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TATON Clément Joseph
 

 

TATON Clément Joseph


Ses origines
 

Clément TATON est né le 8/10/1890 à Chavannes sur Reyssouze.
Son père Joseph avait 22 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Rose Séverine née De BELLAY avait 19 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Clément TATON mesurait 1.65 m; il avait les cheveux châtain clair et les yeux châtain verdâtre.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Illiat 1906 - hameau de Belhomme -

Joseph Edouard né le 14/11/1892 à Chavannes sur Reyssouze; marié à Biziat avec BAS dit NUGUES Benoite en décembre 1912; blessé et cité plusieurs fois pendant la guerre. Après la guerre il vivra à Illiat où il décède le 14/04/1941.

Au moment du conseil de révision Clément TATON exerçait le métier de cultivateur à Illiat.
Clément TATON est incorporé au 11e régiment de chasseurs à Dole le 1/10/1911.
Il est libéré le 8/11/1913.
 

La guerre


Clément TATON est mobilisé le 2/08/1914 au 23e RI.
Il a été blessé le 18/07/1917.
Il décède le 18/07/1918 à l'ambulance 226 S P 191 à Boursonne sur Oise suite à ses blessures de guerre.
Cité à deux reprises à l'ordre du 23ème R.I. : "Courageux mitrailleur. Est allé à l'attaque le 18 juillet avec beaucoup d'ardeur et d'entrain. A été grièvement blessé par balle en essayant de réduire par le feu un nid de mitrailleuses ennemies"

23e régiment d'infanterie


dont extraits :

Encadré à gauche, par le 42e R. I. et a droite; par le 20e R.I., il va prendre part à une puissante contre-offensive, préparée dans le plus grand secret à l'abri de la forêt de Retz, et qui, débouchant des lisières orientales de cette forêt, doit tomber dans le flanc de l'ennemi, installé sans défiance dans la poche de Château-Thierry.
L'ordre d'attaque arrive au Régiment dans la nuit du 17 au 18 juillet. Il comporte, tout d'abord, une mise en place du dispositif d'attaque à travers une épaisse forêt qu'il a été impossible de reconnaître, faute de temps, puis, au signal donné par le déclenchement du barrage roulant, le franchissement de la Savière, rivière aux bras multiples, profonde de 1 m. 20, sur laquelle le génie n'a pu lancer qu'une seule passerelle ; enfin l'attaque des positions allemandes couvrant le village d'Ancienville, village qui constitue l'objectif assigné au Régiment pour cette première journée de bataille.
Aussitôt touché par l'ordre d'opérations, le Régiment se met en marche dans la forêt, par une nuit très noire et sous la pluie battante.
La marche s'exécute à tâtons ; elle est extrêmement pénible et le maintien de la direction, à lui seul, constitue un problème des plus ardus à résoudre. Cependant, l'ardeur et la bonne volonté de tous sont si grandes, que toutes les difficultés sont vaincues et, qu'à l'heure fixée, le Régiment a. atteint sa base de départ sur les bords de la Savière (1er et 2e bataillons en première ligne, 3e bataillon en réserve).
A 4 h. 35, le barrage roulant donne le signal de l'attaque, et, collant aux obus, les deux bataillons de ligne se portent rapidement en avant. L'unique passerelle franchissant la Savière s'est effondrée au passage des premiers éléments, mais les chefs de colonne, suivis de tous leurs hommes, se sont déjà jetés dans l'eau profonde et, c'est au chant de la « Madelon » que le 23e, sous le feu de l'ennemi, passe les trois bras de la rivière, en un geste héroïque rappelant les plus beaux moments de notre histoire nationale.
Ruisselants d'eau, aveuglés par la fumée des obus fumigènes, les bataillons de ligne n'en abordent pas moins, avec un élan irrésistible, l'ennemi complètement surpris qui défendait les bois de la rive est ; on progresse rapidement, en ramassant matériel et prisonniers, et l'on arrive aux lisières de la région boisée, au delà desquelles apparaît le village d'Ancienville, dont l'attaque est immédiatement entreprise.
L'ennemi s'est ressaisi et se défend avec l'énergie du désespoir ; ses mitrailleuses balaient les abords d'Ancienville ; mais l'ensemble de son système défensif a été disloqué par la soudaineté de notre attaque et ses centres de résistance, manœuvrés avec audace et habileté, tombent successivement entre nos mains. A 6 h. 40, le village d'Ancienville est pris et les 1er et 2e bataillons en organisent aussitôt la défense, tandis que la 7e compagnie pousse vers le village de Chouy, situé à 2 kil. 500 plus à l'est, une reconnaissance audacieuse qui, après avoir capturé plusieurs mitrailleuses, se heurte aux lisières même du village, à une résistance opiniâtre de l'ennemi. Celui-ci a mis en batterie des canons de 130 m/m qui tirent à vue directe sur nos troupes et ses mitrailleuses crépitent de tous côtés ; la 7e compagnie se maintient sur les positions atteintes puis, sur un ordre formel du commandement, elle est ramenée à Ancienville.
L'attaque de Chouy est reprise dans l'après-midi par la 6e compagnie qui se porte vigoureusement à l'attaque ; mais, cette fois, l'ennemi a eu le temps de rétablir complètement ses organisations défensives et la 6e compagnie, après avoir perdu ses trois officiers (lieutenant Laloge, lieutenant PIZARD sous-lieutenant Ageron), doit se replier sur Ancienville, sous le commandement de son adjudant.
Cette première journée nous a causé des pertes assez sérieuses : 36 tués, dont 2 officiers (lieutenants Moureau et Rousseau); 119 blessés (dont 7 officiers); 8 disparus.
Mais les résultats obtenus sont remarquables : disloquant complètement la ligne ennemie, le régiment a atteint et dépassé son objectif ; il a capturé de nombreux prisonniers et un matériel considérable ; son moral est violemment surexcité, car chacun comprend que les rôles sont en train de s'intervertir et quc la Victoire vient d'ouvrir ses ailes.

 

Cimetière d'Illiat
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