CORDIER Evariste
On ne trouve pas trace d'Evariste CORDIER sur le site Mémoire des
Hommes (base des morts pour la France de la 1ere guerre mondiale).
Le livre d'or n'en fait pas état :
Une recherche dans les registres matricules donne un seul résultat :
François Evariste CORDIER de la classe 1906 né le 1/10/1886 à Boissey,
plusieurs fois blessé et décédé à Saint Etienne sur Reyssouze le
16/07/1929.
On peut logiquement penser qu'il s'agit de lui.
De plus si on examine le monument aux morts on constate que les noms ne sont pas
inscrits par ordre alphabétique mais semble-t-il dans l'ordre où le
décès a été officiel :
1er nom : MOREL Auguste tué le 9/08/1914.
La position d'Evariste CORDIER en dernière position laisse donc penser
qu'il s'agit du décès le plus tardif.
Ses origines
François Evariste CORDIER est né le 1/10/1886 à Boissey au hameau de
Cormomble.
Son père Jean Louis avait 32 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Apolline née JACQUET avait 27 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
François Evariste CORDIER mesurait 1.73 m; il avait les cheveux châtain
clair et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Chevroux 1901 - Le Rousset -
Au moment du conseil de révision François Evariste CORDIER exerçait le métier
de cultivateur à Chevroux.
Il est incorporé au 21e bataillon de chasseurs à pied le 8/10/1907.
Il est libéré le 25/09/1909.
Début 1911 il est à Boissey.
François Evariste CORDIER se marie le 13/01/1913 à Boissey avec Marie
Louise COCHET.
La guerre
François Evariste CORDIER est mobilisé le 3/08/1914 au 15e bataillon de
chasseurs à pied.
Il est blessé par balle à l'avant bras droit le 25/10/1914.
Il est cité à l'ordre du bataillon le 19/08/1915 : "Infirmier de
compagnie au cours des journées du 8 et 9 janvier n'a cessé de prodiguer
ses soins aux blessés de la compagnie dans les tranchées enlevées à
l'ennemi faisant preuve d'un dévouement et d'un courage remarquable."
Il est cité à l'ordre du 2e corps d'armée le 3/09/1916 : "Infirmier
d'une bravoure et d'un dévouement qui fait l'admiration de tout le
bataillon; s'est encore signalé le 25/07/1916 en allant soigner les
blessés, relever les morts en terrain découvert sous le feu de
l'artillerie et de mitrailleuses."
Il est cité à l'ordre du 14e corps d'armée le 7/06/1918 : "Infirmier
d'un sang froid remarquable; ne cesse depuis le début de la campagne de
faire preuve du plus grand dévouement en pansant et en recherchant les
blessés; a ramené de nombreux blessés malgré de violents tirs de barrage
et le feu des mitrailleuses; a fait l'admiration générale."
Il est intoxiqué par gaz le 5/11/1917 devant Aille (Aisne) et à nouveau
le 16/03/1918 au mont Kemmel (Belgique).
Le 7/01/119 il est inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire :
"Infirmier d'un dévouement et d'une bravoure légendaire; le
18/08/1918 atteint au début de l'action, n'a consenti à se laisser
évacuer qu'après avoir pansé tous les blessés de la compagnie."
Il est démobilisé le 1/04/1919 et se retire à Boissey.
Fin 1923 il s'installe au hameau de Corgentin à Saint Etienne des
Ouillières.
La commission de réforme lui propose une pension d'invalidité inférieure
à 10% pour une tachypleurite consécutive à une pleurésie gauche (non
imputable) et une blépharite ciliaire et légère conjonctivite
(imputable).
Recensement Saint Etienne sur Reyssouze 1926 - Corgentin -
Il décède le 16/07/1929 à Saint Etienne sur Reyssouze.
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