GOYET Claude
Clovis Paul
Ses origines
Clovis GOYET est né le 30/11/1887 à Saint Bénigne au hameau de Montrin.
Son père Clovis Pierre avait 24 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Françoise née FEYEUX avait 18 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Clovis GOYET mesurait 1.72 m; il avait les cheveux roux et les yeux
châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Saint Laurent 1896 - Rue Henri IV.
- Claude Marie Joseph né le 19/03/1890 à Saint Bénigne au hameau de
Montrin.
- Jules Honoré Marcel né le 16/05/1900 à Saint Laurent sur Saône; marié le
26/01/1923 à Saint Laurent avec Henriette Françoise GOYON; remarié le
1/09/1924 à Macon avec Adèle Claudia PERRAUDIN; divorcé le 29/10/1946 et
remarié à Nice le 5/06/1948 avec Angèle BOUVIER; décédé à Valence le
29/07/1980.
Recensement Saint Laurent 1906 - Rue Duvernay.
Au moment du conseil de révision Clovis GOYET exerçait le métier
plâtrier peintre à Juliénas .
Il est incorporé à la 14e section d'infirmiers militaires à compter du
6/10/1908.
Il est réformé le 26/08/1910 par la commission spéciale de la santé pour
"bronchite spécifique".
En juillet 1910 il est à Paris 26 rue de la Seine à l'Hôtel "Folie
Regnault".
La guerre
Clovis GOYET est engagé volontaire pour la durée de la guerre le
12/09/1914 à la mairie de Paris au titre de la 18e section d'infirmiers
militaires à Bordeaux.
Il est réformé temporairement par la commission spéciale de Bordeaux du
17/08/1916 pour Diphtérie avec paralysie consécutive (évacué du front).
Il est classé service auxiliaire par la commission de réforme de la
Seine le 11/12/1914 pour paralysie suite à diphtérie.
En août 1916 Clovis GOYET est au 62 rue de la Seine à l'Hôtel "Folie
Regnault".
Il est convoqué le 11/01/1917 à la 18e section d'infirmiers militaires.
Il est classé service armé par la commission d'Amiens du 18/06/1917.
Il passe au 30e RI le 14/12/1917.
Clovis GOYET est tué le 9/06/1918 au secteur de Bligny (Marne) à Aubilly.
Il est cité à l'ordre du 30e RI le 12/06/1918 : "Soldat courageux a fait
preuve de sang froid et de courage de sang froid et de courage pendant
les combats du 31/05 et 6/06/1918".
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Historique du 30e RI |
dont extraits : Les jours suivants verront régner de part et
d'autre la plus fébrile activité — l'ennemi effectuant ses réglages et
ses tirs de destruction — nous, renforçant nos défenses, creusant des
tranchées, établissant des lignes de communication ; quatre jours et
quatre nuits d'opiniâtre travail, sous les tirs continus de l'artillerie
adverse et dans l'attente angoissante de l'attaque, de cette attaque
qu'on sent imminente et qui s'annonce formidable.
Nos moyens sont faibles et notre front bien grand, mais l'heure est
grave et nos gars ont le cœur bien placé : les Boches peuvent venir.
Ils viennent le 6 juin, à 6 heures, après 4 heures d'une préparation
d'artillerie extraordinairement intense. Ils viennent nombreux, ivres,
furieux, précédés de leurs stosstruppen et de leurs flamenwerfer ; ils
viennent en masse, comme une vague, mourir au pied de notre ligne
inviolée.
Alors, rageurs, ils reprendront leurs tirs plus sauvagement encore, ils
tenteront à nouveau d'aborder nos lignes : même échec.
Dix fois ils recommenceront leur folle entreprise, dix fois nos barrages
d'artillerie, de mitrailleuses et de grenades auront raison d'eux,
ouvrant dans leurs rangs de larges vides, fauchant des sections entières
et faisant taire le chant sauvage des assaillants.
De succès : aucun ; les quelques Allemands qui avaient réussi à
s'introduire dans Bligny
en sont chassés à 17 heures, par l'énergique contre-attaque du 414e R.
I. Relevé le 6 au soir par le 414e , le 30e R. I. se rassemblait le 7 au
matin au bois de Rouvray, où il devait rester en réserve de D. I.
Anxieusement on se compte ; cette dure journée a été plus meurtrière
encore que celle du 31 mai : 750 officiers et soldats ont écrit de leur
sang cette belle page. Le Régiment, réduit à un très faible effectif,
est constitué à deux Compagnies par Bataillon et 1 S. M. et se prépare à
relever le 414e , lorsqu'il est relevé par le 89e Régiment d'infanterie
italienne.
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