Illiat
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BOUCHY Benoit


Ses origines
 

Benoit BOUCHY est né le 10/12/1891 à Illiat.
Son père Joseph avait 29 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Elisabeth née JARRAVEL avait 21 ans.
Benoit et Louis Joseph BOUCHY étaient frères.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Benoit BOUCHY mesurait 1.70 m; il avait les cheveux blond et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre



Recensement Illiat 1901 - hameau de Combabonnet -


Hameau de Combabonnet.


Recensement Illiat 1906 - hameau de Combabonnet -

Louis Joseph né le 9/09/1893; tué le 13/11/1915.
Jean Marie né le 26/03/1898; marié à Grièges le 20/12/1921 avec Léonie Benoite CHARNAY; décédé à Macon le 21/12/1979.


Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur.
Il a travaillé chez Pierre DRUGUET (voir fiche).
Benoit BOUCHY est incorporé le 18/10/1912 au 24e régiment d'infanterie coloniale à Perpignan.
 

La guerre

Benoit BOUCHY est nommé caporal le 1/03/1914.
Il passe au 4e bataillon Sénégalais le 20/12/1914.
Il passe au 6e régiment colonial mixte de marche le 1/03/1915.
Il est nommé sergent le 5/05/1915.
Il décède suite à des blessures de guerre le 7/05/1915 dans la presqu'ile de Gallipoli.

6e régiment colonial mixte de marche

dont détails :

Après l'affaire de Koum-Kale, le 6e Mixte devait être envoyé au repos, mais l'ardeur qu'apportèrent les Turcs à défendre leur sol ne le permit pas. Le lendemain de son réembarquement, des renforts lui sont demandés d'urgence et, le surlendemain 29 avril, il se retrouve (au complet) sur la côte d'Europe en position d'attente sur une plage aride surencombrée de matériel et de détritus et soumise à un bombardement méthodique. Il entend pour la première fois prononcer deux noms qui feront fréquemment par la suite les frais des conversations (« Achibaba » et « Intepe »). Achibaba est une hauteur fortement organisée en face d'eux et d'où les Turcs, jusqu'au dernier jour, bombarderont méthodiquement aussi bien l'arrière, la plage que les premières lignes. Intepe est une autre hauteur située de l'autre côté des Dardanelles, les Turcs y ont installé de puissantes batteries qui prennent à revers tout le secteur français. La flotte alliée tentera vainement pendant toute la durée de l'expédition de la réduire au silence. Deux jours après son débarquement, le 6e Mixte s'illustre par un nouveau fait d'armes. Les Turcs n'ont pas manqué de se rendre compte des pertes énormes qu'a coûté au corps expéditionnaire le débarquement de Seddul-Bar, et de la situation précaire dans laquelle il se trouve, massé sur une pointe étroite qui se prête mal aux travaux de défense improvisés, et mis aux prises avec de grosses difficultés de ravitaillement. Ils ont décidé une offensive générale pour le rejeter à l'eau. Leurs officiers ont reçu des ordres draconiens, les Imams précèderont les troupes, les soldats iront au combat sans autres charges que leurs armes, quiconque reculera sera fusillé et les troupes devront tirer sans ordre spécial sur les défaillants. Leur attaque est d'une violence extrême ; engagée dans une lutte inégale, la ligne française commence à fléchir vers le milieu de la nuit. C'est alors qu'intervient le 6e Mixte Colonial, son colonel en tête. Il rallie à la sonnerie de la charge les éléments qui battent en retraite, reconquiert les tranchées perdues et passe hardiment à l'offensive. Avec ce même allant dont il a fait preuve à Koum-Kale, une fois de plus, à l'arme blanche, il force le Turc à reculer malgré sa grosse supériorité numérique. Les Turcs, après cet échec, n'abandonnent pas la partie ; leurs assauts se continuent sans interruption, sans considération de pertes sur toute la ligne, jusqu'au matin 3 mai, mais le front après l'intervention du 6e Mixte reste inébranlable et le 5 ce sont les Anglo-Français ravitaillés et renforcés qui passent à leur tour à l'offensive ; offensive lente et méthodique en moyens matériels, mais ménagère d'hommes. L'historique du 6e Mixte pendant son séjour dans la presqu'ile de Gallipoli se réduit par la suite à des affaires de détails, gains et pertes de parcelles de terrains, échelonnés sur le cours de 20 mois.