Illiat
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CHAPELAN Jean


Ses origines


Jean CHAPELAN est né le 12/11/1881 à Illiat aux Rollets.
Son père Antoine avait 40 ans et était cantonnier.
Sa mère Marie née GUERIN avait 39 ans et était cultivatrice.
Jean CHAPELAN avait une soeur jumelle, Marie Antoinette, décédée au bout de 3 jours.

 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean CHAPELAN mesurait 1.53 m; il avait les cheveux blond et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et compter.

 

Sa vie avant la guerre


Recensement Illiat 1896 - Les Rollets -

Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur.
Jean CHAPELAN est ajourné un an en 1902 pour "faiblesse"; idem en 1903.
Il est déclaré apte au service armé en 1904 et incorporé au 23e RI le 14/11/1904.
Il est libéré le 23/09/1905.


Recensement Illiat 1911 - Les Rollets -

 

La guerre


Jean CHAPELAN est mobilisé le 23/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 35e RI le 23/09/1914.

Il est tué le 25/09/1915 à la ferme de Wacques sur la commune de Souain (Marne).
Il est cité à l'ordre du régiment le 30/09/1915 : "très bon soldat: exemple pour ses camarades, plein de courage et d'entrain; toujours sur la brèche; atteint mortellement en se portant d'un bel élan à l'assaut de l'ennemi.
Il est inhumé à la Nécropole Nationale 'LA CROUEE' Souain-Perthes-lès-Hurlus (51 - Marne, France) ossuaire 4

Historique du 35e régiment d'infanterie

dont extraits :

Vers la mi-août le régiment s'embarque à la Ferté Milon pour aller en Champagne, faire soutenir à l'ennemi le poids de ses armes. Pendant cinq semaines, les travaux d'approche entre le moulin de Souain et le bois D. E. furent activement menés, avec cette ardeur que met au cœur l'espoir d'une victoire prochaine et décisive.
C'était le 25 Septembre 1915. L'heure était enfin venue d'abandonner l'outil pour la baïonnette et la grenade ; le plus grand enthousiasme régnait dans la parallèle de départ.

A 9 heures tout le monde était en place, et notre artillerie donnait toujours. L'ennemi ayant remarqué de l'agitation dans la tranchée française ouvre alors un feu d'une extrême violence. Mais cela n'arrête pas l'élan et à 9 h. 15, notre artillerie allonge son tir, nos compagnies sortent successivement de la tranchée et malgré les balles qui sifflent de tous côtés vont en courant à l'attaque. Le feu des mitrailleuses devient tellement violent que l'assaut parait un instant brisé et qu'une nouvelle préparation d'artillerie, est faite sur le bois D. E. où l' ennemi a des organisations défensives particulièrement puissantes.

La canonnade terminée, le bois D. E. est enlevé et nous faisons 426 prisonniers. Malgré des pertes élevées, il faut aller de l' avant et alors on franchit la première position allemande pour aller d'un seul bond jusqu'au bois Frédéric II. La nuit suspend le mouvement en avant qui reprend le lendemain à 5 h. 30. Les compagnies étaient très éprouvées, le Ier bataillon n'avait guère plus de 80 hommes. Pourtant, vers 9 heures, on atteint les lisières nord du bois 28 et l' on est ainsi non loin de la tranchée des Tantes, dernière position de l'ennemi avant la rivière « La Py ». Dans l' après-midi, parvient l' ordre d'attaquer à 16 heures cette tranchée. Après une demi-heure de préparation d'artillerie, les braves qui restent s'élancent résolument à l' assaut et parviennent à prendre pied dans la tranchée des Tantes. Le succès ne peut être complet ni la brèche élargie, faute de monde ; il faut se replier dans la nuit aux lisières du bois 28.

Le 27, vers 16 heures, on attaque de nouveau la tranchée des Tantes où l' on réussit à se maintenir. Toute la journée du 28, les Allemands attaquent, bombardent la poignée de braves qui occupent ainsi une portion de leurs lignes ; rien ne peut les en déloger.