occupant la deuxième ligne au point de liaison avec le 48 régiment d'infanterie, est bientôt complètement entourée. Après une résistance désespérée, qui coûte cher à l'ennemi, elle doit, pour ne pas tomber entre ses mains, abandonner son abri ; elle ne peut en se repliant emporter son matériel.
C'est alors que le capitaine Bontemps reçoit l'ordre de relever le 1er bataillon, à l'exception de la Ire compagnie, et de rétablir la liaison avec le régiment de droite.
Pendant que les 9e et 10e compagnies vont relever les 3e et 4e compagnies, les 11e et 12e compagnies, sous le commandement du capitaine Pelud, doivent relever la 2e compagnie et rétablir la liaison avec le 48 régiment d'infanterie.
Deux sections de la 11e compagnie contre-attaquent vivement et reprennent l'abri de la section de mitrailleuses.
Tout le matériel est ramené dans nos lignes. Au même moment, un régiment d'infanterie vient relever le 48 régiment ; il exécute de son côté une contre-attaque et la liaison s'établit aussitôt avec la 128 compagnie. Cette unité arrive à progresser par le boyau conduisant à la première ligne perdue, jusqu'au contact de cette ligne, occupée par les Allemands. Mais elle ne peut continuer sa progression par cette seule antenne et élève aussitôt un barrage.
Une grande partie du terrain perdu est reconquise et la liaison rétablie. L'ennemi, sur le front du régiment, n'a pu aborder la deuxième ligne et il a subi de lourdes pertes.