GENETIER Philippe
Ses origines
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Philippe GENETIER est né le 7/07/1883 à Illiat au hameau des maisons
brulées.
Son père François avait 38 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie née LOUP FORET avait 32 ans.
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Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Philippe GENETIER mesurait 1.62 m; il avait les cheveux châtain et les
yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Illiat 1896 - hameau Les maisons brulées -
Philippe GENETIER doit correspondre à "Sulpice".
Sa mère décède le 2/03/1897 à son domicile au hameau des maisons
brulées.
Son frère François Mathieu né en 1880 est également tué pendant la
guerre de 14 - 18 .
Une recherche sur le nom "GENETIER" dans les registres matricules ne
donne en effet que 5 noms :
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Jean François GENETIER né le 17/03/1885 (doit correspondre à
Jean Marie sur le tableau). |
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Benoite GENETIER née le 4/07/1878. |
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Marie Philippine GENETIER née le 21/06/1894. |
Marie GENETIER née le 20/08/1881 à Illiat.
Au moment du conseil de révision Philippe GENETIER exerçait le métier
d'agriculteur.
Il est incorporé au 5e régiment d'infanterie coloniale à compter du
15/11/1904.
Il passe au 11e (30/09/1905) puis au 5e régiment d'infanterie coloniale
(22/04/1907).
Il est libéré le 13/07/1907.
Durant son service militaire il a servi en Cochinchine (temps de paix)
du 30/09/1905 au 21/05/1907
La guerre
Philippe GENETIER est mobilisé le 15/08/1914 au 5e régiment d'infanterie
coloniale.
Il est tué le 6/02/1915 au bois de Courtes Chausses dans la Meuse.
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5e régiment d'infanterie coloniale |
Dont extraits :
Après quelques jours de repos, le régiment, le 21 janvier, va occuper
les tranchées du plateau boisé de Bolante.
Jusqu'au 16 février, il ne subit aucune attaque, mais le service
est cependant très pénible. C'est une guerre de mines sans arrêt ; une
lutte à coups de bombes, de pétards et d'engins de tranchées de toutes
sortes. A ce harcèlement perpétuel, s'ajoute l'activité toujours très
violente de l'artillerie ennemie.
Sous ce déluge de fer et malgré une pluie persistante qui rend le séjour
aux tranchées des plus fatigants, de nombreux actes d'héroïsme ont lieu
journellement, attestant le moral élevé des soldats du 56 colonial.
Pendant toute cette période, les ier et 3e bataillons se relèvent
mutuellement à l'extrémité droite du secteur, en liaison avec le 4e
régiment d'infanterie. A partir du 20 janvier, une activité anormale est
remarquée dans les lignes allemandes. L'ennemi construit en sape russe
des boyaux s'approchant de nos lignes et se dirigeant vers nos petits
postes. Nous nous efforçons de le gêner dans son travail en lui lançant
des grenades, des pétards, des bombes Célerier et quelques obus de 58.
Mais ses travailleurs sont protégés par des tôles blindées très épaisses
et par des boucliers ; nos patrouilles en rapportent plusieurs. La nuit,
les têtes de sape sont irrégulièrement occupées par un ou deux hommes;
mais jamais nos reconnaissances ne peuvent surprendre ces sentinelles :
elles s'enfuient au moindre bruit et donnent l'éveil à leur première
ligne.
Vers le 5 février, une sape ennemie arrive si près de nos petits-postes
qu'un pionnier allemand débouche dans un élément de tranchée non occupé,
neutralisé avec du fil de fer barbelé, entre deux de nos postes
d'écoute. Le but de l'ennemi devient manifeste : tous ces travaux sont
les préparatifs d'une attaque.
16 Février - Attaque allemande du Bois de Bolante.
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