GOYARD Pierre
Ses origines
Pierre GOYARD est né le 29/02/1885 à Dompierre les Ormes (Saône et
Loire) à la Croix de mission.
Son père Pierre avait 26 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née PROST avait 27 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Pierre GOYARD mesurait 1.73 m; il avait les cheveux blond et les yeux
bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Au moment du conseil de révision Pierre GOYARD exerçait le métier
de boucher à Ecully.
Il est incorporé au 79e RI le 16/11/1901.
Il est libéré le 18/09/1904.
Pierre GOYARD se marie à Trivy le 20/12/1905 avec Claudia TERRIER
(Claudia TERRIER se remariera à Saint Laurent le 26/03/1924 avec Jean
Louis GOYARD; elle décède à Cluny le 15/02/1965).
Début 1910 il s'installe à Thoissey puis à Saint Laurent à partir du
mois d'août 1912.
Recensement Thoissey 1911 - Champ de foire -
Liste électorale Saint Laurent 1914.
La guerre
Pierre GOYARD est mobilisé le 3/08/1914.
Il passe au 5e régiment d'infanterie coloniale (2e compagnie) le
8/09/1914.
Il décède de la
fièvre typhoïde à l'hôpital de Bar le Duc le 20/01/1915.
|
Historique 5e régiment d'infanterie coloniale |
dont extraits : Ayant quitté la région
Woëvre - Hauts-de-Meuse, le régiment est dirigé sur l'Argonne. Le 2
janvier 1915, il est aux environs de Vienne-le-Château et doit relever
des unités très éprouvées occupant le bois de la Gruerie. Sur ce front,
les combats battent leur plein ; l'ennemi, qui a rassemblé là ses
meilleures troupes, fait des efforts désespérés pour se frayer un chemin
vers le sud et s'emparer des voies conduisant à Verdun. La lutte a pris
un caractère d'une extrême violence. Dans la forêt très touffue, les
tranchées se sont rapprochées à quelques mètres les unes des autres ; la
fusillade est intense, les bombes et les grenades tombent sans cesse, la
guerre de mines est commencée. Pour ajouter encore aux difficultés
imposées aux troupes, une pluie glaciale tombe sans fin. Dans les
tranchées, les hommes sont dans la boue jusqu'à mi-jambe; les blessés
qui tombent meurent enlisés, il est impossible de leur porter secours.
5 Janvier - Bois de la Gruerie : Combat de la
Fontaine-aux-Charmes C'est à ce moment que le régiment entre en ligne.
Le 5 janvier 1915, le 2e bataillon, qui est arrivé la veille à La
Harazée, pour relever des unités en secteur, reçoit l'ordre de s'engager
immédiatement pour reprendre les positions dont l'ennemi vient de
s'emparer au bois de La Gruerie, en avant de La Fontaine-aux-Charmes.
La 6e compagnie est aussitôt lancée à l'ennemi. Par une attaque
vigoureuse, elle parvient à le refouler, mais sans pouvoir néanmoins
reprendre intégralement le terrain perdu. Soumise à un tir violent de
mitrailleuses, elle subit de lourdes pertes qui arrêtent sa progression
; elle réussit cependant à s'accrocher au terrain.
Renforcée par un peloton de la ge compagnie, elle reprend presque
aussitôt sa marche en avant ; mais, après une une légère progression,
elle doit s'arrêter de nouveau, décimée par le feu ennemi. La 7e
compagnie reçoit alors l'ordre de contre-attaquer sur le flanc droit de
notre ligne.
Accueillie par un tir nourri de grenades ennemies, elle ne peut
progresser et ses pertes sont sévères. A son tour, la 10e compagnie
prononce une contre-attaque sur le flanc gauche de la position, mais
également décimée par le feu des mitrailleuses, elle doit s'arrêter et
s'accrocher au terrain. Devant l'impossibilité de pousser plus avant,
les unités se retranchent sur place et organisent le terrain reconquis
au prix de durs efforts et de pertes sensibles.
L'organisation se continue les jours suivants et le régiment reste en
ligne jusqu'au 15 janvier dans des conditions extrêmement pénibles.
|