Boz
(Accueil)
BONNAND Philibert
BONNAND Pierre Nicolas
BOYAT Théodore Paul
COLIN Maurice Léon
COUDURIER-CURVEUR R
DAUJAT Jules Louis
DELISLE Eugène
DESMARIS Alexandre
DUBUC Hippolyte
GUDEFIN Noel
JOUBERT LAURENCIN A
JOUBERT-LAURENCIN C
MARTIN Pierre Marie
NILLON Etienne
PAQUET Alphonse Célestin
PAQUET Raphael Pierre
PARRIAUD Auguste Jean
PERRON Louis Michel
PIN Claude Marie Célestin
PIN Louis René Michel
RENOUD-MARTIN Alphonse
RENOUD-MARTIN Henri
RENOUD-MARTIN Louis
RENOUD-MARTIN Pierre
SAUNIER Pierre Marie
|
PAQUET Raphael Pierre Marie
Ses origines
Raphael PAQUET est né le 22/09/1882 à Boz.
Son père Pierre avait 36 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Claudine née MOREL avait 34 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Raphael PAQUET mesurait 1.68 m; il avait les cheveux brun et les yeux
châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Boz 1886 - Montrillon -
Recensement Boz 1896 - Montrillon -
Au moment du conseil de révision Raphael PAQUET exerçait le métier de
cultivateur.
Sa mère était décédée le 3/07/1896.
Il est incorporé au 44e régiment d'infanterie le 15/11/1903.
Il est libéré le 18/09/1906.
Raphael PAQUET se marie à Arbigny le 26/08/1911 avec Eugénie VANNIER
demeurant à Arbigny et née à Saint Bénigne le 11/01/1896.
Le couple ne semble pas avoir eu d'enfants (examen registres des
naissances de Boz et Arbigny de 1911 à 1915).
Liste électorale Boz 1914.
La guerre
Raphael PAQUET est mobilisé le 11/08/1914 au 23e RI.
Il décède de blessures de guerre le 30/06/1915 à l'hôpital de Rastatt en
Allemagne.
Il est inhumé à la
Nécropole nationale des prisonniers de guerre français à Sarrebourg
(57 - Moselle) Tombe 11204
|
Historique du 23e RI |
dont extraits : Le 22 juin 1915, l'orage éclate sur le 23e qui,
depuis le 31 mai assurait, avec le concours de quelques unités
territoriales, la garde du large secteur compris entre Herrman-père et
le bois du Palon. C'est le sous-secteur de La Fontenelle, tenu par le
1er bataillon (commandant Moulut) et la, 9e compagnie du 23 e, qui
reçoit le choc.
Le 22 juin, à 13 h. 55, deux mines allemandes explosent sous nos
ouvrages avancés de la hauteur 627, tandis que l'ennemi déclenche un tir
d'artillerie très violent sur l'ensemble de la position de La Fontenelle
et un tir de barrage plus en arrière, pour s'opposer à l'arrivée des
renforts.
Ce bombardement particulièrement dense sur le village même de La
Fontenelle, cause dans nos lignes des dégâts considérables. Les
tranchées sont nivelées, les défenses accessoires rasées, les abris
défoncés, les hommes ensevelis sous les décombres.
A 17 H 30, le tir s'allonge et l'infanterie allemande se porte à
l'attaque.
Malgré nos pertes considérables, malgré 1e bouleversement presque total
de nos positions (1re, 2e et 3e lignes), nos troupes se défendent pied à
pied, disputant chèrement chaque mètre de terrain à un adversaire
supérieur en nombre qui menace à chaque instant d'encercler nos groupes
de combat et s'accrochant désespérément aux débris de leurs
organisations défensives.
Vers 20 heures, le bataillon engagé du 23e qui n'a pu être renforcé que
par quelques sections du 43e territorial a perdu les deux tiers de son
effectif en officiers et soldats.
Ces débris ont dû se replier sur les lisières est du village de La
Fontenelle, ils y opposent une farouche résistance (1) j usqu'à
l'arrivée des renforts.
A 22 h. 15, ceux-ci arrivent enfin : ils comprennent un bataillon du 37e
Régiment d'infanterie coloniale et un bataillon du 43e territorial.
Le lieutenant-colonel Sohier, commandant l'infanterie du secteur, qui
était monté à la Vercoste dans le courant de l'après-midi et y avait
pris la direction de la défense, organise aussitôt, avec ces éléments,
une contre-attaque de six compagnies qui débouchent à 1 h15, vers la
crête 627, après une préparation d'artillerie malheureusement
insuffisante.
Malgré les difficultés que présente une progression de nuit dans un
terrain entièrement bouleversé et balayé par le feu intense des
mitrailleuses, nos colonnes d'attaque réalisent d'abord quelques
progrès, mais elles sont arrêtées au lever du jour (3 h. 30) par un
puissant tir de barrage que l'ennemi dirige sur elles.
Reprise le 23 juin à, 9 h. 10, après une nouvelle préparatio
d'artillerie encore inefficace, la contre-attaque est définitivement
enrayée.
Le lieutenant-colonel, se rendant compte que de nouveaux efforts ne sont
pas possibles dans l'état des effectifs (réduits de moitié) et des
pertes en cadres (presque tous les commandants de compagnie sont mis
hors de combat), donne l'ordre de s'organiser sur place, sur l'ancienne
troisième ligne de défense, aux abords sud de la cote 627.
Bien que la journée se solde, en définitive, par la perte d'une
importante position, elle .n,'en constitue pas moins un glorieux fait
d'armes pour le Régiment en raison de la magnifique résistance qui a été
opposée par nos homes a la puissante poussée de l'ennemi, lequel n'a pas
déversé sur les positions tenues par le 1er bataillon, moins de 15.000
projectiles de tous calibres (allant jusqu'au 210) entre le 22 juin 14
heures et le 23 juin, 1 heure du matin.
Les unités engagées dans l'opération ont toutes perdu la moitié au moins
de leurs effectifs.
|