Illiat
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PAGNON Jean François
Sur le monument aux morts on trouve l'inscription
"PAGNON J M" mort en 1916; sur le recensement on trouve également trace
d'un Jean Marie PAGNON.
En fait l'état civil de la commune d'Illiat ne fait état d'aucun
Jean Marie PAGNON né en 1896 1897 ou 1898 mais de Jean François
PAGNON effectivement tué en 1916.
Ses origines
Jean François PAGNON est né le 31/10/1896 à Illiat au hameau du
Colombier.
Son père Benoit avait 32 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Benoite BEJOINT avait 27 ans.
Benoit et Jean François PAGNON étaient frères.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Il mesurait 1.72 m; il avait les cheveux et les yeux noir.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Illiat 1906 - hameau du colombier -
- Marie Julie née le 29/10/1889; mariée le 17/11/1908 avec Michel
PORCHERET; remariée le 5/03/1929 avec Jean Marie DRUAULT; décédée à
Illiat le 2/02/1965.
- François Claude (Claudius) né le 17/03/1892; décédé le 9/09/1967.
Au moment du conseil de révision Jean François PAGNON exerçait le métier
de valet de chambre.
La guerre
Il est incorporé à compter du 10/04/1915.
Il passe au 133e RI à compter du 16/09/1915 puis au 23e RI le 19/03/1916
et enfin au 333e régiment d'infanterie le 8/10/1916.
Il disparait le 25/10/1916 au fort de Vaux.
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Trévoux.
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333e régiment d'infanterie |
Dont extraits :
L'heure H. est fixée, pour le 24, à 11 heures 40. Le jour se lève
dans un brouillard épais; à 11 heures 40, il n'est pas encore dissipé et
nos vagues d'assaut sortent de la tranchée sans être aperçues de
l'ennemi. C'était à la fois une chance et un risque, car la direction
devenait périlleuse et des erreurs pouvaient se produire qui auraient
été dangereuses pour le succès de l'opération. Heureusement la
minutieuse préparation nous évita ces avatars.
D'un seul élan, le 5* Bataillon
(Commandant Deleuze) saute dans les tranchées ennemies, balayant tout et
cueillant des prisonniers dans chaque tranchée dépassée. Il lance
aussitôt en avant les reconnaissances prévues.
Des trous se sont produits à gauche, entre le régiment et le 230e; à
droite entre le régiment et les chasseurs. Le 56 Bataillon les comble de
sa propre initiative. De ce fait, il n'y a plus de réserves, mais point
n'en est besoin, car rien ne résiste à un pareil ouragan; des fils de
fer sont restés intacts mais ne peuvent arrêter nos hommes.
Le 6e Bataillon (Cdt Lourdel), à l'heure dite, passe en
Ire ligne et marche sur son
objectif. Mais à gauche on progresse moins vite qu'au 333e. Il y a un
vide. Le 5e Bataillon s'y installe et les deux bataillons demeurent tout
entiers en première ligne, bientôt rejoints par le 46 (Cdt Grollemund)
qui prend la droite du 5°.
Le 25, le 6" Bataillon, soutenu à gauche par le 5°, doit continuer
l'attaque à l'ouest du fort de Vaux. D'un élan superbe, il se rue à
l'assaut et gagne rapidement du terrain, quand arrive l'ordre de ne plus
bouger. Entièrement en ligne pendant quatre jours de bombardement
intense, le régiment s'installe sur le terrain conquis, et maintient
tous ses gains malgré des pertes sévères et une densité de front
considérablement diminuée : 21 officiers dont 5 tués et 816 hommes
manquent en effet à l'appel.
Des canons, des mitrailleuses, un nombre considérable de prisonniers
étaient les trophées cueillis par le 5e Bataillon dans les tranchées
allemandes et dans les Carrières. Les objectifs avaient été atteints
dans leur totalité et conservés. Le 333e s'était montré l'égal des
troupes d'Afrique combattant à gauche.
Après les glorieuses journées d'Octobre, le régiment est mis au repos,
puis envoyé sur les côtes de Meuse, Fort de Troyon, où il assure la
garde du sous-secteur de Ranzières.
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