Boz
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BONNAND Philibert
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RENOUD-MARTIN Pierre
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BONNAND Pierre Stéphane Nicolas


Ses origines


Pierre Stéphane BONNAND est né le 17/04/1894 à Boz au hameau de la Mortelle.
Son père Nicolas avait 30 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Françoise née COUDURIER CURVEUR avait 25 ans.
Stéphane et Adolphe BONNAND étaient frères.



 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Pierre Stéphane BONNAND mesurait 1.65 m; il avait les cheveux blond et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.

 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Boz 1906 - Mortelle -

 - Marie Joséphine Léontine née le 1/01/1890 à Boz à Nièvre; mariée le 28/06/1911 à Boz avec Nicolas PHILIBERT (décédé le 16/07/1926); remariée le 19/01/1929 avec François Hippolyte NOBLET; décédée le 13/06/1963 à Pont de Vaux.
 - Marie Louise Eugénie née le 4/12/1891.
 - Marie Claudia Stéphanie née le 16/10/1895 à Boz au hameau de la Mortelle; mariée à Boz le 9/08/1919 avec Nicolas SAUNIER; décédée le 29/01/1953 à Ozan.
 - Pierre Francisque né le 29/10/1902 à Boz au hameau de la Mortelle; marié à Boz le 17/02/1925 avec Marie Victorine Yvonne GUILLEMAUD; décédé à Bourg le 11/10/1956.
 - Marie Emilie née le 28/12/1908 à Boz au hameau de la Mortelle; mariée à Boz le 7/08/1926 avec André Tony RONGEAT.
 


Recensement Boz 1911 - Mortelle -

 - Pierre (1) né le 12/03/1907 à Boz au hameau de la Mortelle; marié à Reyssouze le 27/10/1933 avec Maria Augustine Antoinette NOBLET;
(1) : Mère : Marie Joséphine Léontine BONNAND (mariée en 1911)


Au moment du conseil de révision Pierre Stéphane BONNAND exerçait le métier d'agriculteur.
 

La guerre

Pierre Stéphane BONNAND est incorporé le 1/09/1914 au 15e bataillon de chasseurs à pied.
Il passe au 31e bataillon de chasseurs à pied le 5/12/1914.
Il est blessé le 10/05/1915 au secteur de Lorette (plaie de la hanche).
Il est blessé le 16/09/1916 à Soyécourt (Somme) : plaie pénétrante à l'abdomen
Il décède de ses blessures le 17/09/1916 à l'ambulance 1/21 secteur 117 à Harbonnières.
Il est inhumé à la Nécropole nationale de Lihons (80 - Somme) Tombe 3435
Il est cité à l'ordre du 31e BCP le 3/10/1916.
Croix de guerre étoile de bronze.
 

Historique du 31e bataillon de chasseurs à pied.

dont extraits :

Embarqué le 13 août à Vitry-la-Ville, le Bataillon gagne le théâtre de la Somme. Il cantonné à Harbonnières. Le 22, il monte en secteur au sud-est de Soyécourt et reconnaît son prochain terrain d'attaque. Il en reviendra le 27 pour s'apprêter à l'offensive, s'exercer à l'armement nouveau : (fusil-mitrailleur, tromblon V. B., canon de 37).
Il remonte dans la nuit du 1er au 2 septembre. C'est déjà la préparation de l'attaque. Risquant la tête au-dessus du parapet, les chasseurs regardent tomber sur la plaine, sur les maisons croulantes de Soyécourt, les projectiles de tous calibres. Partout des éclairs rouges et blancs, une fumée épaisse et lourde, blanche ou noire. Jamais ils n'ont vu pareil tir d'écrasement. Celui-ci durera cinq jours.
Les reconnaissances et les patrouilles dépassant la tranchée des Gémeaux, poussent jusqu'à la tranchée de doublement, bouleversée et inoccupée. Le 3 septembre à 20 heures, on prend le dispositif d'attaque.
Le Bataillon en liaison à gauche avec le 149e d'Infanterie, à droite avec le 158e, doit attaquer en direction générale d'Ablaincourt-Le Pressoir.
Les objectifs sont connus de tous. Le 5e : Ablaincourt-Le Pressoir, ne doit être attaqué que sur l'ordre du Général Commandant le Corps d'Armée.
Le 4 au matin, on se chuchote tout bas l'heure H : 14 heures. A midi, le Commandant Clayeux, qui observait le tir de l'artillerie, est blessé par un éclat d'obus et passe le commandement au Capitaine Adjudant-Major Doudeuil.
13 heures 54. — Les chasseurs sautent sur le parapet, collent aux éclatements du barrage roulant ; dans sa fumée, les quatre vagues déferlent sur la plaine.
Il n'y a pas de réaction ennemie, pas de barrage qui vous écrase et vous arrête 1 ! On avance I ! Les cœurs un peu serrés au départ se dilatent et les chasseurs, joyeux et calmes, progressent rapidement sur le champ d'entonnoirs jaunâtres, suivis attentivement par les lourdes saucisses et une nuée d'avions français maîtres du ciel. Sur la gauche, la 1ere Compagnie réduit, au fusil-mitrailleur, un groupe de résistance ; sur la droite, la 4e, sous les feux de mitrailleuses, voit tomber son chef le Capitaine Derville et tous ses Officiers.
Mais partout défilent des prisonniers verdâtres et terreux levant les bras d'un geste machinal.................
L'ennemi, qui s'est repris, contre-attaque avec acharnement, nous écrase d'un bombardement serré qui chaque jour nous coûte du monde.
Mais pendant 4 jours, en dépit de l'horrible fatigue et de la pluie persistante, les chasseurs lutteront et ne perdront pas un pouce de tranchée.
Relevé le 9 septembre, le Bataillon descend à Herleville, puis à Guillaucourt, bien diminué ; le 4 septembre, 8 Officiers, 229 Sous-officiers ou chasseurs ont été mis hors de combat. Les journées suivantes nous ont encore coûté 7 tués, dont 2 Officiers et 32 blessés par le bombardement..................

Remonté dans la nuit du 14 au 15 septembre, au secteur conquis, le Bataillon perd en trois jours 21 tués — dont un officier — 61 blessés.
Dans la nuit du 18 au 19, il descend à Framerville et gagne en camions Harbonnières, où le Commandant Clayeux vient le 14 octobre, reprendre son commandement.